La vulnérabilité à l’addiction est déterminée par la forme d’exposition aux différentes drogues et aussi par des facteurs génétiques et environnementaux.
L’addiction est une pathologie du conditionnement à la récompense se traduisant par une anticipation permanente dans le temps de cette récompense immédiate.
L’âge du début de la consommation de la drogue ainsi que la possible existence d’autres pathologies psychiatriques sont des facteurs majeurs pour déterminer le risque de devenir dépendant.
« Sous la carapace de lâcheté, l'homme aspire à la bonté et veut être aimé. S'il prend le chemin du vice, c'est qu'il a cru prendre un raccourci qui le mènerait à l'amour. » John Steinbeck
"Souvent, le fait de consommer, le processus d’addiction, paraît d’abord pour les gens comme une solution. Quand ils disent que ça leur a sauvé la vie, ça leur a vraiment sauvé la vie."
Les 5C de l'addiction et l'addict-arbre. Dans son livre Addictions, dites-leur adieu !
, Laurent Karila propose le concept des 5C de l’addiction pour retenir les principales manifestations de l’addiction : Contrôle (perte de contrôle)Consommation (envie irrépressible de consommer)Compulsion (activité compulsive)Continu (usage continu)Conséquences (usage continu malgré les conséquences négatives) Laurent Karila, psychiatre addictologue, définit l’addiction comme une incapacité à se retenir de consommer. Le terme d’addiction sous-entend l’absence d’indépendance, de liberté. Selon le psychiatre, une addiction est une maladie touchant la récompense, la motivation, le contrôle, le plaisir et un large panel d’émotions. Une conduite addictive peut toucher tout un panel de comportement : consommation de substances licites (tabac, alcool, antalgiques…) ou illicites (cannabis, cocaïne, opiacés…); jeux d’argent ou de hasard; activités sportives; smartphones ou jeux vidéo; ou encore activité sexuelle.
Source : Addictions, dites-leur adieu ! Parution du 4ème numéro de la revue internationale "Addiction(s) : recherches et pratiques" La Fédération Addiction vient de publier le n°4 de la revue à dimension internationale, Addiction(s) : recherches et pratiques « Addictions : La rencontre interdisciplinaire – intersectorielle – internationale », en partenariat avec plusieurs partenaires francophones : L’AIDQ (Association des intervenants en dépendance du Québec), au QuébecLa Fedito Bxl asbl (Fédération bruxelloise francophone des institutions pour toxicomanes), en BelgiqueLa Fedito Wallonne (Fédération wallonne des institutions pour toxicomanes), en BelgiqueLe GREA (Groupement romand d’études des addictions), en SuisseLe RISQ (Recherche et intervention sur les substances psychoactives – Québec), au QuébecLe Suchtverband Lztzebuerg asbl, au Luxembourg.
L’addiction pourrait-elle être liée à une erreur de prédiction. Par exemple, le conditionnement pour un héroïnomane va se faire avec l’attirail d’injection, les amis avec lesquels il injecte du fait des effets euphorisant entre le produit et le contexte d’injection.
Ainsi, lorsque le sujet sera confronté au contexte ou bien au matériel d’injection, il ressentira un besoin irrésistible de consommer appelé craving (Siegel, 1983; Carter and Tiffany, 1999). Ce sont des effets renforçant sur la volonté du sujet de consommer (Sutton, 1998). Sur le plan neurobiologique, ce conditionnement est sous-tendu par une sécrétion dopaminergique au niveau du système de récompense. Comprendre donc les mécanismes de ce conditionnement/apprentissage est un enjeu important pour la compréhension des mécanismes addictifs. Un des concepts clés pour expliquer l’apprentissage est l’erreur de prédiction. Ils ont d’abord conditionné les rats qui ont régulièrement reçu des gouttelettes de glucose toujours précédées par l’apparition d’une lumière verte. Référence. L’impact des traits de personnalité dans le début de prise en charge en addictologie.
Image par Parentingupstream de Pixabay Les « troubles duels » sont la manière moderne d’appeler les comorbidités entre troubles psychiatriques et troubles addictologiques.
Toutefois, le terme de trouble duel dépasse la notion de comorbidité, car il constate que les formes associées sont plus que la somme de deux troubles, mais dépasse largement cette somme en termes d’impact psychosocial et sur le pronostic souvent beaucoup plus défavorable. Parmi les pathologies psychiatriques concernées, il y a bien sûr les troubles dits de l’axe 1 (dépression, psychoses, troubles anxieux…) mais aussi les troubles dits de l’axe 2, c’est-à-dire les troubles de personnalité.
La personnalité est l’un des principaux prédicteurs de l’engagement du patient dans les soins et influence donc les résultats de ces derniers. C’est particulièrement vrai dans les addictions, où on retrouve fréquemment des troubles de la personnalité qui peuvent être sources d’abandon des soins et de rechutes. Moi, ton addiction [BD] Je suis parfois confondue avec les goûts prononcés que tu peux avoir envers la musique, ou bien le fromage par exemple, mais ces plaisirs là ne sont pas liés à moi.
Moi, d’un point de vue scientifique, je suis un trouble mental qui génère de la souffrance. Il existe même un ouvrage décrivant les substances ou comportements avec lesquels je peux me développer. Contrairement aux idées reçues, la fréquence et la quantité consommée ne sont pas des critères diagnostiques de ma présence. En réalité, comme je suis un trouble mental, je génère des comportements inhabituels. Au départ, la prise de substance peut débuter dans un contexte de loisir : lorsque tu veux exacerber les sensations dans une soirée par exemple.
Au fur et à mesure, il te devient difficile, voire impossible de restreindre et arrêter ta consommation des substances ou des activités, tu ne peux plus te passer de moi. Au fur et à mesure, les doses habituelles ne te suffisent plus : tu t’y accommodes. Qu’est-ce qu’une addiction ? 1.
Présentation générale L’addiction se caractérise par : Addictions, du plaisir à la dépendance. La recherche dans le domaine des addictions porte sur les différentes drogues ou activités addictives, et vise à explorer plusieurs dimensions, notamment les mécanismes neurobiologiques et les susceptibilités individuelles.
Les chercheurs tentent en particulier de clarifier certains points : Pourquoi, face à un même produit, certaines personnes deviennent dépendantes et d’autres pas ? Pourquoi l’addiction est-elle si difficilement réversible ? Quelles sont les conséquences à long terme des consommations de substances psychoactives sur le cerveau des adolescents ? Mieux comprendre les vulnérabilités.
Comprendre les facteurs de gravité. Homo Addictus. ADDICTIONS - "Sexe en excès"; "shoot de pixels" (jeux en ligne); "l'achat pathologique"; "le workaholisme" (addiction au travail); "le sex addict"; "la tanorexie" (bronzage excessif); "la malbouffe"; "la cyberdépendance"; "l'addiction à l'exercice physique"...
Neuf comportements addictogènes répertoriés par Dr Laurent Karila, psychiatre, addictologue et Annabel Benhaiem, journaliste, dans leur récent ouvrage, Accro. Conçu comme "un guide ludique" pour le plus grand nombre, jeunes et adultes, cet ouvrage, agrémenté de témoignages et de cas cliniques vise à informer, sensibiliser, prévenir et guérir d'un "nouveau mal moderne": l'addiction comportementale. D'étymologie latine addictus, le terme addiction signifie "esclave pour la dette".
Du verbe ad-dicere ("dire à"), il renvoie à une absence d'autonomie et de liberté. Anthropologie de l’addiction. Qu’est-ce que la toxicomanie et comment s’en guérir ?
À partir de quand est-il possible de parler de rétablissement ? Dernièrement, Serge Brochu, directeur du centre de recherche et d’expertise en dépendance de l’université de Montréal, s’est interrogé, avec une trentaine de chercheurs, sur la méthode de désintoxication la plus efficiente. Ses conclusions le mènent vers la mise en place d’un suivi de très très longue durée. Dans un autre registre, Todd Meyers, dans un ouvrage récent, la Clinique et ailleurs: anthropologie et thérapeutique de l’addiction (Vrin, 2016), a étudié différents parcours de rémission chez des adolescents traités à la buprénorphine et s’est focalisé plus spécifiquement sur « l’après-vie du traitement », soit le seuil épistémologique de la thérapeutique. Qu’est-ce que la guérison pour le patient, pour sa famille, pour le médecin ?
« La buprénorphine offre la promesse d’une guérison face à la toxicomanie. L'addiction comme symptôme d'une déconnexion. En quoi la société favorise les addictions ? Du petit café du matin à la cigarette de la pause déjeuner en passant par l’achat compulsif du samedi, nous sommes tous accro à quelque chose.
Et ce n’est pas anodin. Toujours plus, tout de suite, n’importe où: notre monde moderne est un monde d’addicts. C’est le point de vue défendu par plusieurs psychologues et philosophes, dont Cynthia Fleury, également psychanalyste. «Se dire addict, c’est d’abord souvent une manière d’amoindrir le problème. “Toxico”, “drogué”, ce serait tout de suite plus violent. Les auteurs du dernier Baromètre santé à l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (INPES) renforcent cette conviction. On ne rencontre pas dans les sociétés précapitalistes de phénomène d’addiction de masse, comme c’est le cas dans les sociétés contemporaines Patrick Pharo, sociologue. Addiction.
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. La dépendance, ou addiction (qui est un anglicisme), est, au sens phénoménologique, une conduite qui repose sur une envie répétée et irrépressible, en dépit de la motivation et des efforts du sujet pour s'y soustraire. Le sujet se livre à son addiction (par exemple : utilisation d'une drogue, ou participation à un jeu d'argent), malgré la conscience aiguë qu'il a — le plus souvent — d'abus et de perte de sa liberté d'action, ou de leur éventualité. L'anglicisme addiction est au sens courant souvent synonyme de toxicomanie[1] et désigne tout attachement nocif à une substance ou à une activité. Le terme d’assuétude, également noté bien que peu utilisé, a un sens similaire sans toutefois être aussi négatif (assuétude au chocolat mais dépendance à la cocaïne). Les problèmes engendrés par une addiction peuvent être d'ordre physique, psychologique, relationnel, familial et social. « The puzzle of addiction » : pour une approche philosophique de l’addiction.
Hanna Pickard est clinicienne de formation et philosophe. Elle a écrit de nombreux articles à propos des maladies mentales, et notamment de l’addiction. Son propos est à la fois légitime et risqué puisqu’il s’agit de réintroduire au sein de la compréhension des maladies mentales une rôle à jouer pour l’intentionnalité et l’agentivité des personnes. Circuit de la récompense et du plaisir.
Drogues. Intensité. Dépendance. Les addictions comportementales. Transfert d’addiction. Entourage et conduites addictives. Troubles mentaux. Addiction. Santé publique. Prévention des addictions. Dispositif de soins. Symptômes. Trouble de la personnalité borderline. Facteurs de stress. Souffrance. Espace documentaire - Institut Fédératif des Addictions Comportementales. Livres. Podcasts. Culte de la performance. Conduites addictives : Travailler pour et avec les personnes de l'entourage. 1/ Considérer l’entourage de personnes en difficulté avec leurs conduites addictives : difficultés et ressources de l’entourage, entourage au cœur de la pathologie du lien et partie prenante. 2/ Prévenir les risques pour l’entourage : co-dépendance dans le cercle familial, social, transmission intergénérationnelle, soutien à la parentalité, prévention par les pairs. 3/ Accompagner et prendre soin de l’entourage : primo-demande et approche de l’entourage, mission des CSAPA, CJC lieu ressource, groupes à visée thérapeutique, auto-support, orientations psychothérapeutiques.
Pour aller plus loin, le guide propose 9 illustrations de terrain, 19 zooms thématiques et une bibliographie multimedia. >> Télécharger le Guide Repères >> Commander le Guide Repères >> Consulter la collection Repères En savoir plus. Le circuit de l'addiction identifié dans le cerveau. Qu'est-ce qui fait qu'une personne développe, ou non, une addiction incontrôlable à une drogue ?
C'est la question à laquelle répond une équipe de chercheurs de l'université de Genève dans une étude publiée dans la revue Nature. Ils ont en effet identifié de façon très précise, chez la souris, les voies neuronales spécifiques qui transforment une dépendance contrôlable en une addiction délétère. En effet, les spécialistes distinguent la dépendance de l'addiction : " La dépendance signifie qu'un sevrage sera nécessaire, mais elle n'entraine pas forcément une addiction, soit le besoin compulsif de consommer.
Par exemple, tout le monde devient dépendant à l'héroïne dès les premières injections, mais tout le monde n'en consomme pas de manière incontrôlée ", précise Christian Lüscher, professeur au Département des neurosciences fondamentales de la Faculté de médecine et chercheur au Département des neurosciences cliniques des Hôpitaux universitaire de Genève (HUG). Le forum Addict'Aide vous ouvre ses portes. Le romancier Christophe Authier, dans son ouvrage « Une si douce fureur », disait la phrase suivante : « on boit ensemble mais on souffre seul ». Que l’on soit victime d’une dépendance ou que l’on essaie juste de réduire sa consommation (d’alcool ou autres), il est avéré que le groupe et l’entraide sont des éléments essentiels pour accomplir ses objectifs. Dans le cas de conduites addictives ou à risque, ce sont des éléments clés pour reprendre la maîtrise de sa consommation : les autres deviennent un moteur en nous conseillant sans jugements et en nous encourageant et nous faisons de même avec ceux qui en ont besoin.
C’est ce que notre nouvel outil : « le Forum Addict’Aide » vous propose pour vous aider. Il se présente avec 6 espaces de discussions, chacun dédié à une addiction. Vous y retrouverez donc des sujets de discussion sur le tabac, le cannabis, l’alcool, les addictions comportementales, les autres drogues et les médicaments. Plan National de Mobilisation contre les addictions 2018 - 2022 : on attend la mobilisation nationale ! L’impact exagéré de la conception de l’addiction comme maladie cérébrale. Comme dans l’article de Hanna Pickard, « The puzzle of addiction », Éric Racine et ses collègues s’interrogent sur le primat accordé à la conception de l’addiction comme maladie cérébrale.
Ils mettent en avant un autre aspect du caractère séduisant de cette conception1 : elle permettrait de réduire le stigma envers les personnes addictes, en réduisant leur responsabilité. Des nouveaux résultats sur les conduites addictives de la population adulte et des actifs : les données de la Cohorte CONSTANCES en vidéos.