Arte. Guérir d'un coup de ciseaux, vraiment ? A écouter : France inter - La manipulation du génome. CRISPR Cas9, une technologie qui révolutionne la génétique depuis 4 ans, alarme aujourd’hui les services de sécurité.
Pourquoi nous menace-t-elle ? En 2012, une française, Emmanuelle Charpentier et une américaine, Jennifer Doudna, découvrent un technique révolutionnaire de découpage du génôme. CRISPR Cas9 permet de découper la molécule d'ADN de n'importe quel organisme vivant, mais aussi de retirer, ajouter, modifier des gènes. CRISPR-Cas9 : le couteau suisse qui révolutionne la génétique. Six millions de dollars.
À lui seul, ce chiffre résume l’engouement actuel pour un nouvel outil de génie génétique aussi puissant qu’imprononçable : « CRISPR-Cas9 ». Cette somme a en effet été décernée à ses deux co-inventrices – la Française Emmanuelle Charpentier et l’Américaine Jennifer Doudna – par le prestigieux Prix « Breakthrough 2015 in Life Sciences » créé par les fondateurs de Google et Facebook. Il faut dire que CRISPR-Cas9 constitue une véritable révolution en mettant le génie génétique à la portée de n’importe quel laboratoire... À la clef, l’espoir de traiter de nombreuses maladies génétiques incurables.
Et l’enthousiasme est palpable dans le milieu médical : pour Alain Fischer, grand spécialiste français de thérapie génique, cet outil pourrait même valoir le prix Nobel au duo Charpentier-Doudna ! Palindrome d'ADN Retour en 1987. Trois ans plus tard, les choses s’accélèrent. Première utilisation de CRISPR/Cas9 pour tenter de combattre le cancer. CANCER.
Pour la première fois, la technique d'édition génétique Crispr-Cas9 a été utilisée pour tenter de combattre le cancer chez l'homme. Une équipe de chercheurs de la Sichuan University de Chengdu en Chine a injecté le 28 octobre 2016 des cellules génétiquement modifiées pour reconnaître et attaquer les cellules tumorales d'un patient atteint d'un cancer du poumon métastatique. CRISPR-Cas9, une révolution génétique qui promet beaucoup (et pose de nombreuses questions) SCIENCE - Modifier génétiquement un embryon, éradiquer des maladies héréditaires, ou encore faire revivre les mammouths, de la science-fiction?
Plus pour très longtemps. Depuis quelques années, le monde scientifique est bousculé par une nouvelle méthode révolutionnaire permettant de modifier l'ADN de tout être vivant avec une facilité déconcertante. Son nom? CRISPR-Cas9. Cette méthode a même été nommée découverte capitale de l'année 2015 par le magazine Science. CRISPR-Cas9 est une enzyme qui peut détecter une partie spécifique de l'ADN et la détruire, coupant ainsi la double hélice qui compose toute vie en deux. Une vaccination de la bactérie CRISPR est l’acronyme de Clustered Regularly Interspaced Short Palindromic Repeats. Il a fallu attendre 2005 pour que des chercheurs réussissent à percer le mystère de cette bactérie. Une fois le virus détecté, la bactérie va créer un ARN (comme de l'ADN, mais avec une seule "branche") correspondant au virus. L’humain est-il augmentable ? Nul besoin d’être entré ou sorti major de Polytechnique pour percevoir que le renouvellement des technologies bouleverse l’économie, les relations sociales, nos représentations du monde, et aussi notre façon de nous envisager nous-mêmes.
Si l’on avait posé à un homme du Moyen Âge la question : « Un être qui fait Paris-Marseille en trois heures est-il encore un homme ? », il aurait répondu : « Non, c’est un oiseau particulièrement véloce ou un ange, mais ce n’est pas un homme. » L’augmentation des vitesses de transport, pour ne prendre que ce seul exemple, a donc permis un double déplacement, un déplacement dans l’espace bien sûr, mais aussi un déplacement d’ordre ontologique, comme si la rapidité de notre locomotion avait modifié les contours de notre nature. D’une façon générale, la technique n’est jamais extérieure à la vie humaine.
CRISPR-Cas9: des ciseaux génétiques pour le cerveau. A l'occasion du prix Nobel de chimie attribué à Emmanuelle Charpentier et Jennifer Doudna, relisez notre article sur les ciseaux génétiques CRISPR-Cas9.
En permettant d’intervenir sur l’ADN de manière chirurgicale, ceux-ci ne font pas que révolutionner les techniques d’édition du génome, ils ouvrent aussi des opportunités enthousiasmantes pour l’étude du cerveau. CRISPR-Cas9… Derrière cet acronyme barbare se cache une innovation révolutionnaire : remplacer un gène par un autre ou le modifier. La méthode paraît presque trop simple, et pourtant elle est le fruit de près de trente ans de recherche. CRISPR-Cas9 (prononcez « crispère ») fonctionne comme des ciseaux génétiques : il cible une zone spécifique de l’ADN, la coupe et y insère la séquence que l’on souhaite. A écouter : France culture - Jusqu’où la génétique façonnera-t-elle notre ADN ? Notre troisième grand parrain a vécu, ces dernières années et surtout ces derniers mois, l’une des avancées les plus importantes, on pourrait dire une révolution dans ses deux domaines, la génétique et l’éthique.
Grâce au système CRISPR-Cas9, on peut désormais couper, coller dans l’ADN presque aussi facilement qu’en tapant control C control V sur un clavier d’ordinateur. Mais à grand pouvoir viennent de grandes responsabilités. Aujourd’hui, nous sommes en compagnie d’Axel Kahn. Il est généticien, docteur en médecine, et directeur de recherche à l’INSERM. Outre ces travaux, il a également été membre du Comité Consultatif National d’éthique, qui a élaboré la toute première loi de bioéthique en 1994. Et notre programme du jour concerne précisément à la fois la génétique et l’éthique. A écouter : France culture - Ingénierie génomique : jusqu’où manipuler le vivant ? Début décembre, plus de 150 ONG signaient un appel contre le « forçage génétique », un moratoire contre ces pratiques qui consistent à modifier des populations entières d’individus en intervenant directement sur le génome des cellules reproductrices.
Pratiques déjà mises en œuvre par exemple sur des moustiques pour endiguer des épidémies de malaria ou de virus Zika. Et c’est tout le paradoxe des nouveaux outils mis à disposition des généticiens et des laboratoires, comme le désormais célèbre CRISPR-Cas9, de permettre de modifier les racines du vivant, le code ADN, mais jusqu’à quelle limite ? Avec «Crispr/Cas9», modifier un ADN devient presque aussi simple qu'un copier-coller. «Crispr/Cas9».
Derrière ce nom barbare se cache une petite révolution dans le domaine de la modification génétique. Cette méthode, à laquelle le mensuel Wired consacre un long papier, est développée depuis 2012. Elle permet de neutraliser les propriétés de gènes défaillants dans l’ADN d’un individu. Pourtant, les scientifiques s’inquiètent déjà des répercussions sur le plan éthique.
Les modifications génétiques de l'individu soulèvent déjà les craintes et cette technique pourrait aller jusqu'à créer des mutations héréditaires. En quoi consiste la méthode Crispr/Cas9 ? Depuis des années, la thérapie génique permet d’introduire la «bonne» version d’un gène originellement défaillant dans l’ADN d’un individu.