Le travail contre la liberté (1/4) : L’esclavage, moteur de la démocratie antique ? Parfois, l’origine des mots surgit de manière inattendue dans notre quotidien.
C’est souvent le cas le lundi matin, en arrivant au bureau, devant la machine à café ou sur les réseaux sociaux, au détour d’un flot de messages. C’est surtout le cas après un week-end festif et reposant, quand la semaine qui s’annonce éveille le souvenir des cours de latins ou de lecture édifiante. Un collègue se plaint de reprendre le travail. Nous brandissons l’étymologie qui sait nous rassure face au labeur : « Dis-donc, tu savais que "travail" vient de "tripalium" en latin… et que "tripalium" désigne un instrument de torture ! » dès lors, peu importe que cette étymologie soit très contestée et très contestable.
Le travail forcé c’est quelque chose de beaucoup plus large que l’esclavage. Connaissez-vous l'ochlocratie ? Frise - Athènes. Chahut et deliberation. De la souverainete populaire dans l'Athenes classique. de la souverainete populaire dans lathenes classique. Repenser le politique en Grèce ancienne. Repolitiser la cité grecque. Être citoyen à Athènes : entretien avec Vincent Azoulay - Vidéos ouvrages - Ouvrages.
- Nathalie Petitjean : « A l’occasion de la parution de la Documentation photographique intitulée : Athènes, citoyenneté et démocratie au Ve siècle avant J.
-C., nous vous ouvrons aujourd’hui les portes d’un temple de la démocratie : l’Assemblée nationale. L’architecture de ce haut lieu républicain est largement inspirée de la Grèce antique, notamment par la présence de nombreuses colonnades. En façade déjà, on peut admirer douze colonnes portant chapiteaux corinthiens. Et on connaît aussi la fameuse salle des quatre colonnes parcourue par les députés lors des séances parlementaires. Au sein même de l’hémicycle, on retrouve également la trace de la Grèce antique à travers la tapisserie représentant l’école d’Athènes d’après les fresques peintes par Raphaël au début du XVIe siècle pour les murs du Vatican. Périclès démocrate, vraiment ? Sous l'effet de la crise des gilets jaunes et de l'évolution préoccupante de plusieurs pays membres de l'Union européenne, à l'Est, on voit surgir, ces temps-ci, dans les journaux et sur les tables des libraires, de nombreux écrits qui s'interrogent à nouveaux frais sur la démocratie, sur ses origines, sur ses ressorts, sur ses ambiguïtés, sur ses fragilités.
Avec le risque, comme toujours, d'embellir le passé en oubliant les tensions qui n'ont pas cessé de traverser les nations ou les cités qui ont adopté ce régime, au long des âges. Parce que le mieux est souvent d'en revenir aux origines, nous allons remonter jusqu'à la Grèce antique, jusqu'à l'Athènes de Périclès. Nos manuels scolaires, en parlant du "siècle de Périclès" pour définir le Ve siècle avant Jésus Christ, ont figé ce grand homme, stratège et homme d'État, dans la position respectée et quelque peu abstraite d'un père de la démocratie. Archives sonores Bibliographie. Profession : démagogue. Les Grecs de la grande époque (Ve-IVe siècles avant J.C.), celle de Périclès et du Parthénon, concevaient plusieurs types de gouvernements.
La démocratie, d’abord, où le pouvoir revenait au « peuple » (dêmos) entendu comme l’ensemble des hommes admis au rang -enviable- de citoyens : elle était fondée sur la toute puissance de la loi, par opposition à la tyrannie, où un homme seul exerçait un pouvoir discrétionnaire, et à l’oligarchie, où ce pouvoir était accaparé par l’aristocratie locale. À Athènes, mère de toutes les démocraties, on savait que ce système politique se manie avec précaution, comme l’explique dans sa Politique Aristote, le premier des politologues qu’ait connu l’Occident. . « Étymologiquement, le démagogue est “celui qui conduit le peuple”. » Il n’en avait pas toujours été ainsi et le mot même de démagogie n’avait pas toujours été entaché de cette marque péjorative qu’il conserve aujourd’hui encore. La démagogie grecque. Pour Pisistrate à Athènes, Théagène à Mégare, Dion à Syracuse ou Aristomache à Argos (7e et 6e siècles av.
J. -C). Après la chute des tyrannies et le rétablissement des républiques, les discours des démagogues dans YEcclesia (Assemblée) étaient encore très souvent inspirés par le bien de la ville. C'est alors que ce sont révélés des hommes politiques de grande éducation, éloignés des intérêts privés, tels Miltiade, Thémistocle, Aristide ou Périclès1. Cleon. 1997: Nicole Loraux dévoile l’oubli au cœur du politique. Par Jocelyne Dakhlia La Cité divisée manifeste toute la fulgurance de la pensée de Nicole Loraux, mais aussi la rigueur de sa démarche, en même temps que le foisonnement de ses intuitions autour d’une notion majeure, la stasis ou division de la cité.
Dédiant ce livre à son époux, elle a écrit qu’il était son livre « par excellence ». Comme plusieurs de ses ouvrages, il reprenait des articles importants (dont « L’oubli dans la Cité », « Repolitiser la cité »…) en même temps qu’il faisait place à des textes inédits (« Et la démocratie athénienne oublia le kratos »…) dans une construction forte autour de la question d’un « oubli » du politique dans la Cité. ATHENES / La cité divisée, sur la notion de stasis. Ce texte évoque la stasis grec, qui est la déchirure ou le conflit organisé en politique et qui est à la base de ce qu'on appelle l'Etat et qui émergea à Athènes en 403, lors de l'amnistie des trente dictateurs arrivé au pouvoir en 405 et dont Platon était proche.
La stasis, c'est l'équilibre des force ou le fait qu'une déchirure dans la société soit organisée par un état. Paris8philo La cité divisée par Antoine Robitaille. Aristophane et la dérision de la démocratie. La Stásis dans la politique d’Aristote La cité sous tension, Esther Rogan (par Gilles Banderier) Aristote introduit ainsi l’idée que, du moment que l’homme vit avec ne serait-ce qu’un seul de ses semblables (au sein du couple, p.240), la discorde s’invite.
L’existence sociale, selon Aristote, est fondamentalement conflictuelle, qu’il s’agisse du couple, de la famille, de la cité, de l’État ou des États entre eux. Nous retrouvons ici le robuste réalisme du Stagirite, par rapport à toutes les constructions utopiques. Il n’est pas surprenant que hégéliens et marxistes aient fait bon accueil à cette notion de stásis, non sans commettre de considérables anachronismes (Aristote ne connaissait ni la notion de classe, ni le concept de Révolution, et l’idée d’un « sens de l’Histoire » lui était étrangère).
Contrairement à Phaléas et aux communistes à venir, Aristote ne s’est pas contenté d’une explication univoque des discordes civiles. Revue Annales. Histoire, Sciences Sociales 2014/3. Être citoyen et citoyenne dans l’Athènes classique. Régulièrement, la démocratie athénienne classique (Ve-IVe siècle) et ses citoyens sont convoqués dans l’espace médiatique et politique contemporain. Dans le cadre de la « crise démocratique » actuelle, ils servent à justifier une pratique politique nouvelle ou un projet de réforme dont le but serait de parvenir à un régime politique dans lequel le citoyen aurait toute sa place et se sentirait impliqué, « comme à Athènes ». Pourtant, les vingt-cinq siècles qui nous séparent des concitoyens de Périclès semblent inviter à davantage de prudence.
La démocratie selon Périclès. Périclès était un fervent défenseur de la démocratie à une époque où elle était encore fragile.
Homme d’État et stratège, il était un orateur dont les discours ont profondément marqué la démocratie athénienne. Dans La Guerre du Péloponnèse, l’historien Thucydide reconstitue l’oraison prononcée par Périclès en l’honneur des soldats morts durant la première année de la guerre du Péloponnèse, un passage resté célèbre pour son éloge de la démocratie athénienne. >> La dangerosité de la démocratie selon Platon sur un post-it. Histoire des Assemblées (1/4) : Naissance d'une assemblée à Athènes. La démocratie directe athénienne.