Audition de Michel Nalet, directeur de la communication de Lac... - Les matins du Sénat (24/01/2018) Produits laitiers : où va l’argent du beurre ? - Cash investigation (intégrale) Lactalis, "artisan fromager" devenu empire mondial du lait et du secret. Les producteurs remerciés par Lactalis ont trouvé une nouvelle laiterie. Après avoir témoigné à charge contre le géant du lait dans un reportage diffusé en octobre dans «Envoyé Spécial» sur France 2, les cinq éleveurs de vaches avaient vu leur contrat de fourniture de lait remis en cause.
La mésaventure des agriculteurs remerciés par Lactalis touche à sa fin. Souvenez-vous. Lactalis met fin aux contrats de producteurs de lait ayant témoigné sur France 2 contre le groupe. Le géant laitier reproche à des exploitants du Maine-et-Loire d’avoir critiqué l’entreprise dans une enquête diffusée en octobre 2016 sur la chaîne publique intitulée « Lactalis : le beurre et l’argent du beurre ».
LE MONDE ECONOMIE | • Mis à jour le | Par Jérémie Lamothe Des témoignages qui coûtent chers. Deux groupements agricoles d’exploitation en commun (GAEC) du Maine-et-Loire – dans lesquels travaillent cinq producteurs de lait – ont reçu, à la mi-janvier, un courrier de Lactalis annonçant la fin de leur contrat avec le géant laitier, à compter du 31 janvier 2018. Le tort de ces éleveurs : avoir critiqué l’entreprise dans une enquête diffusée en octobre 2016 sur France 2 et intitulée « Lactalis : le beurre et l’argent du beurre ». « S’il vous appartient d’être en désaccord avec notre politique (…), celle-ci reste cependant de notre ressort et ne peut (…) faire l’objet d’un tel dénigrement », explique le groupe dans cette lettre rendue publique vendredi 27 janvier. Les consommateurs créent leur propre marque de produits bons, sains et responsables. Lactalis le lait le beurre et l'argent du beurre reportage censuré.
La France fragilisée par la fin des quotas laitiers. Il y a un an, Bruxelles dérégulait la production de lait en Europe, ouvrant aux acteurs du Vieux Continent la possibilité d'exporter plus.
Las. L'embargo russe et la baisse de la demande chinoise ont supprimé des débouchés et la surproduction a fait baisser les prix. «J'y croyais vraiment, j'ai investi deux ans avant la fin des quotas 500.000 euros pour produire 20 % en plus et atteindre 1 million de litres de lait par an. Aujourd'hui je subis comme beaucoup le retournement de la conjoncture et la baisse des prix du lait. Malgré ces volumes supplémentaires, je perds 100.000 euros par an.» En France, qu'ils soient petits ou grands, producteurs ou transformateurs, issus du privé ou des coopératives, la plupart des acteurs sort groggy après douze mois chaotiques, émaillés de manifestations, de coups de force dans les hypermarchés et de bras de fer à Bruxelles.
Retrouvez l'intégralité de notre dossier vendredi dans Le Figaro et dès à présent en ligne sur Figaro Premium: Avant Après. Fiche argu DonQuichotte. INFOGRAPHIES. Lait, emmental, camembert : combien donne-t-on, et à qui ? Ce lundi 29 août, les agriculteurs luttent toujours contre Lactalis, dans le but de revaloriser le prix du lait.
Les dernières négociations n’ont pas abouti, les syndicats agricoles réclamant davantage du leader mondial du secteur. Les discussions doivent reprendre mardi à Laval, dans la Mayenne. Actuellement, Lactalis achète 256 euros la tonne de lait (contre 363 euros en juillet 2014). Pour se rendre compte de ce que gagnent les producteurs, mieux vaut toutefois regarder à l’échelle des produits : on constate alors la grande différence entre le prix payé par le consommateur en magasin et le revenu que perçoit l’agriculteur. D’après l’Observatoire de la formation des prix et des marges des produits alimentaires, sur un litre de lait UHT (un lait de longue conservation) demi-écrémé vendu en moyenne 0,76 euros en 2015 (ce qui est par ailleurs un record) le producteur ne touche que 0,27 euros. Le phénomène est manifeste pour tous les produits laitiers. Appel au boycott Richard Duclos. Crise du lait, de l'élevage, des céréales… l'agriculture française est en faillite.
La crise du lait se poursuit et des producteurs se mobiliseront lundi contre Lactalis.
Mais ils ne sont pas les seuls à souffrir : un tiers des éleveurs bovins pourrait disparaître cet automne, les céréaliers et les maraîchers sont aussi en grande difficulté. La crise agricole sans précédent qui frappe la France continue à faire des ravages. Tous les pans de l'agriculture en France sont touchés, à commencer pour les éleveurs laitiers. Les vraies raisons de la crise laitière. Lactalis a fait un geste de 15 euros, est-ce suffisant pour calmer la crise laitière? Du point de vu des producteurs, c’est encore trop juste. Le seuil de rentabilité moyen des exploitations laitières en France est de l’ordre de 350 euros la tonne de lait. La proposition de Lactalis fixe à 271 euros la tonne, il manque encore quelques dizaines d’euros même si dans le grand ouest, zone privilégiée de collecte de Lactalis la rentabilité tourne plutôt à 300 euros la tonne.