Les réseaux sociaux en France et dans le monde : les chiffres d’utilisation en 2019. Les amitiés des adolescents sont-elles « hackées » par les réseaux sociaux ? Entre Facebook, Instagram et les autres plates-formes numériques, la bataille fait rage entre les plates-formes numériques pour accaparer l’attention des adolescents.
Depuis 2018, c’est Snapchat qui revendique une position dominante sur les 13-34 ans. Ce réseau social éditorialise les relations amicales et produit une quantification de leur intensité affective. L’algorithme classe ainsi les meilleurs amis de chaque utilisateur, leur attribue des trophées en fonction de la nature des images échangées et du rythme des interactions. C’est ainsi qu’un record de « flammes » récompense l’échange quotidien de photos sans interruption. Créateur du bouton like de Facebook, dont il a reconnu le fonctionnement addictif, Justin Rosenstein compare même Snapchat à une drogue, l’héroïne. Une enquête qualitative de terrain, menée en mai 2019 auprès d’une cinquantaine de lycéens en Normandie, nous permet d’esquisser des pistes de réponse. Read more: Captologie et économie de l’attention Manque d’empathie. Ask.fm affole les ados en quête de cyber-frissons. "T'es petit.
" Du haut de son mètre 57, Samy, 14 ans, avoue avoir peu apprécié ce message anonyme reçu sur son ordinateur. D'autant plus qu'un "Nique ta mère" a suivi, visible par tous sur Internet. Pourtant, ce collégien de la région parisienne, dont le prénom a été modifié, n'envisage pas de se désinscrire d'Ask.fm, le site sur lequel il a reçu ces insultes. Ce réseau social, le plus underground du moment, connaît un succès fulgurant : 1,3 million de Français, dont la moitié sont âgés de moins de 17 ans selon Médiamétrie, sont allés y faire un tour en mars, soit quatre fois plus qu'en octobre 2012. C'est déjà le troisième réseau social en temps passé (trois quarts d'heure par mois) en France, derrière Twitter (1 heure) et Facebook (5 heures).
Lancé à Riga (Lettonie) en juin 2010, Ask.fm affiche un principe simple : "Les personnes communiquent entre elles principalement en posant et en répondant à des questions", explique le cofondateur Mark Terebin. Laure Belot. Enfants et des adolescents : cyberharcèlement en Europe infographie – Vie Lycéenne. Le cyberharcèlement est devenu une pratique qui a pris de l’ampleur, notamment auprès des enfants et des adolescents.
Une infographie de Panda Security explique, chiffres à l’appui, l’importance du phénomène. Le harcèlement n’est pas une situation nouvelle. Mais, avec l’arrivée des nouvelles technologies, d’internet et des appareils mobiles, ce danger s’est amplifié, notamment avec le développement des réseaux sociaux. L’intimidation en ligne peut alors se révéler très destructeur. Une image humiliante peut se propager très rapidement et vue par un nombre très important de personnes sans que la victime puisse y faire quelque chose. Une enquête, que nous présente Panda Security dans son infographie a montré qu’un cas d’intimidation scolaire sur quatre était sous forme de harcèlement en ligne. Le Cyberharcèlement touche environ 12,5 % des Français âgés de 6 à 18 ans, soit près d’un million d’élèves chaque année.
Combattre la haine sur Internet : trois défis à relever. Les discours de haine – aversion profonde de l’Autre – inondent Internet, et cela malgré les tentatives de réguler la parole en ligne.
La société civile ainsi que les instances étatiques – européennes et extra-européennes (délégations, Commission européenne, Conseil de l’Europe, Unesco) – tentent de lutter contre la prolifération de ces propos haineux. Les plates-formes elles-mêmes – Facebook, Twitter, etc. – s’efforcent d’instaurer des politiques de surveillance des conduites haineuses, entre détection automatique et recours à des signalements par des personnes. La volonté de « passer à une nouvelle étape » dans la lutte contre le racisme et la haine sur Internet a, par ailleurs, été exprimée clairement dans un rapport soumis au premier ministre en septembre 2018.
L’adoption d’une nouvelle loi est annoncée pour 2019. Défi numéro 1 : maîtriser la parole affective sur le web Des chercheurs voient dans ce phénomène une nouvelle forme de la lutte des classes.