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Related: A TRIER • H10 - La Ve RépubliqueL'abolition de la peine de mort à l'Assemblée nationale La peine de mort constitue dans la France de 1981 un anachronisme judiciaire et politique car la plupart des autres pays européens ont aboli cette pratique. Selon les sondages, l'opinion publique française défend la peine capitale à plus de 60%. François Mitterrand a promis pendant la campagne électorale de faire voter l'abolition : pour ce faire, il a nommé un avocat adversaire déclaré de la guillotine à la Chancellerie. Robert Badinter fait inscrire à l'ordre du jour de l'Assemblé nationale l'abolition : le débat s'engage le 17 septembre. Dans son discours de la représentation nationale, le ministre rappelle les arguments des abolitionnistes : la peine de mort est contraire à l'esprit de la religion chrétienne, aux valeurs de la révolution française ; en pratique, elle ne dissuade pas les délinquants de passer à l'acte.
Robert Badinter : “On passe d’une justice de liberté à une justice de sûreté. C’est inquiétant” Ancien Garde des Sceaux et président du Conseil constitutionnel, grand spécialiste du droit et curieux du monde qui l’entoure… Robert Badinter est pour nous une sorte de sage parmi les sages, que nous nous devions d’interroger sur le sujet qui nous préoccupe : la menace qui pèse sur les libertés publiques. Il nous a accordé un très long entretien, paru dans “Télérama”. Nous l’avons enregistré en intégralité et découpé en 4 thèmes, que nous vous proposons d’écouter.
Discours de Robert Badinter pour l’abolition de la peine de mort Discours de Robert Badinter à l’Assemblée nationale pour l’abolition de la peine de mort en France Paris, 17 septembre 1981 Monsieur le Président La parole est à Monsieur le garde des sceaux, ministre de la justice. Monsieur le garde des sceaux Monsieur le président, mesdames, messieurs les députés, j'ai l'honneur au nom du Gouvernement de la République, de demander à l'Assemblée nationale l'abolition de la peine de mort en France. En cet instant, dont chacun d'entre vous mesure la portée qu'il revêt pour notre justice et pour nous, je veux d'abord remercier la commission des lois parce qu'elle a compris l'esprit du projet qui lui était présenté et, plus particulièrement son rapporteur, Monsieur Edmond Forni, non seulement parce qu'il est un homme de coeur et de talent mais parce qu'il a lutté dans les années écoulées pour l'abolition.
Robert Badinter Robert Badinter, né le 30 mars 1928 à Paris, est un homme politique, juriste et essayiste français. Biographie[modifier | modifier le code] Son père, Samuel dit Simon, Badinter, né en 1895, arrivé en France en 1919[1], est issu d'une famille juive de Bessarabie (raion de Telenești). En 1920, il suit les cours de l'Institut commercial de l'université de Nancy, où il obtient le diplôme d'ingénieur commercial. Il s'établit commerçant en pelleteries en gros à Paris (société Paris-New York) et demeure cité de Trévise ; il épouse le 7 juin 1923 à Fontenay-sous-Bois, Shiffra (dite Charlotte) Rosenberg, originaire comme lui de Bessarabie. La cérémonie religieuse a lieu à la synagogue Nazareth dans le 3e arrondissement de Paris[2].
Le premier conseil des ministres de cohabitation en mars 1986 La constitution du premier gouvernement de cohabitation a été laborieuse, malgré des contacts établis de longue date entre les collaborateurs du chef de l'Etat et de Jacques Chirac. Le premier ministre doit d'abord former un cabinet dans lequel les différentes composantes de sa majorité soient satisfaites ; il doit également tenir compte des refus de François Mitterrand pour certaines nominations à des portefeuilles qui relèvent de domaines de compétences partagées (Affaires étrangères et Défense). De plus, les négociations entre les deux tenants du pouvoir exécutif sont tendues : Jacques Chirac demande au président de s'engager, d'une part, à signer des ordonnances qui permettent de gouverner sans faire voter immédiatement de lois, et d'autre part de convoquer le Parlement en session extraordinaire pour travailler immédiatement. François Mitterrand refuse de signer un texte engageant son action à venir et limitant éventuellement ses prérogatives constitutionnelles.
Robert Badinter : "La recherche de l'innocence, c'est une quête abominable" En novembre 1970, Robert Badinter, avocat à la cour, professeur agrégé de droit, est l'invité de l'émission "Contre-champ". Il commence par raconter pourquoi il a entrepris de se mettre au droit pour devenir professeur à l'Université alors qu'il était avocat, "c'est mon petit Anapurna universitaire à moi". S'il est arrivé au droit, "c'est presque un hasard, une bifurcation à un moment donné". Je trouvais le droit une discipline à la fois peu intéressante et trop facile. J'ai changé d'avis beaucoup depuis.
Loi du talion La loi du talion, une des lois les plus anciennes, consiste en la réciprocité du crime et de la peine. Cette loi est souvent symbolisée par l’expression « Œil pour œil, dent pour dent ». Elle caractérise un état intermédiaire de la justice pénale entre le système de la vendetta et le recours à un juge comme tiers impartial et désintéressé. Il y a trente ans : l’abolition de la peine de mort Le 9 octobre 1981, la loi portant abolition de la peine de mort en France était promulguée Au terme de trois jours de débats parlementaires intenses, la France, sous l’impulsion de Robert Badinter alors Garde des Sceaux, abolissait la peine capitale il y a trente ans. La promulgation de la loi du 9 octobre 1981 portant abolition de la peine de mort fit de la France le 35ème Etat abolitionniste. Mais 2011 marque également le 220ème anniversaire de la première tentative d’abolition par les révolutionnaires français. "Qu'est ce que la peine de mort ? La peine de mort est le signe spécial et éternel de la barbarie.
Le putsch des généraux : fin Ce "putsch" trouve son origine dans l'accélération de la politique gaullienne de décolonisation après l'échec des barricades. Le 11 avril 1961, la conférence de presse du chef de l'Etat, justifiant sur un ton désinvolte la décolonisation de l'Algérie par ce qu'elle coûte à la France, fait l'effet d'une provocation. Le 22 avril 1961, un "quarteron de généraux en retraite" s'empare d'Alger. Peine de mort Le 18 septembre 1981, par 363 voix contre 117, l'Assemblée nationale adopte, après deux jours de débats, le projet de loi portant abolition de la peine de mort présenté, au nom du Gouvernement, par Robert Badinter, garde des Sceaux, ministre de la justice. Douze jours plus tard, le texte est voté dans les mêmes termes par le Sénat, par 160 voix contre 126. C'est l'aboutissement du long combat mené depuis deux siècles par la cohorte de ceux qui, dans les enceintes parlementaires, dans les prétoires ou dans leurs écrits, ont défendu la cause de l'abolition devant une opinion réticente, voire résolument hostile.
Le 13 mai 1958 et ses conséquences à Paris et Alger Les événements du 13 mai 1958 mettent fin à la conception parlementaire de la République. Ce jour là, à Alger, un comité de vigilance fondé par d'anciens combattants, des groupes de patriotes et des partis politiques, appelle à manifester contre le FLN. Au même moment, à Paris, le président de la République René Coty désigne au poste de président du Conseil le MRP Pierre Pflimlin, qui est investi avec une majorité confortable de 174 voix pour, 120 contre et 137 abstentions. A Alger, Pierre Pflimlin est soupçonné de vouloir abandonner l'Algérie française, si bien que sa désignation entraîne la manifestation sur un terrain politique, à un moment où Alger connaît une vacance du pouvoir : Robert Lacoste, représentant du gouvernement en Algérie, est parti sans attendre son successeur. La manifestation dégénère en émeute, et les émeutiers s'emparent du siège du Gouvernement général.
Introduction du discours de Robert Badinter sur l'abolition de la peine de mort Discours de Robert Badinter sur l'abolition de la peine de mort 2/2