De « Nouvelles routes de la soie » durables, un défi impossible ? Après le retrait des États-Unis de l’accord de Paris sur le climat, tous les regards se tournent vers la Chine, deuxième économie mondiale et premier pays émetteur de CO2.
La Chine se veut très active en matière de conservation de la biodiversité et de lutte contre le changement climatique. Elle sera d’ailleurs l’hôte, en octobre 2020, de la COP15 biodiversité qui aura la tâche de fixer de nouveaux objectifs mondiaux en la matière après 2020. Mais cette ambition se traduit-elle dans les faits ? Les nouvelles « routes de la soie », atout géopolitique pour la Russie, par Florent Detroy (Le Monde diplomatique, septembre 2017) Le président chinois Xi Jinping peut se féliciter du succès du premier forum consacré au projet des nouvelles « routes de la soie », le 14 mai 2017 à Pékin.
Hormis l’Inde, qui a boycotté l’événement pour s’opposer à la construction d’une autoroute sur le plateau du Doklam (Donglang, en chinois), revendiqué par le Bhoutan et la Chine, une trentaine de chefs d’État et de gouvernement ont répondu présents. Le président russe Vladimir Poutine a eu l’honneur d’y prendre la parole juste après son hôte. Cela confirme avec éclat le rapprochement sino-russe, qui s’est accéléré avec le boycott occidental de la Russie à la suite de la crise ukrainienne. « Le protectionnisme devient la norme, et les restrictions unilatérales et illégitimes, notamment de la diffusion des technologies, en sont une forme cachée », a déclaré M.
Que sont les nouvelles routes de la soie, ce projet pharaonique de la Chine ? Trois jours pour tisser des liens et évoquer les sujets qui fâchent.
Le président chinois Xi Jinping débute dimanche soir à Nice une visite d'État de trois jours en France, où il sera reçu par Emmanuel Macron. Les deux chefs d'État évoqueront notamment les "nouvelles routes de la soie", ce pharaonique et controversé programme d'investissements piloté par la Chine entre l'Asie, l'Europe et l'Afrique. Et qui inquiète considérablement le président français, craignant une "hégémonie" chinoise à travers ce projet estimé à plus de 1.000 milliards de dollars.
De quoi s'agit-il ? Le projet, lancé en 2013 par le président Xi Jinping, est appelé en mandarin "La ceinture et la route" : ceinture terrestre reliant la Chine à l'Europe via l'Asie centrale, et route maritime via l'océan indien. Cartographie. Avec les nouvelles routes de la soie, la Chine tisse une toile mondiale. Le projet des routes de la soie est désormais présenté par le gouvernement chinois comme un axe stratégique essentiel du pays au XXIe siècle.
Démonstration en carte. Ce gigantesque projet chinois représente bien plus que la construction de voies ferroviaires à travers l’Europe et l’Asie ou la mise en place de liaisons maritimes. Il donne aussi l’occasion à la Chine de construire des alliances avec les 68 pays dans lesquels elle investit. Les nouvelles routes de la soie, le projet au service de l’hégémonie chinoise. L'Australie quitte le projet chinois des "Nouvelles routes de la Soie", un revers pour Pékin. C’est un revers symbolique important pour Pékin et un révélateur : les ambitions commerciales expansionnistes de la Chine provoquent de l’irritation.
Le gouvernement australien a décidé, ce mercredi 21 avril, d’annuler deux contrats passés avec Pékin, par l’une des régions du pays, l’État de Victoria dans le cadre du programme chinois des "Nouvelles routes de la Soie". Les deux contrats, qui dataient de 2018 et 2019, fixaient simplement un cadre de coopération. Pour la France, les nouvelles routes de la soie : simple label économique ou nouvel ordre mondial ? Il est évident qu'un projet de l'ampleur des nouvelles routes de la soie a pu susciter le scepticisme.
Pour exister et atteindre ses objectifs, un tel projet doit respecter deux prérequis : - être l'objet d'une réelle volonté politique qui se caractérise, qui plus est, par sa continuité et sa capacité à mettre en oeuvre les décisions prises. La nature du régime politique en Chine se prête parfaitement à l'accomplissement de cette première condition. Les nouvelles routes de la soie : rêve chinois, cauchemar indien. Se sentant – non sans raison – menacés d’encerclement à la fois commercial, géostratégique et militaire, les Indiens sont extrêmement suspicieux et craintifs vis-à-vis de l’initiative Belt and Road chinoise, qu’ils tentent de contrecarrer de diverses manières.
Durant le premier forum Inde-Asie centrale tenu à Bichkek en juin 2012, le ministre des Affaires extérieures de l’Inde, Edappakath Ahamed, dévoilait la Connect Central Asia Policy en grande pompe. Quelques mois plus tard, l’annonce du projet de la nouvelle route de la soie par la Chine en 2013 et le déblocage de crédits nécessaires à sa réalisation en novembre 2016 indisposaient les Indiens. Affirmant de pas avoir été consultés, les Indiens sont toujours réfractaires à ce projet pour de multiples raisons.
La CHINE trace sa route (de la soie 2.0)