Pourquoi l’art de la caricature est-il sacré pour les Français ? En 2018, l’enseignement moral et civique est devenu obligatoire dans les classes de collège.
On peut lire dans le Bulletin officiel que « l’enseignant exerce sa responsabilité pédagogique dans les choix de mise en œuvre, en les adaptant à ses objectifs et à ses élèves » : ce que font les professeurs, ce qu’a fait Samuel Paty. Tandis que se déroule le procès-fleuve des attentats de 2015, dits « de Charlie Hebdo » n’était-il pas judicieux de proposer à l’examen une caricature publiée par ce journal, et de se pencher concrètement sur le concept de laïcité ? Caricatures anticléricales. Pourquoi le blasphème est-il passible de la peine capitale dans certains pays musulmans ? Junaid Hafeez, professeur d’université au Pakistan, était emprisonné depuis six ans quand il a été condamné à mort en décembre 2019 pour blasphème, plus précisément pour avoir « insulté le prophète Mahomet » sur Facebook.
Selon la Commission américaine sur la liberté religieuse internationale, la législation punissant le blasphème en vigueur au Pakistan est la deuxième la plus stricte au monde après celle de l’Iran. Hafeez, dont la condamnation à mort fait actuellement l’objet d’un appel, est l’un des quelque 1 500 Pakistanais à avoir été inculpés pour blasphème ou pour « propos sacrilèges » au cours des trois dernières décennies. Jusqu’ici, aucun d’entre eux n’a été exécuté. Mais depuis 1990, 70 personnes ont été assassinées par des foules ou des justiciers autoproclamés les accusant d’avoir insulté l’islam. Peines encourues dans les pays ayant une législation contre le blasphème et l’apostasie, 2016. Cliquez sur l'image pour l'agrandir Commentaire de Valentine Zuber Les Etats possédant une législation nationale relative aux crimes de nature religieuse (blasphème, apostasie) restent encore nombreux de par le monde.
Ces législations sont soit des héritages historiques (en particulier dans les anciens Etats confessionnels), soit d’introduction récente et liées à une affirmation religieuse et identitaire dans certains pays récemment créés. Ces législations vont à l’encontre des critères internationaux des droits de l’homme en matière de droit à la liberté de religion et de conviction, qui sont à la fois libéraux et laïques. Il faut cependant distinguer différents groupes de pays en fonction des sanctions réellement encourues par les individus en raison de ces « crimes ». Blaspheme: tous les articles à lire sur Slate.fr. Blasphème. Définition de blasphème. Blasphème : avec l'affaire Mila, le débat encore ressuscité. Dieu ne fait plus la loi en France.
Et cela depuis belle lurette. Quoique… La question de la critique des religions se repose quand même à intervalles réguliers. L’affaire Mila vient de la ressusciter. Pionnière en la matière, la Révolution française a aboli, en 1792, le délit de blasphème. «Il n’a jamais été rétabli depuis cette date», rappelle l’historien et sociologue Philippe Portier. Plus près de nous, les années 60 et 70 furent les heures de gloire d’une liberté d’expression quasiment sans limite. Il n’empêche. Nœuds majeurs S’inaugure alors une ère tragique, sanglante même du fait de groupes extrémistes, ultraminoritaires. Intraitable dans la défense de la liberté d’expression et de la critique des religions, la France, dix ans plus tard, est en première ligne face au terrorisme islamiste. La répression du blasphème. Cette note a été réalisée par Mme Camille Viennot, Docteur en droit, Maître de conférences, Université Paris Ouest - Nanterre - La Défense On examinera successivement : - la définition du blasphème ; - et la notion de blasphème en droit français. 1.
Définition du blasphème La notion de blasphème varie selon les religions2(*), les époques3(*) et les espaces géographiques4(*). Parlons peu, parlons droit : le blasphème Web Figaro Par Caroline MAZODIER Modifié le 23/07/2020 à 15:54 Publié le 05/02/2020 à 12:21 Recevez toutes les actualités Justice Comment distinguer le blasphème, qui n’est pas pénalement répréhensible, de la diffamation ou de l’injure, quand il ne s’agit pas de provocation ou d’incitation à la haine ?
« Dieu n’existe pas. ». En France, cette phrase peut être prononcée sans présenter un risque d’aller en prison. Un individu peut même aller plus loin et manquer de respect envers la religion de manière générale ou à une en particulier. La ligne de partage n’est pas toujours facile à distinguer, mais on peut globalement retenir un critère : vous avez le droit de vous moquer de la religion, mais pas de ses adeptes.
Ainsi, la représentation d’une divinité ou d’un prophète aura beau être outrageante, elle sera peut-être condamnable moralement, mais elle ne le sera pas juridiquement. L’un des exemples les plus connus, c’est l’affaire des caricatures de Mahomet. . + 4 hors-série thématiques. Le blasphème en France et en Europe : droit ou délit. Le procès intenté contre l’hebdomadaire Charlie Hebdo en 2007 pour la publication des caricatures de Mahomet a fini de clarifier la position des juges.
« Rappelons que Mila s’est bornée à... Affaire Mila : comprendre le débat sur le blasphème, qui n’est pas un délit en France. Une adolescente de 16 ans, Mila, est la cible d’un harcèlement en ligne depuis qu’elle a déclaré « déteste[r] la religion » musulmane lors d’une discussion en direct et en vidéo sur Instagram le 18 janvier : « Votre religion, c’est de la merde.
Votre Dieu, je lui mets un doigt dans le trou du cul, merci, au revoir. »