E-mails, applications mobile, data-centers : le numérique, glouton énergétique. L'Ademe, agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie, pose le décor : votre téléphone ou ordinateur n'est "pas si 'smart' pour l'environnement"...
Selon un rapport de fin 2018, la fabrication d'un ordinateur portable de 2 kilos mobilise la bagatelle de 800 kilos de matières premières (plastique, aluminium, cuivre, métaux ferreux...), et génère 124 kilos de CO2. À titre de comparaison, le ministère du développement durable chiffre les émissions de CO2 sur un aller-retour Paris-Amsterdam à 250 kilos de CO2 par personne en voiture, et 270 kilos en avion. "Plus on miniaturise et complexifie les composants, plus on alourdit leur impact sur l'environnement", explique l'Ademe. En outre, "la plupart des composants sont fabriqués en Chine ou en Corée, dont l'électricité provient du charbon et pèse donc lourdement dans le changement climatique.
Leur transport (en avion le plus souvent) vient encore alourdir le bilan". Gare aux e-mails Streaming glouton Applications plus ou moins sobres. Pourquoi évaluer l'impact du streaming vidéo sur l'environnement est extrêmement complexe. Accueil Inscrivez-vous gratuitement à laNewsletter Actualités Un analyste de l’Agence internationale de l’énergie relative les effets de services comme Netflix.
Mais son approche pose elle aussi question. L'impact environnemental du streaming fait débat. La sortie du rapport alarmiste Climat : l’insoutenable usage de la vidéo en ligne du think tank de The Shift Project avait fait grand bruit l’été dernier, repris par toute la presse internationale. Mais d'après George Kamiya, analyste à l’International Energy Agency à Paris, l'étude française serait totalement faussée. « L'impact du streaming sur le climat » serait même 30 à 60 fois surestimé, d'après ses propres calculs. Une consommation électrique exagérée Pour démonter l'étude de The Shift Project, George Kamyia s'est focalisé essentiellement sur la consommation électrique. Un bilan GES surévalué George Kamiya calcule ensuite le bilan GES (gaz à effets de serre) du streaming exprimé en kg équivalent CO2 par pays. Amélie Charnay Tweeter. Stockage des données : des solutions pour limiter l'impact des data centers sur l'environnement. Avec l'arrivée prochaine de la 5G et l'explosion des données stockées sur le "cloud", les data centers se multiplient.
Mais ces engins consomment beaucoup d'énergie. Les grandes entreprises tentent de trouver des solutions innovantes pour limiter l'impact environnemental. Stockholm s’est même donné pour objectif d’ici 2035 de puiser dans ces centres de données 10% de ses besoins en chauffage. L’arrivée prochaine de la 5G et l’avènement d’internet font que l’on a de plus en plus d’informations et de données à gérer. Comment demain les stocker sans impacter l’environnement ?
Des data-center très polluants Mais ces données prennent beaucoup de place. Les data centers, ou centre de données, sont des serveurs informatiques qui tournent jour et nuit à plein régime.
"Il est urgent de mesurer les impacts énergétiques et environnementaux de nos solutions numériques" Aujourd’hui, 4% des émissions de gaz à effet de serre proviennent du numérique, Une problématique désormais prise en compte par les directeurs des systèmes d’information qui doivent réduire l’empreinte carbone des data centers ou de leur parc informatique pour réduire l’impact carbone de leurs propres activités.
Eclairage de Batiste Goldet, Manager de la practice Infrastructure chez Magellan Consulting. Petit rappel, pour commencer, comment fonctionne un data center (centre de données) ? Un data center est, en quelque sorte, l’usine des services numériques. Ces fermes de serveurs produisent tous les différents services disponibles en ligne, les sites web, les services de vidéos, de messagerie, les cryptomonnaies, les réseaux sociaux et les applications conçues pour les entreprises. Les data centers analysent et traitent également les données envoyées par les différents objets connectés, dont le nombre connait une croissance exponentielle : (Source : Strategy Analytics)
Numérique et écologie : les data centers, des gouffres énergétiques ? Les data centers, ces usines de la donnée qui abritent des milliers de serveurs informatiques, sont-ils des gouffres énergétiques ? Le numérique, qui a pris une place inédite dans nos vies, a lui aussi une empreinte écologique. Dans son ensemble, le secteur du numérique engloutissait près de 10% de la production électrique mondiale en 2015. Les data centers en accaparent 18%, selon une synthèse publiée fin 2017 par l'association négaWatt et reprise par le site GreenIT. À quoi servent ces centres de données et que penser de leur consommation d'énergie ?
Le récapitulatif de Sciences et Avenir. Cloud et data centers, ou l'informatique dans les nuages Derrière la terminologie de "data center" (ou centre de données dans la langue de Molière) se cache en réalité un lieu physique (pièce, voire bâtiment) regroupant des serveurs informatiques, jusqu'à à plusieurs milliers.