La longue histoire des épidémies. Les épidémies peuvent être causées par des virus (variole, grippe et ses dérivées), ou par des bactéries (typhus, peste, choléra).
Cependant, le mot peste a longtemps servi à désigner toutes les épidémies, quelle que soit leur origine. La présence éventuelle d’épidémies chez les chasseurs-cueilleurs n’est pas connue. On a cependant des raisons de croire que l’agriculture et l’élevage ont fourni des conditions de choix aux virus et bactéries pour s’attaquer aux humains. Des populations sédentaires, plus nombreuses, en contact permanent avec des animaux d’élevage et pratiquant le commerce avec d’autres populations sédentaires sont forcément propices à la contagion. 430-426 av.
Des origines à 1894 - Histoire d'un fléau immémorial, la peste. La peste, dont le nom vient du latin pestis (« fléau »), n'a été identifiée qu'en 1894 par le médecin Alexandre Yersin.
Elle provient d'un microbe très résistant qui porte le nom de son découvreur : le bacille de Yersin. Il existe à l'état naturel chez certains rongeurs d'Asie et peut être transmis par l'intermédiaire de puces à des rats et, de là, à l'homme. La puce en question est rebutée par l'odeur des moutons et des chevaux, de là le fait que les bergers et les palefreniers n'étaient pas contaminés par la maladie. Signalons que la peste a souvent été confondue avec d'autres maladies. Ainsi c'est plus certainement le typhus qui a emporté Périclès à Athènes en 329 av. Alban Dignat. Quand l'histoire fait dates. La grande tueuse. Comment la grippe espagnole a changé le monde.
Comment un virus H1N1, dont la source et le nom demeurent troubles, a-t-il pu faire plus de ravages encore que la Peste noire du XIVe siècle ?
À l'heure du 100e anniversaire de la pandémie de grippe espagnole, et alors que nous sommes à nouveau confrontés à de violentes épidémies - Ebola, Sida, Zika -, Laura Spinney ravive la mémoire collective de cet événement inouï et adopte une approche narrative pour le restituer dans toute sa complexité. Elle revient aux origines de la maladie, étudie sa composition et ses particularités génétiques, reconstitue étape par étape le déroulement de la catastrophe au fil de tragédies individuelles poignantes, révèle la surprenante virulence, l'extrême étendue et la foudroyante rapidité de l'infection, et considère son impact non seulement sur les sociétés de l'époque, mais aussi sur la naissance des futures politiques de santé. Une question à toutes les réponses. Coronavirus : la Chine "profite de la situation pour pousser ses pions", dit Olivier Bost.
L’usine du monde, comme on dit, a été très durement frappée par la pandémie et quasiment stoppée.
C’est un fait. Mais, sortie officiellement d’affaire, la Chine veut profiter de cette crise pour renforcer son influence mondiale. Et elle le fait au grand jour. Lorsque les autorités chinoises envoient du matériel médical - des masques, des respirateurs, des médicaments - elle n’oublient jamais de filmer le chargement et le déchargement des cargaisons. Au total, 82 pays reçoivent en ce moment cette aide, la Chine vient au secours du monde. Je vous donne un autre exemple : l'ambassade de Chine en France depuis quelques semaines est passée à l’offensive dans sa communication. Une drôle de promotion de la dictature communiste. La Chine a-t-elle vraiment plus d'influence ? Oui, le désordre mondial, qui ne date pas d’aujourd’hui, leur est favorable. Coronavirus: cinq épidémies qui ont contribué à changer le cours de l'histoire.
Copyright de l’image Getty Images L'épidémie de coronavirus est en train de changer radicalement la façon dont des millions de personnes dans le monde vivent.
Nombre de ces changements seront temporaires. Mais les maladies ont eu, tout au long de l'histoire, d'énormes effets à long terme : de la chute des dynasties, à la montée du colonialisme et même au refroidissement du climat. La peste noire du 14e siècle et l'essor de l'Europe occidentale L'ampleur de la peste qui a frappé l'Europe vers 1350 était terrifiante, tuant environ un tiers de la population. Mais la mort de dizaines de millions de personnes a peut-être aidé de nombreux pays à se développer, contribuant à ce qu'ils soient aujourd'hui parmi les plus riches du monde. L'énorme pourcentage de personnes qui sont mortes de la peste bubonique a contribué à la réduction du nombre de paysans. Les travailleurs agricoles avaient donc un pouvoir de négociation bien plus important.
Décès dus à la variole en Amérique et changement climatique. Coronavirus : « Nous sommes confrontés à une bombe sociale », avertit le maire de Venise. Venise n’a jamais été aussi belle que ces jours-ci.
Libérée des remous provoqués par les moteurs des bateaux, la lagune a retrouvé, depuis bientôt deux mois, sa limpidité originelle, si bien que les habitants ont même eu la surprise d’y redécouvrir, ô surprise, des poissons. Article réservé à nos abonnés Lire aussi Coronavirus : l’Italie amorce un déconfinement à pas comptés Depuis le début du confinement, au soir du 7 mars, la ville est comme coupée du monde, plus isolée qu’elle ne le fut jamais dans son histoire. Ses habitants, qui toute l’année ou presque sont confrontés aux désagréments du tourisme de masse (jusqu’à 100 000 personnes par jour dans les ruelles du centre, en pleine saison), se sont soudain retrouvés entre eux. Les navires de croisière géants ont disparu, les vaporettos circulent à vide ou presque sur un Grand Canal déserté… Les premiers jours, les images féeriques de Venise livrée à elle-même ont fait le tour du monde.