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Pêche en Afrique

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En Côte d’Ivoire, les ravages de la pêche illégale. Pour ne rien manquer de l’actualité africaine, inscrivez-vous à la newsletter du « Monde Afrique » depuis ce lien.

En Côte d’Ivoire, les ravages de la pêche illégale

Chaque samedi à 6 heures, retrouvez une semaine d’actualité et de débats traitée par la rédaction du « Monde Afrique ». Une dizaine de pinasses, voiles dressées, regagne le rivage de Grand-Béréby, dans le sud-ouest de la Côte d’Ivoire. Sur le sable doré, les pêcheurs – tous originaires du Liberia voisin – et des jeunes du coin tirent sur des cordes pour remonter les embarcations. Leurs chants accompagnent le mouvement. Mais si les bateaux en bois pèsent lourd, les cales font peine à voir. L’Afrique dépouillée de ses poissons, par Kyle G. Brown (Le Monde diplomatique, mai 2018)

Dans son vaste bureau de Gaborone, au Botswana, M. Per Erik Bergh scrute les images satellites du trafic maritime au large des côtes de l’Afrique de l’Est. Parmi les dizaines de petits points qui se déplacent sur son écran, il en est un qui retient toute son attention. Voilà plus de vingt ans que ce robuste Norvégien aux cheveux blancs traque les bateaux de pêche industrielle qui viennent exploiter les ressources halieutiques du continent africain au mépris des lois et des réglementations. Année après année, il tente d’alerter les autorités locales, souvent réticentes ou sous-équipées, afin qu’elles interviennent contre ces criminels des mers qui emportent illicitement dans leurs filets des milliers de tonnes de poissons.

Grâce aux renseignements fournis par les forces navales de l’Union européenne présentes dans l’océan Indien, recoupés avec les photographies de leurs sources locales et les relevés transmis par satellite et par radar, M. M. Pirogues contre navires industriels M. La Fondation Heinrich Böll (Heinrich Böll Stiftung) Paris, France. Les eaux ouest-africaines ont été un paradis pour les pêcheurs traditionnels grâce à un écosystème marin enrichi par les courants des Canaries, le contre-courant nord équatorial et le courant de Guinée qui s'étendent du nord-ouest de l'Afrique à la Guinée-Bissau.

La Fondation Heinrich Böll (Heinrich Böll Stiftung) Paris, France

Les conditions physico-chimiques exceptionnelles dans ces eaux, qui résultent principalement de remontées d’eaux froides (upwellings), sont à la base d'une explosion de la vie marine comprenant des espèces de poissons, des céphalopodes, des mollusques bivalves et d’autres groupes d’espèces animales. Depuis des siècles, des millions de personnes dépendent fortement de ces pêcheries pour leur subsistance (sécurité alimentaire, emploi, économies locales, pratiques culturelles). Cette situation paradisiaque est en train de changer et ce de manière négative. Les systèmes de gestion défaillants et les politiques non adaptées ne permettent pas d'assurer la durabilité des stocks pour les générations futures.

En Afrique de l’Ouest, les ravages de la pêche illégale des bateaux chinois. Un chalutier dans les eaux mauritaniennes (©Greenpeace) La pêche « pirate » continue d’appauvrir les fonds marins au large des côtes ouest-africaines.

En Afrique de l’Ouest, les ravages de la pêche illégale des bateaux chinois

Afrique de l’Ouest : la pêche illégale, ce fléau alimentaire, social et environnemental. Jeune Afrique était à bord de l’Esperanza, le navire de Greenpeace qui a patrouillé dans les eaux de six pays d’Afrique de l’Ouest pour dénoncer les graves dangers liés à la pêche illégale.

Afrique de l’Ouest : la pêche illégale, ce fléau alimentaire, social et environnemental

Ballotté par le roulis, le zodiac de Greenpeace appuie son nez contre le flanc rouillé du chalutier chinois Fu Hai Yu 1111, qui dérive depuis deux jours au large des côtes sierra-léonaises. Il faut quelques minutes pour installer l’échelle de corde qui permettra à l’agent de l’unité de protection des pêches du pays, Mohamed Kamara, de monter à bord – aussitôt suivi par plusieurs membres de l’ONG spécialisée dans la protection de l’environnement. Le comportement du Fu Hai Yu 1111 intrigue en effet depuis deux jours l’équipage de l’Esperanza.

Le navire de Greenpeace mène dans les parages, depuis le 24 février, une campagne de onze semaines baptisée Espoir pour l’Afrique de l’Ouest afin d’attirer l’attention sur la pêche illégale dans une région aux eaux autrefois poissonneuses. La flotte de pêche chinoise, «nouveau pirate des mers» en Afrique de l'Ouest. La flotte industrielle chinoise pourrait-elle épuiser les fonds marins ouest-africains?

La flotte de pêche chinoise, «nouveau pirate des mers» en Afrique de l'Ouest

C’est la crainte de l’ONG Greenpeace qui a multiplié les signaux d’alerte en 2017 en dénonçant «le pillage éhonté des eaux africaines», où les moyens de contrôle dérisoires laissent libre cours à tous les trafics. Ils étaient à peine une dizaine de navires le long des côtes africaines en 1985. Aujourd’hui, ce sont plusieurs centaines de gros chalutiers chinois qui raclent les fonds marins ouest-africains en toute illégalité. «La plupart des navires pratiquent le chalutage par le fond, une forme extrêmement destructrice de pêche qui rafle tout sur son passage et qui est en large partie responsable de la disparition des stocks de poissons dans les eaux chinoises», explique Greenpeace. «La Chine a trouvé au large des côtes de l’Afrique de l’Ouest des eaux très poissonneuses et très peu surveillées. L'année 2018 a débuté sur un nouveau cas de flagrant délit.

«La plupart des officiers à bord sont chinois. Equaltimes. Il y a dix ans, lui et ses deux frères pêchaient 60 kilos de sardines par semaine, ce qui, durant les périodes favorables, pouvait leur rapporter jusqu’à 370 USD.

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Aujourd’hui, à bord de son embarcation de six mètres, il ne peut plus s’aventurer à plus de trois kilomètres au large des côtes, là où se concentrent d’importants bancs de sardines et de crevettes. Car s’il le fait, son bateau risque d’être arraisonné, voire attaqué par les imposants navires de pêche chinois, thaïlandais et sud-coréens qui braconnent dans l’Océan Indien autour de Madagascar. Son revenu s’en est vu sensiblement réduit. Depuis janvier de cette année, sa prise hebdomadaire lui rapporte à peine 57 USD. « Nous nous sentons désarmés, honteux, désœuvrés », confie Maicon, qui travaille à Toamasina, le plus grand port maritime du pays, qui est aussi la seconde ville du pays après la capitale, Antananarivo. Sénégal : quand la pêche artisanale contribue à la biodiversité (...) Reportage Article mis en ligne le 18 avril 2019 Surpêche, pêche illégale, diminution des stocks halieutiques... Alors que le poisson représente la principale source de protéine au Sénégal, les pêcheurs ne savaient plus où jeter leurs filets.

Face à cette situation préoccupante, l’État a accepté de cogérer la pêche artisanale et les ressources halieutiques avec les professionnels de la mer. Avec des résultats prometteurs. « Les richesses de la mer sont un bien commun, elles nous ont été léguées par nos parents et nous avons le devoir de les transmettre à nos enfants ». Suite à différentes crises agricoles, les populations de l’arrière-pays, mais aussi de Guinée, du Mali, du Burkina Faso sont venues peu à peu grossir le nombre de pêcheurs sur les côtes. Pour assurer la souveraineté alimentaire d’un peuple qui dépend du poisson comme principale source de protéines, l’État devait trouver une solution.

Des règles non appropriées Une gestion durable En 2007, la ZPP est créée. Rôle de Greenpeace en Afrique de l'Ouest (VIDEO)