Europe : les forêts ne pourront pas freiner le réchauffement. Peut-on compter sur notre vaste couverture forestière européenne pour remplir nos objectifs en matière de réduction des gaz à effet de serre ?
Hélas non : maximiser son potentiel de séquestration carbone aboutirait à de nombreux effets pervers annulant son action bénéfique. Dans le cadre de l'accord de Paris, l'Union européenne s'est engagée à réduire d'au moins 40 % ses émissions de gaz à effet de serre d'ici 2030 par rapport à 1990. Pour cela, elle compte notamment sur les forêts comme « puits de carbone » pour absorber le CO2. Un quart de la réduction doit ainsi être réalisé par le reboisement ou une meilleure gestion des sols. Pour être valide, cette stratégie ne doit pas conduire à une augmentation de la température atmosphérique ou à une diminution des précipitations, qui viendraient affecter la biosphère et compliquer son adaptation au changement climatique. Convertir en conifères une surface équivalente à l’Espagne. Impact du transport aérien sur le climat : pourquoi il faut refaire les calculs.
L’impact du transport aérien sur le changement climatique a fait ces derniers mois l’objet d’une polémique croissante.
Au-delà du débat sur la fiscalité se pose la question de la durabilité de ce mode de déplacement. On questionne la pertinence de maintenir les lignes aériennes en Europe, voire la responsabilité des voyageurs, dans le sillage des Suédois qui se détournent de plus en plus de l’avion sous l’effet de la taxation des billets et de l’émergence de la « honte de voler ». Cette situation mérite qu’on regarde les chiffres de plus près : quel est l’impact d’un trajet en avion, et plus généralement du transport aérien au niveau mondial ? Quelles perspectives d’évolution du trafic ? La technologie permettra-t-elle de limiter les émissions de manière suffisante ? Un trajet 1 500 fois plus émetteur qu’en train On pourrait ainsi penser que l’avion et la voiture ont des impacts similaires. Un second critère à examiner concerne donc les émissions par heure de trajet.
Un impact sous-évalué. « Ecologie, climat : l’effondrement n’est pas inéluctable » Tribune.
Certes, un effondrement est possible ; mais, non, il n’est pas certain. Ses zélateurs peuvent le qualifier d’imminent, affirmer qu’il surviendra dans quelques décennies, sans toujours préciser ce dont il s’agit. En vérité, il n’y a sans doute pas un mais des effondrements partiels dont l’accumulation finirait par rendre impossible une vie humaine décente. Or rien n’est inéluctable. Les exemples sont nombreux où des humains, conscients de situations dramatiques, agissent pour rétablir la situation et limiter les conséquences prévisibles de leurs erreurs. Dans ces deux derniers cas, la « trilogie de la gouvernance » a fait merveille. Nous sommes aujourd’hui confrontés au plus grand problème environnemental de l’histoire humaine : le dérèglement climatique, qui aggrave la destruction en cours des écosystèmes naturels. La première pousse à l’extrême la stratégie de communication catastrophiste, pensant que c’est le meilleur moyen de faire évoluer mentalités et comportements.
Et si demain on ne prenait plus l'avion ? Transition énergétique : le mirage de la croissance verte. Décarboner les économies de 40% à l'horizon 2030 est l'objectif que se sont donnés les pays signataires des accords de Paris en 2015.
Mais abaisser les émissions de CO2 en une décennie, dans des économies industrielles complexes est-il véritablement possible, et surtout, comment ? Quels sont les secteurs devant se transformer pour y parvenir, et sous quelles conditions ? Peut-on modifier radicalement les modes de production énergétiques sans affecter durablement l'économie ? Toutes ces questions ont trouvé pour l'heure une réponse contenue en deux mots : "croissance verte". Cette théorie (et ses programmes mondiaux) estime que basculer les productions énergétiques fossiles (pétrole et charbon au premier chef) vers les énergies renouvelables (éolien, photovoltaïque, hydraulique) produira de la richesse tout en décarbonant les sociétés. Croissance verte : qu'est-ce que c'est ? Une économie verte implique aussi de limiter les émissions de gaz à effet de serre. Enjeux.