Liberté d'expression, antiterrorisme et arbitraire. Si l’assassinat de Samuel Paty (comme l’attaque commise à Nice) possède donc une dimension politique, nous devons cependant garder à l’esprit, au milieu de la panique et des amalgames, que ce fait divers reste un acte singulier.
Si rappeler cela semble une évidence, cela contredit l’attitude des éditorialistes, des gouvernants ou de ce ceux qui souhaiteraient être à leur place. Depuis ce crime, les discours prononcés dans ce que nous nommons l’espace public visent à propager la peur (rejoignant en cela le souhait de l’assassin), afn d’insister sur le fait que notre « arsenal juridique » ne conviendrait pas à la guerre à mener. Un long hiver républicain. Commençons donc par dire que du geste du tueur et du tueur lui-même, mieux vaut ne rien dire, mieux vaut commencer par ne rien dire plutôt que participer au concours d’adjectifs et de superlatifs qui vaut ce que valent tous les concours de crachats et dont l’unique objet, au fond, est de se proclamer inconditionnellement républicain – ceci dans un contexte où, au contraire, ce qui importerait avant tout, du point de vue de la pensée, de la politique comme de la morale, ce serait de prendre le large et de ne pas être républicain du tout – aux conditions de ce que la meute et ceux qui l’inspirent ont fait de ce terme.
Vous êtes un républicain – une républicaine équipé-e d’états d’âmes. La meute et ses chefs adorent ça – ça assure le show. Il fallait donc attendre que la poussière soit un peu retombée pour commencer à parler pour dire quelque chose et non pour faire tourner les moulins à prières. Lettre aux professeurs d’histoire-géographie. Des professeurs d’histoire-géographie m’ont consulté au sujet du cours d’éducation civique et morale qu’ils devront dispenser à l’issue des vacances de la Toussaint.
33H DE GARDE À VUE : « VOUS SAVEZ ÇA VIENT D’EN HAUT. DE TOUT EN HAUT » – Taranis News. Undercover police crack down on freedom of speech in Paris. Etat d'urgence : des syndicats de journalistes alertent sur la liberté d’expression. Caricaturer Mahomet, "une erreur" selon Hayao Miyazaki. L’Arabie saoudite tient la France et les Etats-Unis en otages. "Charlie Hebdo" et les caricatures : la liberté absolue n'est ni souhaitable ni viable.
"Charlie Hebdo" a remis une caricature de Mahomet en couverture de son numéro dit "des survivants".
Abdallah d’Arabie, al-Sissi, et autres amis Charlie. François Hollande et le nouveau roi Salmane, à Riyad le 24 janvier 2015 (YOAN VALAT/POOL/AFP) Avec cette affaire grecque, je m’aperçois que j’ai perdu de vue, quelques heures, mes amis Charlie.
Ils vont bien, je vous rassure. Quelques-uns étaient rassemblés, le week-end dernier, à Riyad, charmante localité d’Arabie saoudite, pour présenter leurs condoléances après la mort d’un vrai pote Charlie, le roi Abdallah. Comme tous les défunts, il était évidemment pourri de qualités, dont une éminente : c’était un discret soutien de la cause des femmes, comme l’a affirmé une connaisseuse, la directrice générale du FMI, Christine Lagarde.
A-t-on le droit de tout dire ?, par Agnès Callamard (Le Monde diplomatique, avril 2007) Depuis le début des années 2000, la définition et l’exercice de la liberté d’expression bousculent à nouveau l’actualité : polémiques et violences dans le monde après la publication de caricatures de Mahomet au Danemark, emprisonnement de l’écrivain britannique David Irving en Autriche pour « négationnisme » (1), controverses sur la loi française interdisant de contester la réalité du génocide arménien...
Ces débats ne sont pas nouveaux : la volonté de supprimer les divergences d’opinion et tout ce qui est jugé immoral, hérétique ou insultant a toujours traversé l’histoire sociale, religieuse et politique. Ils refont surface sous l’effet de deux stimuli : la révolution des moyens de communication et les attentats du 11-Septembre, qui ont accru les tensions internationales. La liberté d’expression, dont fait partie l’accès à l’information, est un droit fondamental internationalement reconnu (lire « Nombreuses garanties internationales ») et un pilier de la démocratie. Liberté d'expression ? Il faut aider les médias libres.
Depuis l’attentat contre la rédaction de Charlie Hebdo, les appels se multiplient pour défendre la liberté d’expression dans notre pays.
Nous, représentants de médias indépendants, alternatifs et citoyens, ainsi que des associations les défendant, sommes pleinement solidaires de cette mobilisation, à la hauteur des attaques meurtrières contre la liberté d’expression et de la presse. Elles viennent nous rappeler que ces libertés, fruits de longs combats, ne sont jamais définitivement acquises, qu’elles sont encore une réalité minoritaire à travers le monde, qu’il faut toujours lutter pour les acquérir ou les préserver. Le gouvernement représente la plus grande menace pour la liberté d’expression. Pour Jonathan Turley, professeur de droit public à l’Université Georges Washington à Washington D.C., la plus grande menace sur la liberté d’expression en France n’est pas le terrorisme.
C’est le gouvernement. Les meurtres à Charlie Hebdo, quoique tragiques, ne sont pas le problème. Dans l’heure qui a suivi le massacre dans les locaux de Charlie Hebdo, des milliers de Parisiens se sont rassemblés spontanément place de la République. Ces dirigeants qui étaient «Charlie» dimanche, qui ne le sont plus aujourd'hui. Une épidémie de schizophrénie s’est abattue sur quelques-uns des dirigeants étrangers présents dimanche 11 janvier à la marche parisienne, en hommage aux victimes des frères Kouachi et de Coulibaly, et notamment aux douze «Charlie» tués à la kalachnikov.
Une marque de solidarité envers la France, touchée par le terrorisme, mais qui pourrait s’interpréter comme un soutien de leur part à la liberté d’expression… Cela ne les a pas empêchés de critiquer, voire faire interdire, la dernière édition de l’hebdomadaire satirique. Niger. D'étranges défenseurs de la liberté de la presse à la manifestation pour « Charlie Hebdo. Hollande se fait maître de cérémonie d'un bal des affreux. "Circus of Hypocrisy": Jeremy Scahill on How World Leaders at Paris March Oppose Press Freedom. AMY GOODMAN: An estimated 3.7 million people rallied across France Sunday in response to the Charlie Hebdo shootings and ensuing attacks that left 17 people dead.
On Sunday, more than 40 world leaders traveled to Paris for the demonstration. These World Leaders Are a Worse Threat to Free Press Than Terrorism. One Student's Epic Tweets Call Out the Biggest Hypocrites Marching for Free Speech In Paris. Millions of people took to the streets of Paris and cities across France on Sunday to rally in defense of free speech and against terrorism in the wake of Wednesday's deadly attack on satirical newspaper Charlie Hebdo. The French Interior Ministry told the Associated Press that 3.7 million marched throughout France, making the demonstrations the largest in the country's history. Adding to the symbolic weight of the demonstrations, more than 40 world leaders joined the start of the Paris march, linking arms in an act of solidarity.
But as Reporters Without Borders points out, their policies at home are far from compatible with the solidarity for free speech on display throughout France. "We must demonstrate our solidarity with Charlie Hebdo without forgetting all the world’s other Charlies," Reporters Without Borders Secretary-General Christophe Deloire said in a statement. They're right. Reporters Without Borders on Witnessing the Paris Massacre Aftermath & Press Freedom After Charlie. "Je suis Charlie" : pourquoi l’Asie est indifférente ? Dans la manifestation du 11 janvier à Paris un « Je suis Charlie » en japonais, un autre en Chinois. Mais ce qui a pu frapper pourtant, dans cette quasi-unanimité mondiale, c'est l'absence surprenante des grandes puissances asiatiques.
Cette absence nous en dit long sur la portée réelle de ce « basculement du monde » vers l’Asie qui semblait s'imposer. Car si l'analyse est sans doute vraie au niveau économique, et plus encore en termes de taux de croissance, la journée du 11 janvier démontre qu’il n'en est rien au niveau des valeurs. Bien sûr, il y a eu des condamnations et des témoignages de soutiens officiels. Did Charlie Hebdo's cover get it right? Myriam Francois-Cerrah: The magazine drifts into racist caricatures I've never really been a fan of Charlie Hebdo – its humour was often too bawdy for my taste and I agree with one of their former employees, Olivier Cyran, that in recent years it has often drifted into racist caricatures, reinforcing an already toxic environment for French Muslims.
Attentats de Paris : renvoi d'un journaliste qui voulait débattre d'un titre. Quinze mois de prison pour avoir glorifié les frères Kouachi. La presse américaine dénonce l'hypocrisie des restrictions françaises à la liberté d'expression. Pour de nombreux journalistes et intellectuels américains, les discours de haine sont mieux régulés et combattus dans le débat public d'idées que dans les tribunaux.