Entre la République coopérative et les biens communs – plus que des affinités – LA COOP DES COMMUNS. Laurent Bouvet : « Recréer du commun, c’est se remettre à faire de la politique Le Comptoir : Karl Marx et Friedrich Engels écrivaient que l’« insécurité perpétuelle » est ce qui distingue « l’époque bourgeoise de toutes les précédentes »[i].
La résolution du problème de l’insécurité – qu’elle soit « culturelle », « sociale » pour reprendre l’expression du sociologue Robert Castel, ou au sens strict – peut-elle faire l’économie de la critique du capitalisme comme « fait social total » ? Photo © Margot L’Hermite Laurent Bouvet : Certainement pas. L’insécurité culturelle, telle que je l’analyse dans mon livre, renvoie précisément aux conditions actuelles du capitalisme et des rapports de forces qu’il induit dans une société comme la nôtre. Selon vous, la gauche reste prisonnière de l’« économisme », en concevant tous les faits sociaux comme des faits économiques. . « Il est donc indispensable si l’on veut bien combattre les différentes formes d’insécurité (…) de mettre en cause les formes actuelles de la mondialisation. » Or, qui oppose ces populations politiquement ? Les « biens communs » sont parmi nous. Essais.
La notion de « communs » exerce un attrait renouvelé sur les philosophes et les juristes français, comme en témoignent plusieurs parutions. D'où vient ce concept ? Quelle est son utilité ? Le Monde.fr | • Mis à jour le | Par Serge Audier On appelle cela le «provincialisme» français : avec grand retard, l’Hexagone finit par accueillir des thèmes déjà ancrés dans les débats internationaux. La renaissance mondiale du «commun» a une histoire scientifique, juridique et politique.
Cette thèse sera parfois critiquée comme un renfort aux théories néolibérales de la propriété privée. Biens communs. La notion biens communs, est un concept polysémique.
En économie, il désigne les biens publics impurs, des ressources, matérielles ou non, qui sont rivales et non-exclusives, car ils peuvent être dégradés par leur consommation[1]. En référence à la forme historique des biens communaux la notion de communs renvoie également à une forme de propriété collective et aux mouvements qui cherchent à lutter contre la privatisation de certaines ressources (enclosures). Les res communis en droit romain[modifier | modifier le code] Dans le droit romain un bien commun (res communis) serait une chose inappropriable par essence, tels que l'air, l'eau courante, la mer et le rivage de la mer. Cependant un bien réputé inappropriable peut par la suite être approprié, par exemple une autoroute ou un pont. Les biens communs ou le nouvel espoir politique du XXIe siècle. Il y a plus de dix ans, Philippe Quéau (qu’on ne lit pas assez) s’exprimait ainsi lors d’une conférence organisée par le Club de Rome (qui a eu raison avant l’heure ?)
Ayant pour titre Du Bien Commun Mondial à l’âge de l’Information : « L’intérêt public est beaucoup plus difficile à définir que l’intérêt privé. Biens communs. Le bien commun. Le logiciel libre et ouvert est mort. Vivent les communs. "C’est dans la confusion entre ces deux notions, propriété commune et accès libre, que réside le drame de la tragédie des communs – un drame de la pensée.
C’est également dans cette confusion que le succès de cette thèse trouve ses racines, dans la mesure où elle rejoint le prêt-à-penser néolibéral qui régnera sans partage sur les politiques de développement [à partir des années 1980]. " Robert Barbault et Jacques Weber, La vie, quelle entreprise ! (2010) Le logiciel « libre et ouvert » fut une belle utopie, née au début de l’épopée de l’ordinateur personnel, et qui mourra probablement avec la récupération quasi-totale de ce mouvement par quelques firmes oligopolistiques, dans le courant de cette décennie. Pourquoi une vie si brève ? Une tragédie en trois actes Deuxième acte : les millénaires passent, arrive le 19e siècle et la révolution industrielle. Troisième acte : les décennies passent, arrive la fin du 20e siècle et le début de la crise écologique. Le retour des communs. La crise de l’idéologie propriétaire.
Autour des « communs » se noue aujourd’hui un espoir fort de transformation sociale à partir d’institutions ou d’entreprises proposant des ressources en accès ouvert.
Cet ouvrage entend alimenter la réflexion sur les potentialités qu’offre le renouveau de ces communaux collaboratifs. La Renaissance des communs. De nombreux domaines de notre patrimoine commun sont actuellement en état de siège : l’eau, la terre, les forêts, les pêcheries, les organismes vivants, mais aussi les œuvres créatives, l’information, les espaces publics, les cultures indigènes… Pour proposer une réponse aux multiples crises, économiques, sociales et environnementales, que connaît notre société actuelle, David Bollier invite à revenir sur cette notion de « communs », un ensemble de pratiques sociales collectives que la modernité industrielle a fait progressivement disparaître.
Aujourd’hui, les communs doivent être appréhendés non comme des ressources dont tout le monde aurait la libre jouissance, mais comme un système de coopération et de gouvernance permettant de préserver et de créer des formes de richesse partagée. L’auteur montre comment ils peuvent remédier à nos maux économiques. « Les biens communs nous offrent davantage de liberté et de pouvoir que ne le font l’État et le marché.
La notion de « biens communs » attire de plus en plus l’attention et l’intérêt de divers acteurs du changement social.
Qu’il s’agisse d’écologie, de défense des services publics, de culture ou de technologie, les biens communs – ou, plus simplement, les « communs » – ont pour principal attrait de dessiner une alternative pratique aux logiques de commerce et de contrôle, mettant l’accent sur la coopération et le partage, et redonnant du pouvoir et de l’autonomie aux simples citoyens. La notion de « biens communs » est invoquée à propos de choses très différentes entre elles, depuis la gestion collective des ressources naturelles jusqu’à Linux et Wikipedia, en passant par la préservation des traditions indigènes, les services et infrastructures publics, les coopératives et l’économie solidaire, les jardins partagés et les AMAP… Difficile parfois de trouver un fil conducteur.
Basta ! Pourquoi est-il utile de réfléchir à ce qu’il y a de commun entre les communs ? Photo : CC Bindalfrodo.