Internet et démocratie, le grand désenchantement ? Vous venez de publier un ouvrage sur Le Désenchantement de l‘Internet.
Qu’est-ce qui vous a amené à analyser cette vision de l’Internet ? Romain Badouard : Le point de départ de ce livre, c’est le constat dans l’opinion, dans l’espace médiatique d’une forme de désenchantement par rapport au potentiel démocratique d’Internet. Cela fait une dizaine d’années que je travaille sur les mobilisations politiques en ligne, la participation citoyenne, les mouvements d’opinion sur les réseaux sociaux. Il y a 10 ans, on voyait majoritairement Internet comme un outil au service de l’émancipation des citoyens. Grde enquête INA sur qui parle à la TV et radio : femmes 1/3 du temps. Récemment déclarée « grande cause du quinquennat », la question de l’égalité entre les femmes et les hommes est un sujet qui suscite de nombreux débats et passions.
La description objective des différences de représentation existant entre les hommes et les femmes dans les médias est un enjeu sociétal majeur, nécessaire pour rationaliser les débats citoyens et orienter les décisions politiques. Lorsque j’ai été amené à présenter mes travaux dans des congrès scientifiques, j’ai à de nombreuses reprises rencontré des hommes qui m’ont déclaré « Les femmes parlent trop » lorsque je leur ai décrit ma thématique de recherche. Sans titre. En l’espace de quelques jours, Facebook a communiqué deux annonces importantes relatives à son offre de contenus informationnels et médiatiques.
La première concerne le lancement (aux États-Unis pour commencer) d’un onglet « News », sur lequel seront proposés des contenus informationnels « de confiance », c’est-à-dire provenant de sources soigneusement sélectionnées. Un choix effectué par un algorithme, mais également par une équipe de journalistes expérimentés. CESE Avis sur EMI, D.CARDON : fake news = qst de la visibilité, quelles infos sont reprises par les médias et rendues visibles ? BBC admits iPlayer has lost streaming fight with Netflix. The BBC has admitted iPlayer has lost the battle with Netflix for streaming audiences, warning it risks irrelevancy unless it is allowed to make changes that will let it show more programmes for up to a year.
The corporation helped create modern catch-up streaming services when it launched iPlayer in 2007, with the Netflix chief executive, Reed Hastings, once saying the BBC’s pioneering work “really blazed the trail” for his company’s success in the UK. However, the BBC has been hamstrung by tight regulation of the service, which has resulted in younger audiences choosing to go elsewhere after becoming frustrated by the shortage of relevant material available to them and the decision to remove it after a limited time. How the BBC is reinventing iPlayer to try and keep up with Netflix.
Study MIT 2018 : On Twitter, false news travels faster than true stories (car Nouveauté + Dégoût et surprise) A new study by three MIT scholars has found that false news spreads more rapidly on the social network Twitter than real news does — and by a substantial margin.
“We found that falsehood diffuses significantly farther, faster, deeper, and more broadly than the truth, in all categories of information, and in many cases by an order of magnitude,” says Sinan Aral, a professor at the MIT Sloan School of Management and co-author of a new paper detailing the findings. “These findings shed new light on fundamental aspects of our online communication ecosystem,” says Deb Roy, an associate professor of media arts and sciences at the MIT Media Lab and director of the Media Lab’s Laboratory for Social Machines (LSM), who is also a co-author of the study.
Roy adds that the researchers were “somewhere between surprised and stunned” at the different trajectories of true and false news on Twitter. The paper, “The Spread of True and False News Online,” is published today in Science. La confiance dans les médias se dégrade // Digital News Report Reuteurs 19 // 25% en Fr 50% dans le monde ont confiance, concurrence entre abonnements presse et divertissement (netflix, spotify)
Défiance du public en augmentation, succès limité des modèles payants en ligne, croissance des messageries privées et essor des podcasts, voici en substance ce que révèle le nouveau rapport du Reuters Institute sur la consommation de l’information numérique dans le monde.
L’enquête a été réalisée par YouGov auprès de plus de 75 000 consommateurs dans près de 40 pays et s’inscrit dans un contexte d’instabilité politique croissante et de montée du populisme. Mais à quoi peut bien servir mon article? La rédaction du Temps a choisi depuis février de se poser une question en apparence très simple: quel est l’objectif d’un article?
Une interrogation devenue systématique durant les réunions éditoriales. Récit de Gaël Hurlimann, corédacteur en chef du Temps sur l’introduction de cette nouveauté au sein des séances de rédaction. Pour répondre à la désinformation, il faut d’abord se poser les bonnes questions. Image: AS.
FlashTweetEdu N.Lépinoux-Chambaud : Des élèves "journalistes" sur Twitter. Comment enseigner le numérique, cette « socialisation de l’informatique » selon Bruno Devauchelle ?
Comment par exemple, former les élèves aux circuits de production et de diffusion de l’information tels que les transforment les réseaux sociaux ? Au collège de Montrésor en Indre-Et-Loire, la professeure-documentaliste Nadia Lépinoux-Chambaud a lancé un projet original : Flash Tweet Edu. La tâche confiée aux élèves est de produire un journal en 10 tweets : pour cela, ils doivent concevoir une ligne éditoriale, chercher, valider et hiérarchiser les informations, les publier en ligne et en direct sur Twitter.
Mené en partenariat avec les professeur.es de lettres et de sciences, le projet constitue une Education active aux Médias et à l’Information, développe des connaissances pluridisciplinaires, permet de travailler des compétences transversales. Opinions publiques et politiques : qu'est-ce que la fenêtre d'Overton ? La fenêtre d'Overton , aussi appelée.
« 64 % de ce qui est publié en ligne est du copié-collé pur et simple » Fragilité ? Historiquement, les journaux ont été désireux de supporter ces coûts fixes élevés [en particulier les coûts relatifs à la taille de la rédaction, ndlr] car en contrepartie, ils espéraient des profits. Publier une information en exclusivité pour un journal papier lui assurait, au moins durant une journée, une augmentation de ses ventes et donc de ses revenus, car cette information n’était pas disponible dans l’exemplaire papier des journaux concurrent. Autrement dit, l’information avait alors une valeur commerciale. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. Sur Internet, sitôt publiée, l’information est disponible presque immédiatement sur le site des journaux concurrents. Media polarization "à la française" Si la France ne connaît pas de polarisation similaire à celle observée aux États-Unis, cela semble tenir aux liens que continuent d’entretenir entre eux les médias du Cœur.
Ils se citent régulièrement, sans citer les nouveaux arrivants, et paraissent partager des pratiques et valeurs communes, comme en témoigne l’initiative CrossCheck déployée à l’occasion de la campagne présidentielle de 2017. Ce n’est pas pour autant que l’espace médiatique est prémuni contre des bouleversements plus profonds. L’Institut Montaigne a ainsi constaté quatre facteurs d’évolution majeurs : les réseaux sociaux ont donné naissance à un espace conversationnel qui, via les effets de réseau et de viralité, déborde de plus en plus fréquemment sur l’espace médiatique.