Attirer davantage de filles, un défi pour les écoles de jeux vidéo. Chloé Giacomelli fait figure d’exception.
En première année de licence informatique jeux vidéo à l’école CNAM-Enjmin à Angoulême, elle est la seule fille sur vingt-sept étudiants. Dans le studio indépendant où elle effectue son alternance, elles sont trois sur onze salariés. « C’est aberrant sur le principe, mais dans l’imaginaire, le jeu vidéo reste un univers masculin », estime l’étudiante. Passionnée par les jeux vidéo depuis l’enfance, Chloé a hésité longtemps entre un cursus plus artistique ou plus technique avant d’opter pour la programmation. Et n’a « aucun problème » à être entourée de garçons. Les studios de jeu vidéo comptent aujourd’hui 14 % de femmes, selon le baromètre 2020 du jeu vidéo en France, édité par le Syndicat national du jeu vidéo (SNJV) . « Le milieu du jeu vidéo est très masculin avec des comportements toxiques, notamment dans les jeux en ligne. » Anne, étudiante en master jeux vidéo.
Quels différents liens sociaux unissent les membres de la société ? - Manuel numérique max Belin. « Il fait ça depuis quand papa ? » : avec la brigade de protection des mineurs, qui aide les victimes d’inceste. Elle a de longs cheveux attachés par un élastique, remontés par des barrettes roses.
Eva Thomas, la femme qui brisa l’omerta de l’inceste. Elle s’est précipitée sur le livre de Camille Kouchner.
Grâce à un ami libraire, Eva Thomas l’a obtenu le mercredi 6 janvier, la veille de sa sortie, et lu d’une traite. Elle ne pouvait attendre davantage. Eva Thomas est la première femme à avoir parlé d’inceste à visage découvert à la télévision française, en 1986. « La France a un problème avec l’inceste » : avec #metooinceste, des dizaines de milliers de Tweet libèrent la parole. Muriel Salmona a passé le week-end sur son portable.
Des heures durant, la psychiatre spécialiste des violences faites aux femmes et aux enfants a consulté compulsivement les dizaines de milliers de Tweet publiés avec le mot-dièse #metooinceste. Elle a regardé éclore les histoires de tous ces Français, connus ou inconnus, petits comptes à quelques followers créés pour l’occasion, ou gros comptes leaders, qui racontent publiquement les agressions dont ils se disent victimes à 5, 8 ou 13 ans, par leur père, grand-père, frère, oncle ou cousin. « Ça concrétise ce que l’on sait déjà, il y a tellement de victimes en France. C’est une bonne nouvelle, elles arrivent à parler, ça veut dire qu’elles se sont senties en sécurité pour affronter le poids du secret », s’enthousiasme la soignante. Caroline De Haas, militante au sein du collectif #NousToutes, a elle aussi eu du mal à dormir ce week-end. Trois collégiens mis en examen après le suicide d’Evaëlle, victime de harcèlement scolaire.
Un an et demi après le suicide d’Evaëlle, une collégienne de 11 ans, ses parents cherchent toujours des réponses.
Trois adolescents de 13 ans ont été mis en examen pour harcèlement, rapporte lundi 18 janvier le parquet de Pontoise, confirmant une information du Parisien. « Qu’est-ce qu’être français ? » : Emmanuel Macron engage le débat sur l’identité. Le Monde et des tiers selectionnés, notamment des partenaires publicitaires, utilisent des cookies ou des technologies similaires.
Les cookies nous permettent d’accéder à, d’analyser et de stocker des informations telles que les caractéristiques de votre terminal ainsi que certaines données personnelles (par exemple : adresses IP, données de navigation, d’utilisation ou de géolocalisation, identifiants uniques). Ces données sont traitées aux fins suivantes : analyse et amélioration de l’expérience utilisateur et/ou de notre offre de contenus, produits et services, mesure et analyse d’audience, interaction avec les réseaux sociaux, affichage de publicités et contenus personnalisés, mesure de performance et d’attractivité des publicités et du contenu. Aux racines de la laïcité, cette passion très française à l’histoire tourmentée. C’est une nouvelle séquence qui doit s’ouvrir le 9 décembre 2020 pour la laïcité française, avec la présentation en conseil des ministres du projet de loi « confortant les principes républicains », jusque-là appelée « loi contre le séparatisme ».
Cent quinze ans jour pour jour après la promulgation de la loi qui consacra la séparation des Eglises et de l’Etat, Emmanuel Macron veut imprimer sa marque sur ce pilier de la République, érigé depuis 1946 en principe constitutionnel et auquel les Français demeurent profondément attachés – pour 78 % des personnes interrogées en janvier 2020, la laïcité « fait partie de l’identité de la France », selon le baromètre annuel de l’Observatoire de la laïcité – mais qui suscite, dans une large partie du monde, de nombreuses incompréhensions. « Les débats autour de la laïcité n’ont jamais été pacifiques, elle a toujours fait l’objet d’une foire d’empoigne », constate l’historienne Valentine Zuber.
Cyberharcèlement : « Sur les réseaux sociaux, la modération nécessite des moyens humains beaucoup plus importants » Comment lutter contre la diffusion de contenus potentiellement dangereux sur les réseaux sociaux, tout en préservant la liberté d’expression ?
Pour Romain Badouard, chercheur en sciences de l’information et de la communication à l’université Paris-II Panthéon-Assas, et auteur d’un ouvrage qui vient de paraître sur la régulation des réseaux sociaux (Les Nouvelles Lois du Web. Modération et censure, Seuil, 128 pages, 11,80 euros), une régulation démocratique des contenus passe par des procédures plus transparentes et un équilibre entre les rôles des pouvoirs publics, de la société civile et des plates-formes.
Ces dernières devraient aussi revoir leur modèle économique. Comment analysez-vous le rôle des réseaux sociaux dans l’assassinat du professeur d’histoire-géographie Samuel Paty, le 16 octobre ? Article réservé à nos abonnés Lire aussi Le terroriste de Conflans avait cherché plusieurs cibles avant d’assassiner Samuel Paty. (2) Caucus, primaires : comprendre les élections américaines en 3 minutes. (2) Comment ça marche, l'élection du président aux États-Unis? (2) Présidentielle américaine : tout comprendre au fonctionnement de l'élection. Enseigner le fait religieux, sensibiliser à la liberté d’expression : les défis de l’école républicaine. Dans les années 1910, l’historien Marc Bloch est nommé professeur dans un lycée de Montpellier.
Trente ans plus tard, pendant la Seconde Guerre mondiale, il rédige son Apologie pour l'histoire ou Métier d'historien où il se souvient du « brave proviseur » de ce lycée languedocien où il fit ses « premières armes de professeur ». Il se remémore « sa grosse voix de capitaine d’enseignement » qui l’avertissait : « Ici, le dix‑neuvième siècle, ce n’est pas bien dangereux. Mais quand vous toucherez aux guerres de religion, soyez très prudent.» Marc Bloch a-t-il été prudent ?