Piste Saoudienne. Affaire Karachi : le parquet demande un procès pour l'ancien Premier ministre Edouard Balladur et son ex-ministre François Léotard. Il revient désormais à la commission de l'instruction de la CJR de décider de juger ou non les deux hommes pour leur responsabilité dans le possible financement occulte de la campagne présidentielle de 1995 d'Edouard Balladur.
Un nouveau procès dans l'affaire Karachi ? Le procureur général François Molins a requis mi-juillet le renvoi devant la Cour de justice de la République de l'ex-Premier ministre Edouard Balladur et de son ex-ministre François Léotard dans le volet financier de l'affaire Karachi, a appris franceinfo vendredi 20 septembre de source judiciaire, confirmant une information de l'Express. Il revient désormais à la commission de l'instruction de la CJR de décider de juger ou non les deux hommes pour leur responsabilité dans le possible financement occulte de la campagne présidentielle de 1995 d'Edouard Balladur, via des rétrocommissions révélées dans l'enquête sur l'attentat de Karachi en 2002. NAUTILUS-good-2. Karachi : le juge détient la preuve d'un financement occulte de la campagne de Balladur. EXCLUSIVITÉ FRANCE INFO | C'est un nouveau rebondissement dans l'affaire Karachi, et peut-être l'une des clés de l'affaire : cette semaine, le juge Van Ruymbeke, chargé d'instruire le volet financier du dossier, s'est procuré les preuves que les commissions versées à des intermédiaires étrangers, en marge de contrats d'armement, ont servi au financement de la campagne d'Edouard Balladur pour l'élection présidentielle de 1995.
Pour l'avocat Me Morice, la justice doit aller plus loin. Après deux ans et demi d'investigations tous azimuts, l'enquête du juge Renaud Van Ruymbeke a fait un pas de géant cette semaine. Le magistrat qui instruit le volet financier de l'affaire Karachi a très certainement trouvé la pièce du puzzle qui lui manquait : le lien entre les commissions versées à des intermédiaires étrangers en marge de contrats d'armement conclus par la France en 1994 et 1995, et le financement présumé occulte de la campagne présidentielle d'Edouard Balladur. Affaire de Karachi : des preuves d'un financement illégal de la campagne de Balladur. L’assassinat de Daniel Pearl éclaire l’attentat de Karachi. C'était une rumeur, c'est devenu une certitude : il existe un parallèle entre l'attentat de Karachi, commis au Pakistan le 8 mai 2002, et l'assassinat du journaliste américain Daniel Pearl, perpétré trois mois plus tôt dans le même pays.
Et ce parallèle, établi par le juge Marc Trévidic au terme d'un récent déplacement aux Etats-Unis, vient étayer un peu plus l'hypothèse d'un attentat commis pour des raisons politico-financières. Qu'il s'agisse de l'explosion de la bombe ou de la décapitation filmée du journaliste, la cause du drame est, à chaque fois, la même : le non-respect, par le pays dont les ressortissants sont la cible, de contrats d'armement passés avec le Pakistan.
Pour Daniel Pearl, c'est l'accord portant sur la livraison d'avions F-16, signé en 1990 avec les Etats-Unis. Des ravisseurs qui parlent de F-16 Chargé du volet terroriste de l'instruction sur l'affaire Karachi, le juge Marc Trévidic s'est rendu, en février, aux Etats-Unis. Karachi : le document qui embarrasse le camp Balladur. Affaire Takieddine: 82,6 millions d'euros détournés par les balladuriens. Affaires Bettencourt et Karachi: Joly raconte-t-elle vraiment n'importe quoi? Mercredi soir sur France 2, Eva Joly a une nouvelle fois lancé de sérieuses accusations contre Nicolas Sarkozy.
Selon la candidate écologiste, il existe des "présomptions concordantes et précises" contre le chef de l'Etat dans les affaires Bettencourt et Karachi, ajoutant que c'était "une anomalie de pouvoir solliciter un second mandat" quand on est "cerné" comme lui "par des affaires judiciaires". De lourdes accusations que l'intéressé a balayées, jeudi sur le plateau de l'émission Des paroles et des actes. "Sur les ragots, sur la médisance, sur la méchanceté, sur la volonté de détruire et de démolir, permettez-moi de vous opposer le mépris le plus cinglant", a lancé le président-candidat. "Quand vous vous faites l'écho de ce qu'elle a dit, vous apportez des éléments, vous lui demandez des faits et à ce moment, je m'expliquerai! " a-t-il ajouté. Attentat de Karachi: le juge Bruguière blanchi. Balladur: un porteur de valise témoigne. Un ex-employé de la cellule trésorerie du candidat Edouard Balladur, Alexandre Galdin, raconte aujourd'hui à RTL qu'il a porté à la banque une vingtaine de valises remplies d'argent liquide, allant jusqu'à 500.000 francs, pensant "qu'il s'agissait des fonds secrets de Matignon".
Pour ce témoin entendu par le juge Renaud van Ruymbeke dans le volet financier du dossier Karachi, la mise en examen de deux proches du président de la République, Nicolas Bazire et Thierry Gaubert, "était inéluctable vu l'évolution de l'enquête". "J'arrivais après le déjeuner au QG de campagne dans la cellule trésorerie, et une mallette était toute prête avec de l'argent liquide dedans. Et donc on me demandait de la porter, au sens strict du terme, de la porter à la banque et de la déposer", explique Alexandre Galdin, ex-conseiller de Paris (UMP) élu du 15e arrondissement. "J'ai fait en effet une vingtaine de déplacements pour des sommes allant jusqu'à 500.000 francs", assure-t-il. Karachi : l'instruction veut élargir l'enquête à après 1995.
Les juges chargés du volet financier de l'enquête sur l'attentat de Karachi ont demandé au parquet de pouvoir enquêter sur une éventuelle corruption liée à des contrats d'armements après 1995 sous la présidence de Jacques Chirac, a-t-on appris mercredi de sources concordantes.
Les juges veulent enquêter sur des possibles "abus de biens sociaux" concernant des "faits nouveaux" qui auraient été commis après 1995, a précisé l'une de ces sources confirmant une information du Monde daté de jeudi. Le parquet n'a pas encore donné de réponse à cette demande faite le 3 novembre. C'est l'intermédiaire en armement, Ziad Takkiedine, soupçonné d'avoir joué un rôle clé comme intermédiaire dans les contrats d'armement en 1994 avec le Pakistan (Agosta) et avec l'Arabie saoudite (Sawari II) qui a mis les juges sur la piste de commissions qui auraient perduré, selon lui, après la victoire de Jacques Chirac à la présidentielle de 1995 et dont lui-même aurait été écarté.
Versement. Affaire Karachi: le juge Van Ruymbeke enquête sur les maisons normandes de Balladur. Edouard Balladur, toujours sensible aux bonnes manières, risque de trouver la procédure choquante: le juge Renaud Van Ruymbeke, chargé d'enquêter sur l'existence d'éventuelles rétrocommissions liées à divers marchés d'armement dans les années 1990, s'intéresse désormais à son patrimoine immobilier à la même époque.
Le magistrat, qui devrait convoquer prochainement l'ancien Premier ministre afin de lui demander des explications concernant l'arrivée de très grosses sommes en liquide sur ses comptes de la campagne présidentielle de 1995, pourrait aborder un sujet plus personnel: ses maisons normandes. Selon nos informations, le juge et la police enquêtent sur la façon dont Edouard Balladur a acquis une demeure à Tourgéville (Calvados), un an après son échec à l'élection de 1995.
A y regarder de plus près, c'est en réalité son épouse, Marie-Josèphe, qui a acheté cette propriété, le 13 juin 1996. Un lieu paisible, apprécié par l'ancien chef du gouvernement. Karachi : Hortefeux entendu comme témoin - L'ancien ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux a été entendu lundi 19 décembre comme témoin par un juge en charge de l'enquête sur une éventuelle subornation de témoin dans l'affaire Karachi.
Arrivé dans une voiture aux vitres teintées peu avant 15h, Brice Hortefeux a quitté le pôle financier du tribunal de grande instance de Paris vers 17h30, sans faire de déclaration à l'issue de son audition par le juge Roger Le Loire. Dans un communiqué publié juste après sa sortie, le député européen s'est dit "heureux d'avoir pu apporter des précisions à la justice". Un témoignage extrêmement compromettant Selon une source proche de l'enquête, il devait notamment être interrogé sur une conversation téléphonique avec son ami Thierry Gaubert. Dans cette conversation du 14 septembre, qui faisait l'objet d'une écoute judiciaire, Brice Hortefeux déclarait à Thierry Gaubert - ex-conseiller de Nicolas Sarkozy - que son épouse, Hélène de Yougoslavie, "balan(çait) beaucoup". Karachi : le douzième mort et les disquettes. Les juges Renaud Van Ruymbeke et Roger Le Loire, saisis du volet financier de l'enquête sur l'attentat de Karachi, ont confié à la police des investigations sur les circonstances ayant entouré la mort d'un militant associatif de Garges-lès-Gonesse, Akim Rouichi, en 1995.
Selon des témoignages récemment recueillis par la Division nationale des investigations financières (DNIF), celui-ci aurait été chargé de missions d'espionnage et de surveillance sur des personnalités liées à la campagne présidentielle d'Édouard Balladur qui l'auraient notamment conduit à intercepter des conversations téléphoniques. Le jeune homme avait été découvert pendu quelques mois après l'élection, sans qu'aucune trace de ses enregistrements soit retrouvée auprès de lui. Les enquêteurs disposent d'une preuve que ces écoutes illicites ont bien existé. "Aucun souvenir" Enquêtes parallèles La famille d'Akim Rouichi a toujours contesté la thèse du suicide, retenue par la justice après sa mort. Le Liechtenstein accepte de collaborer dans l'enquête sur la vente de sous-marins au Pakistan.
La clé pour accéder aux secrets de l'affaire de Karachi se cache-t-elle à Vaduz, minuscule capitale de la principauté du Liechtenstein, coincée entre la Suisse et l'Autriche ? Robert Wallner, le procureur du pays, n'en sait encore rien. Mais il a accepté de répondre à la commission internationale rogatoire que lui a adressée le juge Renaud Van Ruymbeke. "Je me suis longuement entretenu avec Van Ruymbeke à Paris, il y a une dizaine de jours. Nous avons eu un bon contact", assure ce magistrat autrichien, appelé à la rescousse du Liechtenstein, mis sur la liste noire des paradis fiscaux non coopératifs.
Karachi : le juge Van Ruymbeke s'intéresse au manoir de Balladur. Capture d’écran de l’annonce concernant l’ancienne maison des Balladur sur le site d’Emile Garcin (Emile Garcin Propriétés) Le juge Van Ruymbeke, qui instruit le volet financier de l’affaire de Karachi, s’intéresse à une maison normande acquise par le couple Balladur, selon L’Express.
Particulièrement somptueuse, elle a été acquise un an après la présidentielle de 1995. Secret de l'instruction : le bal des faux-culs. Oui j’avoue, j’ai déjà violé le secret de l’instruction. Plusieurs fois même. Mon Bâtonnier comprendra j’espère. Je l’ai violé au mépris de la loi sans nul doute, dans l’intérêt de mes clients toujours. Et je peux même affirmer que je connais des juges qui l’ont aussi violé ; des policiers qui l’ont fait ; des procureurs aussi. Et ces secrets ont été souvent publiés par des journalistes passibles de poursuites pour recel.