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Changement de paradigme scolaire

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Pierre Merle, La ségrégation scolaire. En ces temps de concertation et de projet de refondation du système éducatif français, il est bon de se pencher sur les évolutions récentes de notre école pour rendre compte des effets des politiques scolaires menées ces dix dernières années.

Pierre Merle, La ségrégation scolaire

C’est ce que propose Pierre Merle dans un ouvrage de synthèse et de conviction qui démonte les mécanismes ségrégatifs de ce système. Recensé : Pierre Merle, La ségrégation scolaire, Paris, La Découverte, 2012. 128 p., 10 €. Ampleur et enjeux de la ségrégation scolaire. Écouter: Angélique del Rey, La tyrannie de l’évaluation. L'école n'est pas une entreprise - Christian LAVAL. L'école est soumise à des pressions considérables pour qu'elle se conforme aux nouveaux commandements du néo-libéralisme auxquels toute institution doit se soumettre.

L'école n'est pas une entreprise - Christian LAVAL

Le système éducatif n'y échappe pas : dans ce nouveau modèle, il est menacé de se réduire à la formation du « capital humain » nécessaire aux entreprises. En s'appuyant sur une enquête approfondie, Christian Laval montre comment les « recommandations » des experts de l'OCDE, de la Banque mondiale, de l'OMC et de l'Union européenne ont été appliquées par les différents gouvernements français depuis les années 1980. Elles se sont traduites par une réorganisation managériale des établissements scolaires, mis en concurrence entre eux pour assurer la liberté de choix des « consommateurs d'école », par une « professionnalisation » toujours plus poussée des études, par une décentralisation qui n'a rien à voir avec la démocratie promise.

Introduction - La pente néo-libérale de l'école - Mutation ou destruction de l'école ? - I. La stratégie de Lisbonne et l’éducation par Christian Laval. L’école n’est pas une entreprise, le néolibéralisme à l’assaut de l’enseignement (...) Trois questions à...Christian LAVAL. Trois questions à...Christian LAVAL Christian Laval est agrégé de sciences sociales, chercheur à l’Université Paris Ouest, membre fondateur de l’Institut Polanyi et chercheur associé à l’Institut de recherches de la Fédération syndicale unitaire.

Trois questions à...Christian LAVAL

Ses travaux portent sur deux grands domaines, l’histoire de la sociologie et de la philosophie, et l’étude des transformations des systèmes éducatifs et des politiques scolaires. Il a publié de nombreux articles et ouvrages, dont L’école n’est pas une entreprise (La Découverte/Poches, 2004) et, avec Isabelle Bruno et Pïerre Clément, La grande mutation, Néolibéralisme et éducation en Europe (Syllepse, 2010). Christian Laval donnera six conférences " L’école devient-elle un grand marché ? " pour la MAIF en 2010. Que voulez-vous dire quand vous avancez que " l’école devient un grand marché " ? L’école reste encore en France une grande affaire publique par son organisation et son financement. A lire : l'introduction de "Benchmarking" (d'Isabelle Bruno et Emmanuel Didier) I.

A lire : l'introduction de "Benchmarking" (d'Isabelle Bruno et Emmanuel Didier)

Bruno et E. Didier, Benchmarking. L'Etat sous pression statistique, Paris, Zones, 2013, 250 pages. Introduction « Il y a dans ce livre une véritable joie : celle de régler les difficultés qui paraissent insolubles. Ceci n’est pas un éloge exalté du livre que vous tenez entre les mains. ZONES. Le benchmarking rassemble des éléments très divers : les instruments d’une « nouvelle quantification publique », des théories managériales ou encore des outils juridiques.

ZONES

Ils se sont liés peu à peu et sans grand organisateur. Reste à savoir comment ce réseau a affecté l’Europe et, plus précisément, l’administration publique française. Nous avons exploré trois terrains : la police, l’hôpital et l’université. La police nationale, en tant qu’elle relève du domaine régalien, est un cas passionnant à étudier car elle est devenue le lieu d’une tension inédite entre deux régimes de normes, le droit et le management. Annie Vinokur Evaluation Education. L’évaluation, arme de destruction, par Isabelle Bruno et Emmanuel Didier. « Benchmarker, c’est la santé !

L’évaluation, arme de destruction, par Isabelle Bruno et Emmanuel Didier

», claironnait en 2008 Mme Laurence Parisot, reprenant le slogan de la convention du Mouvement des entreprises de France (Medef) réunie cette année-là dans l’hémicycle du Parlement européen. Pour qui ignorait tout du benchmarking, son discours — qui en prônait l’application aux produits, aux services, aux idées, aux salariés, aux pays, etc. — avait de quoi désarçonner.

De quoi s’agissait-il ? De vanter les mérites d’une technique managériale consistant à « évaluer dans une optique concurrentielle pour s’améliorer ». Pour Mme Parisot, « benchmarker » un pays, ce serait le « comparer à d’autres » en vue de repérer les « meilleures politiques » — entendre : « la fiscalité la plus avantageuse », « l’administration la moins pesante », « l’université la plus admirable (1) »... — et de s’en inspirer dans un souci de compétitivité (2) . « Enrôlement des puissances salariales » En l’absence de moyens coercitifs, qu’est-ce qui les fait courir ?