Une ville qui “rétrécit” (shrinking city) Détroit Le terme de "shrinking city", traduit par ville rétrécissant, désigne un phénomène de rétrécissement urbain qui touche les villes sur trois plans : démographique, par la perte de population ; économique, par la perte d’activités, de fonctions, de revenus et d’emplois ; et social, par le développement de la pauvreté urbaine, du chômage et de l’insécurité. Les shrinking cities sont d’abord associées au "déclin urbain" ou encore à la "décroissance urbaine" des villes industrielles états-uniennes et allemandes (schrumpfende Städte) dans les années 1970-1980 et touchent désormais un certain nombre de grandes villes du monde, d’abord européennes et, depuis les années 1990, des pays émergents. Elles sont la manifestation spatiale d’une mise à l’écart de ces villes dans la mondialisation. Sitographie à propos des Shrinking cities : Géoconfluence, glossaire : Pistes pour une étude de cas sur Détroit Analyser et comprendre un document I.
La chute de Detroit, un changement de civilisation LE MONDE | • Mis à jour le | Par Laurent Carpentier Il y a une vie après la banqueroute. La mise en faillite de la ville de Detroit, aux Etats-Unis, n'est pas le début de la fin pour la municipalité, mais la suite logique d'un processus d'endettement dont, malgré la nomination par l'Etat du Michigan d'un administrateur public ayant tous pouvoirs, elle n'arrivait pas à se sortir. Comme nous l'expliquait son porte-parole, Bill Nowling, "une ville existe pour produire des services, on ne peut la désosser comme on pourrait le faire d'une entreprise, c'est la différence entre le chapter 9 et le chapter 11 de la loi." Alors pourquoi un tel émoi ? Pas de junk bonds ("obligations pourries"), de crise de la finance – cette mauvaise économie, décriée comme une maladie infantile du capitalisme –, pas de subprimes ici, mais la déroute de l'industrie, lourde et solide, qui fut à la base du XXe siècle triomphant.
DIAPORAMA. Bienvenue à Detroit, Michigan - 20minutes.fr L'agriculture urbaine à Détroit : de la rouille à la terre Un demi-siècle de crises En effet, la ville n’a pas été épargnée au cours des dernières décennies. Tout commence au début du XXème siècle, quand y débarquent trois géants de l’industrie automobile : Ford, Chrysler et General Motors. S’ensuit une période d’essor économique incontestable, qui propulse Detroit au rang de symbole de l’Amérique industrielle. Mais c’est sans compter la crise qui s’amorce dès les années 1970 : mondialisation oblige, le secteur subit de profondes restructurations qui aboutissent à la fermeture d’usines entières et aux licenciements de dizaines de milliers de travailleurs. Mais ce n’est pas tout : la ville a également fait les frais de tensions raciales particulièrement fortes entre les travailleurs afro-américains venus massivement du sud pour travailler dans l’industrie automobile et la population blanche. Potagers, vergers et centres de pisciculture Une nourriture saine, accessible et gratuite ? Priorité aux emplois Sources
Détroit, laboratoire du monde d'après le néolibéralisme Des trottoirs et des parkings vides longent les vastes avenues. Une enfilade de magasins aux rideaux baissés quadrille le centre-ville de Détroit, berceau de l’industrie automobile américaine. Les banderoles « à vendre » et « à louer » se succèdent sur les façades des bâtiments. 80 000 logements seraient abandonnés, soit près de un sur cinq. Avec ses maisons saccagées, brûlées ou envahies par la végétation, « Motor City » donne l’impression d’une ville fantôme. « Pendant les soixante-dix dernières années, les habitants de Détroit ont cru à tort que leurs vies étaient liées à General Motors, Ford et Chrysler, explique Maureen Taylor, militante depuis des années dans la lutte contre la pauvreté. Exode urbain Empruntant l’autoroute qui traverse la ville d’Est en Ouest, Peter Landon s’arrête sur la bande d’arrêt d’urgence, au sommet du pont enjambant Red-River. En 2008, Détroit a perdu près de 70 000 emplois. Mouvement ouvrier : du compromis à la déroute Ségrégation et décroissance forcée
De la Motor City à la cité morte – Détroit et l’agriculture urbaine Résumé L’agriculture urbaine de Détroit connaît une popularité foudroyante depuis quelques années. D’une ville en déclin exponentiel depuis la crise financière nationale de la fin de la dernière décennie, les citoyens et organismes de la ville s’empressent de faire la promotion d’un nouveau paradigme qui pourrait bien sauver la ville d’une faillite inévitable. Les politiciens, intellectuels et spécialistes s’accordent pour dire que ce moyen, qui pourrait passer pour marginal dans les autres grandes métropoles nord-américaines, est probablement la voie pour faire renaître Détroit. De Motor City à la Cité morte Depuis la seconde moitié du XXe siècle, Détroit, ville emblématique de l’industrie automobile états-unienne, connaît une baisse incroyable de sa population; d’une ville de 1,85 million d’habitants en 1950, la ville recensait 713 000 personnes en 2010, soit une diminution de 61 % de sa population. Carte : Densité des terrains vacants à Détroit (Detroit Works) Les initiatives
Jardins, débrouille, partage : comment Detroit redémarre Faillite. Le mot a été lâché la semaine dernière. Sous le poids de ses 18,5 milliards de dollars de dette (14 milliards d’euros), l’ancien bastion de la construction automobile américaine a touché le fond. A Detroit, les retraités craignent désormais pour leurs pensions, les salariés municipaux pour leurs emplois. Terra eco : Alors que Detroit vient de se déclarer en faillite, vous parler de « destruction créatrice », qu’entendez-vous par là ? Flaminia Paddeu : Detroit est souvent présentée comme « la tête d’affiche de la décadence urbaine » ou comparée à la Nouvelle-Orléans après Katrina, sans l’ouragan. Sans compter l’agriculture urbaine... C’est une des manifestations les plus visibles de ce mouvement multiforme. Le protection de l’environnement est-elle au cœur de cette démarche ? Aujourd’hui, c’est le cas. A Detroit, le terreau est-il particulièrement fertile pour de telles initiatives ? Certainement. Peut-on parler de l’émergence d’un nouveau système ? Une forme d’altermondialisme ?
Détroit, archétype des shrinking cities ? | La V(e)ille autrement Qui sommes nous ? Marne la Vallée, île de France, France JINU partage sa veille sur les projets et les outils innovants pour faire la ville autrement. Bonne visite! La v(e)ille est un outil de JINU, la Junior conseil de l'IFU Chargement en cours L'exemple de Détroit ne nous montre que trop bien à quel point les villes se meuvent dans le temps. Détroit, une descente aux enfers Difficile d'être exhaustif en voulant retracer l'histoire de Détroit, tant les sources de cette spirale infernale sont multiples. De là, nous pourrions énumérer un bon nombre d’événements qui sont à la fois cause et conséquence du déclin urbain de Détroit : la désagrégation du tissu économique ; la montée exponentielle du chômage, de la criminalité et des clivages sociaux ; la fuite massive des populations –en particulier les plus nantis ; la baisse des ressources fiscales ; la fermeture progressive de services urbains… La liste semble sans fin. Le déclin urbain comme laboratoire d'observation Quel Détroit pour demain ?
Détroit, laboratoire du monde d'après le néolibéralisme - Décroissance forcée Des trottoirs et des parkings vides longent les vastes avenues. Une enfilade de magasins aux rideaux baissés quadrille le centre-ville de Détroit, berceau de l’industrie automobile américaine. Les banderoles « à vendre » et « à louer » se succèdent sur les façades des bâtiments. 80 000 logements seraient abandonnés, soit près de un sur cinq. Avec ses maisons saccagées, brûlées ou envahies par la végétation, « Motor City » donne l’impression d’une ville fantôme. Symbole de cette déroute, Détroit vient d’être mis sous la tutelle d’un « coordinateur d’urgence » pour au moins un an. « Pendant les soixante-dix dernières années, les habitants de Détroit ont cru à tort que leurs vies étaient liées à General Motors, Ford et Chrysler, explique Maureen Taylor, militante depuis des années dans la lutte contre la pauvreté. Exode urbain Empruntant l’autoroute qui traverse la ville d’Est en Ouest, Peter Landon s’arrête sur la bande d’arrêt d’urgence, au sommet du pont enjambant Red-River.
Succès retentissant de l'agriculture urbaine à Monaco La ville prend de plus en plus d’espace ? Qu’à cela ne tienne, faisons en sorte que la nature prenne ses droits sur les toits, les balcons, les pelouses, les alentours des bâtiments… Voilà en substance le message de Terre de Monaco, dont la mission est de valoriser les espaces plats de la ville de Monaco en créant des potagers hors sol de fruits et légumes. Un geste fort et symbolique pour une principauté comme Monaco qui permet de limiter le transport des aliments, les emballages, tout en permettant à tous de concevoir et d’entretenir son propre potager. L’initiative de Jessica Sbaraglia a vu le jour au printemps 2016, et a beaucoup fait parlé d’elle depuis. L’idée de Jessica était de transformer ce micro-Etat à forte densité urbaine en véritable oasis de verdure, en investissant les toits, les balcons, les terrasses des immeubles de la principauté. Comment ça marche? Les contrats de sous-location répondent aux mêmes besoins mais à une autre échelle.
Yves Marchand & Romain Meffre Photography The Ruins of Detroit (2005-2010) At the end of the XIXth Century, mankind was about to fulfill an old dream. The idea of a fast and autonomous means of displacement was slowly becoming a reality for engineers all over the world. Thanks to its ideal location on the Great Lakes Basin, the city of Detroit was about to generate its own industrial revolution. In 1913, up-and-coming car manufacturer Henry Ford perfected the first large-scale assembly line. The automobile moved people faster and farther. Detroit, industrial capital of the XXth Century, played a fundamental role shaping the modern world.