Comédie, tragédie et drame bourgeois au XVIIIème. Élodie Gaden Après l'importance prise au XVIIème siècle, par le théâtre, (avec les trois figures majeures de Molière, Corneille et Racine), il semble que le XVIIIème siècle face pâle figure.
En effet, trois siècles après, on a aujourd'hui en tête un XVIIIème marqué plus par l'essor du roman et des textes philosophiques que par le théâtre. Pourtant, malgré cette impression, le XVIIIème siècle est passionné de théâtre. En effet, on aime vraiment aller au théâtre, voir des représentations, justement des pièces du Grand Siècle. Alors que pendant le règne de Louis XIV, l'esprit dévot (cf le parti janséniste) condamnait le théâtre, après la mort de Louis XIV, la période de la Régence marque une période plus débridée sur le plan des divertissements.
D'autre part, le théâtre est au centre d'un débat d'idées dont témoignent certains textes théoriques écrits par les Lumières et notamment Diderot et Rousseau. Voltaire. Marivaux. Beaumarchais. Devenu homme de théâtre avec des « parades » érotiques et bouffonnes et deux drames bourgeois, Eugénie et les Deux amis, Beaumarchais, infatiguable, mène de front un procès à rebondissements qui lui vaut son premier succès d'auteur (Mémoires contre Goëzman, 1773-1774), et la rédaction d'une étincelante comédie d'intrigue (Le Barbier de Séville, 1775), à laquelle il donne une suite, Le Mariage de Figaro (1784), satire de la société inégalitaire de l'Ancien Régime, tout en cumulant des activités de trafiquant d'armes avec les « insurgents » américains, d'éditeur de Voltaire et de fondateur de la Société des Auteurs dramatiques.
Désorienté par la Révolution, qui changeait par trop les règles du jeu, Beaumarchais achève sa « trilogie » par un dernier drame, La Mère coupable (1792), qui exorcise sous la figure d'un « méchant » caricatural le mal politique d'une ère nouvelle qu'il avait, fût-ce malgré lui, contribué à instaurer. Le théâtre au XVIIIème siècle. La tragédie Voir le théâtre de Voltaire Le drame bourgeois Le mot et la notion de « drame » τὸ δράμα signifie l’action, en comédie comme en tragédie.
Le 17ème siècle n’emploie le mot que dans ce sens. Au 18ème siècle, apparaît en France comme un nouveau genre, en marge de la tragédie comme de la comédie : voir le Dictionnaire de l’Académie, 1762. Il se définit comme l’alliance du sérieux et du plaisant au nom de la vérité et de la vie. Il existe une esthétique du drame : l’intensité s’oppose à la puretéla variété s’oppose à l’unitéLa vie s’oppose à l’art. Le théâtre- Le drame bourgeois - 649 Mots. 649 mots 3 pages © Hatier.
Le théâtre au 18ème siècle. Notes par Yorhann AMORY et Chaïma AMRANI Que ce soit à Paris ou en province, les nobles et bourgeois aisés apprécient le théâtre.
A Paris, ils se rendent dans l’un des quatre théâtres de la ville : – La Comédie Française – L’Opéra – Le théâtre des Italiens (rappelé en 1715) – L’Opéra Comique De plus, les théâtres de foire et les théâtres de boulevard prolifèrent dès 1595, à St Laurent et St Germain des Prés; pièces courtes, en plein air sur des tréteaux, après de multiples interdictions, ils donneront naissance au mime et à l’Opéra comique.
En province, on trouve peu de théâtre mais pendant la Régence, ceux ci se multiplient ; on y joue les mêmes types de pièce qu’à Paris. De 1715 à 1750, il y aura 266 créations théâtrales : un record ! Les essentiels de la littérature. Louis XIV fonde la Comédie-Française en 1680.
Ce théâtre a pour mission de concurrencer, grâce à un répertoire en français, la Comédie-Italienne très en vogue depuis le milieu du XVIe siècle. Il abrite une compagnie composée de trois troupes rivales : l'Illustre Théâtre de Molière, le Théâtre du Marais et le Théâtre de l'hôtel de Bourgogne. Ses 27 acteurs et actrices sont choisis par le roi pour leur talent. La Comédie-Française obtient le monopole des représentations en français à Paris. Son répertoire se compose de pièces de Racine, Corneille, Molière, Scarron et Rotrou. Collection de dessins sur Paris, Tome V Antoine Meunier (1765-1808), dessinateur ; Hippolyte Destailleur (1822-1893), collectionneur, XVIIIe siècle.
Dessin.