Vichy et les juifs : l’historien Robert O. Paxton répond à Eric Zemmour, dans un rare entretien au « Monde » Contre l’Europe, l’arme migratoire des régimes autoritaires. De mémoire de Lapons, on n’avait jamais vu ça : des demandeurs d’asile, en majorité irakiens et syriens, se présentant aux postes-frontières finlandais de Salla et Raja-Jooseppi, à bicyclette, sur les routes verglacées de l’Arctique.
Quand les vélos ont été interdits, des familles ont continué d’affluer, à bord de vieilles Lada poussives. En plein hiver 2015-2016, par des températures de – 20 °C, des migrants tentaient ainsi de gagner l’Europe depuis la Russie, en empruntant une route migratoire improbable. Arrivés de la région voisine de Mourmansk, tous possédaient un visa, ou un permis de séjour russe temporaire, en bonne et due forme. Pour le seul mois de janvier 2016, les gardes-frontières finlandais enregistrèrent 570 arrivées de migrants, contre 694 pour l’ensemble de 2015. S’agissait-il d’une manœuvre du Kremlin ? TRAVAILLER SUR LA SHOAH AVEC DES RESSOURCES NUMERIQUES / Conception © Christine Guimonnet / Reproduction interdite - Digipad. L'éthique contre la barbarie - Ép. 2/2 - Docteur Adélaïde Hautval, résister jusqu'au bout. Affectée tout d’abord au Revier de Birkenau, l’infirmerie du camp, elle l’est ensuite au fameux Block 10 d’Auschwitz, au camp central, où près de cinq cents femmes juives de différentes nationalités sont enfermées pour servir de cobayes à des expériences pseudo-médicales. 2ème épisode : Docteur Adélaïde Hautval, l’éthique contre la barbarie.
Pour les médecins nazis à Auschwitz et Birkenau, deux des obsessions sont de trouver une méthode de stérilisation de masse efficace pour réduire le nombre d’individus considérés comme de « race inférieure » et de mettre au point un procédé pour multiplier et améliorer la « race aryenne » en découvrant le secret biologique des jumeaux. À ces entreprises adhère sans réserve le monde médical allemand de l’époque, corps professionnel le plus nazifié de l’Allemagne hitlérienne.
Il est impossible que nous sortions vivantes du camp. 1989-2019 : Les États-Unis ou le bruit de l’hyperpuisance. LA CHUTE du mur de Berlin le 9 novembre 1989, la fin des régimes communistes d’Europe de l’Est et la dislocation de l’URSS ( 8 décembre 1991) au cours des mois qui suivent prennent le monde de court, à commencer par les Américains.
Ceux-ci savaient que l’économie soviétique était à bout de souffle, que le peuple russe aspirait à davantage de libertés. Ils avaient accueilli favorablement en 1985 la nomination de Mikhaïl Gorbatchev au poste de premier secrétaire du Parti communiste et avaient accepté de renouer le dialogue à sa demande. Les premières réformes engagées par ce dernier - la politique de glasnost et la perestroïka – avaient été jugées encourageantes.
Mais personne ne s’était risqué à prédire qu’il en résulterait un effondrement si soudain du bloc communiste. La rafle du billet vert. Première arrestation massive de juifs en France. Le 14 mai 1941, les autorités françaises procèdent à la rafle dite "du billet vert" à Paris et dans sa proche banlieue.
La veille, plusieurs milliers de juifs étrangers ont reçu une convocation signée du commissaire de police, les invitant à se présenter pour "examen de leur situation". En quelques heures, 3 700 hommes, principalement de nationalités polonaise et tchèque, ou des apatrides, sont arrêtés. Les « Merlinettes », héroïnes oubliées de la seconde guerre mondiale. Colette Escoffier-Martini faisait partie du millier de volontaires qui intégrèrent en 1943 le corps féminin des transmissions.
Elle fut de celles qui contribuèrent à libérer leur pays. Mais qui s’en souvient ? Elles ont bel et bien été oubliées, biffées de l’histoire, ces braves qu’on avait surnommées les « Merlinettes ». Est-elle la dernière encore en vie, Colette Escoffier-Martini ? Le sourire d'Auschwitz.
« Le putsch d’Alger a marqué un pas très net vers la présidentialisation du pouvoir sous la Ve République » Il y a soixante ans, le 22 avril 1961, une partie de l’armée française entrait en rébellion contre le général de Gaulle afin de protester contre sa politique d’« abandon » menée en Algérie.
Dirigé par quatre généraux – Maurice Challe, Edmond Jouhaud, Raoul Salan et André Zeller –, le « putsch d’Alger » avortera au bout de quatre jours et cinq nuits. Auteur d’un ouvrage de référence, Le Putsch d’Alger (éd. Odile Jacob, 2021, version enrichie d’un travail déjà paru en 1983 puis 2011), l’historien Maurice Vaïsse retrace dans un entretien au Monde Afrique les péripéties de cet événement dramatique qui a infléchi le cours de la Ve République. Rwanda : la commission Duclert conclut à une faillite militaire et politique de la France de 1990 à 1994. Pour ne rien manquer de l’actualité africaine, inscrivez-vous à la newsletter du « Monde Afrique » depuis ce lien.
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