Benoît Coquard, sociologue : « Dans certains milieux ruraux, la culture anti-études reste très forte » Les jeunes des territoires ruraux en déclin, tel est le sujet d’études de Benoit Coquard, sociologue à l’Institut national de la recherche agronomique (INRA) et auteur de l’ouvrage Ceux qui restent (La Découverte, 2019).
Au cours de longues enquêtes dans le Nord et l’Est de la France, il a analysé les aspirations d’une certaine jeunesse, pour qui reconnaissance sociale et valorisation de soi passent par d’autres voies que les études supérieures. Et pour qui faire des études, c’est avant tout quitter sa ville ou son village, opter pour un choix à l’issue incertaine, souvent non approuvé par l’entourage, et par ailleurs en inadéquation avec les besoins du marché de l’emploi local. Comme le montre Benoît Coquard, « ceux qui restent » valorisent avant tout la solidarité territoriale et amicale face aux difficultés.
Et cette vision semble se renforcer avec la crise actuelle. « Malgré mon bac +5, je suis payée au smic » : pour les jeunes diplômés, la crainte du déclassement. Une mosaïque de visages apparaît sur l’écran de l’ordinateur.
Ce lundi d’hiver, ils sont 11 participants à rejoindre l’atelier virtuel de l’Association pour l’emploi des cadres (APEC) animé par la consultante Florence Sequalino. Tous ont obtenu leur diplôme en 2020 et cherchent maintenant un premier emploi… en pleine tempête économique due à la crise sanitaire. « Il y a très peu d’offres, et quand il y en a, souvent les recruteurs demandent au moins cinq ans d’expérience », s’agace Julie, une participante. Doc. [CORRIGÉ] Les bonnes conditions (2018) Doc. [CORRIGÉ] Les bonnes conditions (2018) 2020 1re questionnaire Lesbonnesconditions. 2020 1re questionnaire Lesbonnesconditions. Tses chapitre 5 mobilite sociale cours. Tses chapitre 5 mobilite sociale cours. Chapitre 7. Quels sont les caractéristiques contemporaines et les facteurs de la mobilité sociale. DS n°1 EC 4h oct2020.
Schema resume facteurs mobilte. Lire des tables de mobilité. Corrigé EC1 déclin ouvrier et EC1 formes mobilité sociale. La mobilité sociale. En 40 ans, la mobilité sociale des femmes a progressé, celle des hommes est restée quasi stable - Insee Première - 1739. En 40 ans, la mobilité sociale des hommes est restée quasi stable En 2015, 65 % des hommes français âgés de 35 à 59 ans, actifs occupés ou anciens actifs occupés, relèvent d’une catégorie socioprofessionnelle différente de celle de leur père (figure 1).
Durant les quatre dernières décennies, ce taux de mobilité sociale intergénérationnelle est resté globalement stable : après avoir légèrement augmenté entre 1977 et 1993 (+ 3 points, de 64 % à 67 %), il a ensuite diminué de manière modérée (– 2 points) pour s'établir en 2015 quasiment au niveau de 1977. tableau Figure 1 – Décomposition de la mobilité sociale observée des hommes par rapport à leur père en % graphique Figure 1 – Décomposition de la mobilité sociale observée des hommes par rapport à leur père. Tel père, tel fils ? L’inégalité des chances reste élevée. En 2014, pas moins de 47 % des fils de cadres supérieurs étaient eux-mêmes cadres sup, contre moins de 20 % de l’ensemble des fils et moins de 10 % des enfants d’ouvriers (les tableaux se lisent horizontalement), selon l’Insee .
L’égalité des chances est bien lointaine puisque les fils de cadres deviennent cinq fois plus souvent cadres eux-mêmes que ceux d’ouvriers. Les trois quarts des enfants de cadres supérieurs sont restés dans leur catégorie sociale ou se situent parmi les professions intermédiaires. La situation des enfants d’ouvriers est le reflet inverse de celle des enfants de cadres : 48 % sont demeurés ouvriers alors que seuls 10 % des fils de cadres sont devenus ouvriers.
La situation des employés et des professions intermédiaires est plus incertaine. Si un quart des enfants des professions intermédiaires ont grimpé dans la hiérarchie pour devenir cadres sup, plus du tiers sont redescendus au niveau employé ou ouvrier. Mobilité sociale : les filles oubliées ? Comprendre la mobilité sociale. « Ascenseur en panne », « mobilité bloquée », « déclassement » : le concept de mobilité sociale est très souvent invoqué dans le débat public, rarement de façon très claire.
Il mérite quelques explications. L’étude de la mobilité sociale cherche à mesurer les changements de position sociale entre les enfants et leurs parents. Pour mesurer cette position, l’Insee s’appuie sur les catégories socioprofessionnelles réparties en six grands groupes au niveau général : les agriculteurs, les artisans-commerçants-chefs d’entreprise, les cadres supérieurs, les professions intermédiaires, les employés et les ouvriers.
Nicolas Mathieu : « Mon parcours d’étudiant n’avait aucune valeur sur le marché du travail » Originaire d’Epinal (Vosges), Nicolas Mathieu a obtenu le prix Goncourt en 2018 pour son livre Leurs enfants après eux (Actes Sud, 2018).
Le roman évoque, le temps de quatre étés des années 1990 dans une vallée de l’est de la France, les destinées scolaires de jeunes lycéens : la fragmentation des horizons à l’orée du passage à l’âge adulte et la difficulté d’échapper à son conditionnement social. Un livre qui fait écho à son propre parcours d’étudiant, sur lequel il revient. Quel était, dans votre famille, le rapport à l’institution scolaire ? Ma famille appartient à la classe moyenne inférieure. Mon père, qui était électromécanicien, avait arrêté l’école à 14 ans. 4- Quels sont les caractéristiques contemporaines et les facteurs de la mobilité sociale ? Exercice sur différentes formes de mobilité sociale. Mobilité sociale. « Cette prof a changé ma vie » : ces enseignants qui bouleversent l’orientation des élèves. Jonathan Hude-Dufosse, 32 ans, a longtemps hésité avant de se décider à écrire cette lettre. « Chère Vannina », commence-t-il, d’une familiarité dont il n’avait jamais fait usage avec celle qui fut son enseignante au lycée Voltaire de Wingles, commune du Pas-de-Calais marquée par son passé minier. « Peut-être ne vous souvenez-vous pas de moi.
Pourtant, j’ai un souvenir intact de votre capacité à tirer le meilleur de chacun ». Longue de cinq pages, la missive se conclut sur un simple « merci », pour avoir « tout changé » dans son parcours. Les tables de mobilité sociale, mesure de la mobilité. 411- Quelles sont les différentes formes de mobilité ? Jay SES Blogs Terminale Le blog de Sciences Economiques et Sociales géré par Mme et Mr Lafon .
Blog dédié aux élèves des classes inversées et renversées de TES du lycée Jay de Beaufort de Périgueux. Quelles sont les différentes formes de mobilité sociale? En 40 ans, la mobilité sociale des femmes a progressé, celle des hommes est restée quasi stable - Insee Première - 1739. En 40 ans, la mobilité sociale des hommes est restée quasi stable En 2015, 65 % des hommes français âgés de 35 à 59 ans, actifs occupés ou anciens actifs occupés, relèvent d’une catégorie socioprofessionnelle différente de celle de leur père (figure 1).
Durant les quatre dernières décennies, ce taux de mobilité sociale intergénérationnelle est resté globalement stable : après avoir légèrement augmenté entre 1977 et 1993 (+ 3 points, de 64 % à 67 %), il a ensuite diminué de manière modérée (– 2 points) pour s'établir en 2015 quasiment au niveau de 1977. Nouveaux regards sur la mobilité sociale. Enfin ! Après onze ans de silence, l’Insee a (très discrètement) publié l’été dernier des données sur la mobilité sociale française en 2014-2015. L’ascension sociale des femmes expliquée en graphiques. En 2015, seulement 8 % des filles d’agricultrices exploitantes exercent la même profession que leur mère ; 11 % sont cadres ou appartiennent aux professions intellectuelles supérieures.
Deux chiffres qui illustrent, d’une part, la mobilité féminine, d’une génération sur l’autre, dans les catégories socioprofessionnelles (CSP) – 92 % des filles d’agricultrices font autre chose – et, d’autre part, l’amélioration de leur position sociale. Une meilleure position sociale de la fille par rapport à celle de la mère, c’est ce que l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), qui réalise cette étude à partir de la nomenclature socioprofessionnelle (les fameuses CSP), qualifie de « mobilité verticale ascendante » – l’évolution des femmes peut également être descendante, et « non verticale » (cette dernière catégorie regroupe les évolutions non comparables, par exemple une fille de commerçante, statut non salarié, devenant ouvrière qualifiée).
Malgré la progression de l’emploi qualifié, un quart des personnes se sentent socialement déclassées par rapport à leur père - Insee Première - 1659. La structure sociale évolue favorablement, mais un quart des personnes de 30 à 59 ans expriment un sentiment de déclassement par rapport à leur père Sur une génération, la structure sociale s’est modifiée vers le haut : en 2014-2015, 41 % des personnes de France métropolitaine âgées de 30 à 59 ans sont ou étaient cadres ou professions intermédiaires alors que ce n’était le cas que pour 29 % de leurs pères (figure 1 ; sources).
Ainsi, 27 % des personnes estiment que le niveau ou le statut de leur profession est plus élevé que celui atteint par leur père lorsqu’elles terminaient leurs études et 9 % qu’il est bien plus élevé (figure 2). Au total, près de quatre personnes sur dix expriment un sentiment d’ascension sociale par rapport à leur père. 412- Les tables de mobilité, mesure de la mobilité sociale. Tel père, tel fils ? Du nouveau en matière de mobilité sociale. La spirale du déclassement - France Culture. Depuis trente ans, la France a sacrifié sa jeunesse plus que n'importe quelle autre économie développée pour conserver un modèle social que nous serons incapables de transmettre à nos enfants.
Le déclassement, fantasme ou réalité ? La mobilité sociale est-elle vraiment en panne ? Ou bien est-ce la morosité ambiante qui nous empêche de voir que ça ne va pas si mal ? Les tenants de deux thèses s’opposent dans un débat animé. En matière de mobilité sociale, les temps ne sont guère à l’optimisme. L’ascension sociale semble être un rêve d’hier, et le déclassement le lot commun d’une jeunesse confrontée au chômage, à la précarité et à la dévalorisation des diplômes.
Le constat semblait sociologiquement implacable. Au sein du premier camp, qui regroupe des chercheurs comme Louis Chauvel ou Marie Duru-Bellat, c’est le sociologue Camille Peugny qui a livré l’argumentation la plus étayée.