Turquie : la basilique Sainte-Sophie reconvertie en mosquée. «La Turquie organise son emprise sur l’islam de France» Poursuites contre « Charlie Hebdo » en Turquie, colère d’Erdogan, appel aux sanctions de la France : le point sur l’affaire de la caricature. Le climat continue de se tendre entre la Turquie et la France, alors que Paris va plaider en faveur de « sanctions » au niveau européen contre Ankara, a déclaré mercredi 28 octobre le secrétaire d’Etat français aux affaires européennes, Clément Beaune. « Nous pousserons en faveur de mesures européennes de réaction forte, dont l’outil possible des sanctions », a affirmé M.
Beaune devant le Sénat. « Le dernier épisode, qui repousse chaque jour les frontières de l’inacceptable, du président Erdogan qui a insulté le président de la République est révélateur (…) d’une stratégie d’ensemble qui est celle de la Turquie de multiplier les provocations tous azimuts. » Article réservé à nos abonnés Lire aussi Pourquoi le président turc, Recep Tayyip Erdogan, attaque violemment Emmanuel Macron L’hebdomadaire français a publié mardi soir sur les réseaux sociaux la « une » de son dernier numéro, sur laquelle s’étale une caricature de M. Erdogan en slip : Erdogan : dans le privé, il est très drôle ! Turquie : 151 personnes impliquées dans le coup d’Etat manqué condamnées à la prison à vie. Près de trois ans après le coup d’Etat contre Recep Tayyip Erdogan, un tribunal turc a condamné, jeudi 20 juin, 151 personnes à la prison à vie pour le putsch manqué de juillet 2016.
Ce jugement massif inclut l’ancien chef de l’armée de l’air Akin Ozturk et un ex-aide de camp du président. Parmi l’ensemble des condamnés, 128 le sont pour des peines de prison à vie aggravées. Elles ont notamment été reconnues coupables de « tentative de renversement de l’ordre constitutionnel », d’assassinat et de « tentative d’assassinat du président ». Au total, 224 personnes étaient jugées, dont une vingtaine d’anciens généraux. Trente-trois ont été relaxées et 27 ont écopé de peines de prison plus réduites, notamment pour « appartenance à une organisation terroriste ». Ce procès, qui s’est déroulé dans une prison près d’Ankara, est l’un des 261 procès liés au putsch raté, pour lequel 3 239 personnes avaient déjà été condamnées. «Erdogan utilise la religion pour intervenir dans différentes régions du monde» Après avoir suscité la polémique en s'interrogeant sur la « santé mentale » d'Emmanuel Macron, qu'il a accusé d'islamophobie après ses annonces visant l'islamisme radical et sa défense de la liberté d'expression à propos des caricatures de Mahomet, Recep Tayyip Erdogan a appelé lundi 26 octobre les Turcs à boycotter les produits français.
Pour l'ancienne journaliste Nahida Nakad, consultante en relations internationales au sein du think tank Public Diplomacy et spécialiste du Moyen-Orient, le président turc est engagé dans une politique délibérée d'entrisme et de déstabilisation dans plusieurs pays du monde, dont la France. La Turquie, note-t-elle, est « le premier pays en matière de financement de l'islam ». Si le président turc « soutient l'islam politique en Libye et des mouvements islamistes en Syrie », il est surtout « un leader expansionniste qui utilise la religion pour intervenir dans différentes régions du monde et chercher à les contrôler ».
NAHIDA NAKAD. VIDÉO. NAHIDA NAKAD. Comment la Turquie courtise les Français musulmans. Toutes deux s’affichent en photo à la une du quotidien turc conservateur Yenişafak (Nouvelle Aube). « Deux femmes voilées, dont une convertie, qui ont grandi en France et qui dénoncent le climat d’islamophobie.
Elles ont fait le choix de la Turquie où elles peuvent s’épanouir et être libres », se félicite Davut Paşa sur Facebook. L’animateur du groupe Émigrer en Turquie a mis en contact les journalistes avec ces croyantes « rejetées en France pour leur conviction religieuse » et se réjouit que leur histoire intéresse les médias turcs. Turquie : un procès d’opposants qui « illustre la dérive liberticide du président Erdogan » Tribune Gökce Tuyluoglu, dirigeante de la fondation Open Society en Turquie, n’aurait jamais quitté son pays de son propre chef.
Mais en fin d’année dernière, nous l’avons convaincue de quitter Istanbul, car nous savions que sa liberté était grandement menacée par le gouvernement du président Recep Tayyip Erdogan. Depuis 2008, Gökce travaillait à la tête de notre fondation en Turquie, distribuant des aides financières à diverses organisations locales œuvrant en faveur des droits de l’homme et de l’instauration d’un Etat de droit. Gökce a eu raison de quitter le pays. C’est une personne remarquable qui force l’admiration, quelqu’un qui croit profondément que l’avenir de la Turquie passe par un processus de démocratisation permettant à tous les Turcs d’avoir leur mot à dire dans la manière dont ils sont gouvernés. Malheureusement, nos sombres prédictions sont en train de devenir réalité. Perpétuité pour quoi ? La démocratie sultaniste. Pendant des années, le régime turc s’est présenté au monde comme un modèle islamique de démocratie et de libertés.
Mais il a fait marche arrière sur ces fausses prétentions après que sa vérité se soit révélée au grand jour. Turquie : Protestations contre une caricature d'Erdogan en une de Charlie Hebdo. Plusieurs représentants du pouvoir turc ont protesté mercredi contre la publication d'une caricature du président Recep Tayyip Erdogan à la une de Charlie Hebdo, reprochant à l'hebdomadaire satirique une "tentative infecte" de "répandre son racisme culturel et sa haine.
" La colère de la Turquie s'ajoute aux tensions déjà vives entre les deux pays après que Recep Tayyip Erdogan a condamné les propos d'Emmanuel Macron défendant le droit à la caricature, y compris de Mahomet, en France après l'assassinat du professeur d'histoire-géographie Samuel Paty. "Nous condamnons fermement la publication concernant notre président dans le journal français qui n'a aucun respect des croyances, du sacré et des valeurs", a écrit le porte-parole de la présidence turque Ibrahim Kalin sur Twitter. "Ils ne font que montrer leur vulgarité et leur immoralité. "La soif de démocratie est très puissante en Turquie" : "Marianne" a rencontré Ekrem Imamoglu, premier opposant à Erdogan. Tiède après-midi d’octobre à Istanbul.
Intrigué autant qu’enthousiaste, Ekrem Imamoglu nous reçoit dans son bureau de la mairie qu’il occupe depuis le 27 juin 2019, date de la validation définitive de son élection, après qu’un premier scrutin le donnant gagnant a été contesté par l’AKP de Recep Tayyip Erdogan, et par le « reis » en personne. Date, aussi, à partir de laquelle il est devenu la bête noire du président turc.