Données Mobilitée 05/04/2020. 2020 03 29 FR Mobility Report en. Google et le Covid-19 ou le Big data au service des gouvernements. Google a mis en ligne vendredi l’ensemble des données de déplacements des utilisateurs (qui ont activé l’option localisation) de son outil de cartographie, Google Maps.
Des données qui doivent, selon le géant du web américain, permettre d’aider les dirigeants à améliorer l’efficacité de leur politique de confinement. Des données agrégées et anonymes des régions de 131 pays sur une même période – du 16 février au 29 mars - qui déterminent selon Google des tendances. Et ces tendances montrent un effet évident des stratégies de confinement et de distanciation sociale sur la fréquentation de plusieurs lieux. 87% de déplacements en moins vers les lieux de transit Google a déterminé six types de lieux fréquentés par les populations : les loisirs, l’alimentation et les pharmacies, les parcs, les lieux de transit, les bureaux et les logements.
Selon les données de Google, aux États-Unis, le confinement ne fonctionne pas Google assure respecter l'anonymat des utilisateurs. L’Espagne va surveiller les déplacements de ses habitants grâce aux smartphones. Le gouvernement de Pedro Sánchez a décidé, samedi 28 mars, d’ordonner à tous les salariés travaillant dans des secteurs non essentiels de rester chez eux durant deux semaines.
Pour mesurer l’efficacité du confinement, le gouvernement a demandé aux opérateurs de téléphonie mobile de lui fournir les données de géolocalisation de tous les smartphones du pays. Après l’Italie, c’est au tour de l’Espagne de durcir les mesures prises pour lutter contre le covid-19. Alors que le pays a enregistré 832 morts en 24 heures, selon le dernier bilan publié samedi, le gouvernement de Pedro Sánchez a annoncé que tous les salariés des activités non essentielles devront rester chez eux durant les deux prochaines semaines. Le but est de réduire encore plus la mobilité et donc la potentielle propagation du virus alors que les Espagnols sont déjà soumis depuis mi-mars à un confinement des plus stricts qui a été prolongé jusqu’au 11 avril. Contre la pandémie due au coronavirus, de nombreux pays misent sur la surveillance permise par le « big data »
Utiliser les données personnelles pour juguler la pandémie de Covid-19 : l’idée fait peu à peu son chemin dans le monde entier.
Que cela soit déjà mis en œuvre ou seulement envisagé, la logique est commune : puisque le coronavirus, très virulent, se propage avec les déplacements des populations, utiliser la masse de données personnelles numériques générées par nos smartphones peut aider à comprendre la manière dont le virus progresse, voire guider les décisions de mise en quarantaine. Lire aussi Rappel à l’ordre, conseil de défense, apéro aux fenêtres : revivez la 4e journée de confinement en raison de l’épidémie due au coronavirus Une application imaginée à Oxford Dans ce contexte, une équipe de chercheurs multidisciplinaire – épidémiologistes, virologues, mathématiciens notamment – de l’université britannique d’Oxford ont imaginé et commencé le développement d’une application qui, installée sur un smartphone, géolocalise en permanence son propriétaire. Données transmises aux autorités. Coronavirus : faut-il géolocaliser les malades par le biais de leurs smartphones ?
Accueil Inscrivez-vous gratuitement à laNewsletter Actualités Israël et la Chine s’appuient sur des outils de surveillance étatique pour lutter contre la diffusion du virus.
Dans d’autres pays, la géolocalisation mobile est explorée sur la base du volontariat. Coronavirus : huit opérateurs européens, dont Orange, vont fournir les données de localisation de leurs clients. Coronavirus: la Chine accroît la surveillance de la population. Un logiciel pour suivre en temps réel le coronavirus à la trace et identifier les foyers de contamination.
Retracer les chemins empruntés par le Covid-19 pour apporter des réponses scientifiques à l’épidémie.
C’est l’objectif du projet Nextstrain, mené par des scientifiques. Pour y parvenir, ils utilisent le séquençage génétique et un logiciel en open source pour suivre la transmission du coronavirus, rapporte IEEE Spectrum. L'association professionnelle américaine a publié le 6 mars dernier un article intitulé "Software and Genetic Sequencing Track the Coronavirus's Path", dans lequel elle revient en détaille sur ce projet mêlant informatique et données de santé. Un arbre généalogique du virus Nextstrain est un logiciel qui permet de suivre en temps réel l’évolution des agents pathogènes et d’obtenir une cartographie, mise à jour en continu, de la propagation d’une maladie. Pour cela, le logiciel procède à une analyse génomique, c’est-à-dire une analyse des mutations du génome du virus. Coronavirus : Google, Facebook et Apple appelés à lutter contre l'épidémie avec les données.