Et lundi. La rentrée du 2 novembre 2020, à nouveau, ne sera pas normale, prise entre les organisations sanitaires et le nécessaire moment d’humanité à tenir au sein de nos équipes, avec nos élèves, en hommage à notre collègue Samuel Paty.
Nous avons essayé, dans cet article, de faire la synthèse de notre réflexion collective tant avec les membres de la liste de diffusion du CRAP-Cahiers pédagogiques, mais aussi de nos expériences professionnelles. Insistons sur la difficulté de l’exercice envahi par l’émotion paralysante suite au crime odieux dont fut victime notre collègue, et la remise en pensée et en action d’une réflexion pédagogique : nous serons devant des élèves dont l’âge pourra varier de 2 ou 3 ans à 18 ans et plus pour les étudiants. Il faut anticiper également une pression médiatique forte voire très forte, l’intervention d’élus, de non professionnels de l’enseignement dont la présence pourra transformer, déformer le cadre auquel nous sommes habitués.
Prendre soin des enseignants… Actualités - 2 novembre hommage M Samuel Paty - unité autour des valeurs de la République. La reprise des cours le lundi 2 novembre donnera lieu, dans toutes les écoles, tous les collèges et les lycées de France, à un hommage à M.
Samuel Paty, professeur d'histoire-géographie assassiné le vendredi 16 octobre par un terroriste islamiste, et à l'affirmation, à travers cet hommage, de l'unité de la communauté éducative tout entière autour de la défense des valeurs de la République, de la liberté d'expression et du principe de laïcité. Cet hommage se traduira par la lecture de la lettre aux Instituteurs et Institutrices de Jean Jaurès, suivie d'une minute de silence.
Sous réserve des règles sanitaires applicables, tous les élèves et tous les personnels ont vocation à être présents dans les écoles et les établissements, y compris pour ceux qui n'auraient pas de cours habituels à cette heure. Éducation aux médias et à l'information - Former l'esprit critique des élèves. Comment définir l'esprit critique ? Esprit critique - Jérôme Grondeux par eduscol Approche globale de l'esprit critique. Pastel n°9 : Enseigner les questions socialement vives. Lettre aux enseignants, en première ligne pour défendre les valeurs de la République. Professeur d’histoire-géographie à Conflans-Sainte-Honorine Samuel Paty a été assassiné à la sortie de son collège vendredi 16 octobre 2020, quelques jours après avoir montré à ses élèves des caricatures de Mahomet dans le cadre d’un cours sur la liberté d’expression.
Je ne le connaissais pas personnellement. Mais je voudrais dire ici combien son horrible mort met en lumière la grandeur du combat dont les enseignants sont aujourd’hui, plus que jamais, les hussards. De Clovis à nos jours, le long combat de la laïcité. Dans un ouvrage déjà ancien (Les terroristes disent toujours ce qu’ils vont faire), nous démontrions qu’il est très rare de se trouver confrontés à une « surprise » en matière de terrorisme.
La révolution stratégique provoquée par l’apparition de l’État islamique a conforté et amplifié cette analyse, alors que l’organisation proclame régulièrement sur de nombreux supports médiatiques cibles et moyens à utiliser pour les atteindre… Un peu partout dans le monde, les enseignants sont victimes de mises en cause physiques ou morales. Il est toujours très difficile de parler de Darwin et des théories de l’évolution aux États-Unis. Il est presque impossible de sortir d’une école coranique dans de nombreuses régions du Pakistan. Et on assassine les enseignants ou les élèves, notamment les jeunes filles, qui osent enseigner ou venir à l’école en Afghanistan. Lynchage de Samuel Paty sur les réseaux sociaux : comment réguler les algorithmes de la haine ? L’enquête sur l’assassinat du professeur Samuel Paty, perpétré ce vendredi 16 octobre à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), indique que la polémique survenue après l’un de ses cours sur la liberté d’expression a été intentionnellement faussée, puis relayée sur les réseaux sociaux, devenus de véritables tribunaux virtuels.
Un hommage national lui sera rendu ce mercredi 21 octobre. Reste cette question : le régulateur a-t-il les moyens d’agir face aux réseaux sociaux ? Un lynchage public Abdouallakh Anzorov, auteur de l’attaque de Conflans abattu par les forces de l’ordre peu après le meurtre, n’était pas un élève du professeur Paty ; sur le réseau Twitter, il communiquait sous le profil @Tchétchène_270. Son message de revendication publié sur ce réseau social, accompagné d’une photo de Samuel Paty décapité, a été supprimé puis son compte désactivé.
La veille du cours en question, le professeur indiquait à sa classe : Pourquoi cette inaction des réseaux sociaux ? Le terrorisme et les attentats expliqués aux plus jeunes - Actualité. Un professeur tué par un terroriste - Actualités - la liberté d'expression. Pourquoi travailler la question de la liberté d'expression en classe ?
Parce que la liberté d'expression est une liberté fondamentale, qui doit toujours s'exercer dans notre République.Parce que la liberté d'expression est la base du pluralisme, indispensable à notre fonctionnement démocratique.Parce que la liberté d'expression concerne tout le monde sur notre territoire, qu'on soit citoyen français ou pas, pas seulement les journalistes ou dessinateurs de presse.Parce que la liberté d'expression doit pouvoir s'exercer en toutes circonstances pour ne pas se réduire face à celles et ceux qui la remettent en cause.Parce qu'en France, cette liberté se déploie dans le cadre de la loi, qui la protège et en souligne les limites nécessaires.Parce que l'École forme les futurs citoyens aux droits et aux libertés qu'ils exerceront.Parce que ce texte est lui-même une illustration de la liberté d'expression.
Dans quels enseignements disciplinaires ancrer cette réflexion ? Agir contre le racisme et l'antisémitisme - Agir contre le racisme et l'antisémitisme. Une politique inscrite dans le cadre du plan national 2018-2020 Le plan national de lutte contre le racisme et l'antisémitisme (2018-2020), piloté par la DILCRAH (Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l'antisémitisme et la haine anti-LGBT), fixe le cadre dans lequel l'École prévient les manifestations du racisme et de l'antisémitisme en milieu scolaire et y répond.
Faisant suite au plan 2015-2017, qui accordait déjà une importance particulière à l'éducation et à la formation, le plan 2018-2020 poursuit l'objectif d'améliorer la réponse de l'institution scolaire et l'accompagnement des équipes éducatives confrontées à des difficultés. A cette fin, une "équipe nationale de réaction", pilotée par le ministère de l'éducation nationale et de la jeunesse et la DILCRAH, apporte un soutien opérationnel aux équipes académiques "Valeurs de la République" placées sous l'autorité du recteur.
Un dispositif renforcé aux niveaux national et académique. La laïcité à l'école - La laïcité à l'École. Des outils pour la mise en œuvre Le vademecum « La laïcité à l'école » constitue un référentiel de situations pour les équipes académiques, les écoles et les établissements. Enseigner le fait religieux, sensibiliser à la liberté d’expression : les défis de l’école républicaine.
Dans les années 1910, l’historien Marc Bloch est nommé professeur dans un lycée de Montpellier.
Trente ans plus tard, pendant la Seconde Guerre mondiale, il rédige son Apologie pour l'histoire ou Métier d'historien où il se souvient du « brave proviseur » de ce lycée languedocien où il fit ses « premières armes de professeur ». Il se remémore « sa grosse voix de capitaine d’enseignement » qui l’avertissait : « Ici, le dix‑neuvième siècle, ce n’est pas bien dangereux. Mais quand vous toucherez aux guerres de religion, soyez très prudent.» Mourir d'enseigner la tolérance. Après l’assassinat terroriste de Samuel Paty vendredi 16 octobre, parole aux enseignants dans Etre et savoir.
Pour raconter leur travail, évoquer leurs difficultés sans fard pour enseigner l’histoire, la tolérance et la liberté d’expression, et dire ce qu’ils attendent de l’Education nationale et de la société dans son ensemble en terme de soutien. Nous entendrons 7 professeurs, certains enseignent l’histoire géographie et l’éducation morale et civique au collège comme Samuel Paty : l'historien Iannis Roder, qui est également membre du Conseil des sages de la laïcité et responsable des formations au mémorial de la Shoah, Laura Mougel et Kamel Chabane ; ou au lycée pour Christine Guimonnet, qui est aussi secrétaire générale de l’APHG (Association des professeurs d’Histoire géographie). Karen Prévost-Sorbe s’occupe spécifiquement d’éducation aux médias et aux réseaux sociaux, elle est coordinatrice CLEMI de l’académie d’Orleans-Tours. Le rôle essentiel du dialogue. L'école de la République est-elle en danger ? Avec Caroline Fourest et Patrick Boucheron. Caroline Fourest, essayiste, et Patrick Boucheron, historien professeur au Collège de France, ont apporté leurs points de vue dans une édition spéciale sur France Inter, au surlendemain de l'assassinat d'un professeur d'histoire-géo qui avait montré des caricatures de Mahomet en cours.
Pour Caroline Fourest, journaliste et essayiste, "aujourd'hui on a le sentiment que les mots ne suffisent plus", dit-elle, au surlendemain de l'assassinat d'un professeur qui avait montré des caricatures de Mahomet à ses élèves : "Ce qui s'est passé est tellement violent, tout le monde est bouleversé. " Selon Patrick Boucheron, historien, professeur au Collège de France, il faudrait "faire silence" : "Samuel Paty est mort massacré dans la rue pour avoir fait ce si beau métier, dur et essentiel. [...] Ce beau métier est le mien, explique-t-il, je forme des élèves qui vont au front. Zineb El Rhazoui : pourquoi l'islamisme est un totalitarisme.
Zineb El Rhazoui est une journaliste et militante des droits de l'homme franco-marocaine, née le 19 janvier 1982 à Casablanca. Elle vient de publier Détruire le fascisme islamique qui paraît aux éditions Ring. PROPOS RECUEILLIS PAR ALEXANDRE DEVECCHIO @AlexDevecchio FIGAROVOX. - Dans votre dernier livre Détruire le fascisme islamique, vous dénoncez le concept d'islamophobie. Pourquoi?