L'Observatoire du conspirationnisme. Le coût de la prolifération des fake news n’est pas neutre : en captant notre attention, elles diminuent le temps que nous pourrions consacrer à nous informer correctement.
Autrement dit, elles participent d’un mouvement général d’abaissement du niveau du débat public. Crédits : Conspiracy Watch. C’est une expérience que beaucoup d’entre nous ont faite ces dernières années, singulièrement ces dernières semaines : une connaissance, un proche, un ami vous adresse par mail, via Facebook Messenger, Twitter, WhatsApp, Telegram ou toute autre plateforme comparable, un texte ou une vidéo au contenu sensationnaliste dévoilant une « information » que vous n’avez jamais entendue auparavant. Anatomie des fausses nouvelles. Twitter. Rhetological Fallacies – A list of Logical Fallacies & Rhetorical Devices with examples — Information is Beautiful.
L'histoire vraie des fausses nouvelles. Rediffusion de l'émission du 1er avril 2017 Ce fut un grand moment – un moment mémorable en tout cas – dans l’histoire de la communication gouvernementale.
Quelques jours après l’intronisation du président américain Donald Trump, sa conseillère Kellyanne Conway, contredite par la presse à propos du décompte de la foule présente à Washington ce jour là, qu’elle gonflait démesurément, expliqua froidement que ce chiffre était impossible à établir et parla, selon une formule immortelle, de « faits alternatifs ». Certains commentateurs ironisèrent, observant qu’on serait entré dans une ère de, je cite, « post-vérité ». Mais naturellement des historiens surgirent aussitôt, conformément à leur habitude et à leur vocation, pour rappeler que les fake news, les fausses nouvelles délibérément propagées à des fins politiques, étaient aussi anciennes que le gouvernement des hommes.
Les études scientifiques seront désormais validées par les groupes Facebook. Le CNRS et l’institut pasteur, les plus hautes instances scientifiques en France viennent d’annoncer dans un communiqué commun surprenant que les études scientifiques seront désormais validées par les groupes Facebook.
Interrogé, le directeur de l’institut Pasteur déclare : ¨Puisque les membres de la plupart des groupes Facebook ont un avis sur tout et n’importe quoi et ont obtenu leur diplôme de virologie ou autre science directement en regardant une vidéo de 10 minutes sur YouTube, on va plus s’emmerder à passer en revue et reproduire les études scientifiques afin de les valider ou de les invalider. De toute façon, quoi qu’on fasse ils donneront leur avis et le gouvernement français le suivra par démagogie pour faire plaisir au peuple. Autant plus s’emmerder, maintenant, les contre-études seront résumées à une vidéo YouTube de 5 minutes maxi au lieu d’un document de 400/500 pages. La loi de Brandolini ou le principe d'asymétrie du baratin : un défi pour les scientifiques.
La loi de Brandolini s'énonce de la façon suivante : "La quantité d'énergie nécessaire pour réfuter du baratin est beaucoup plus importante que celle qui a permis de le créer".
Virus et distorsions médiatiques. 34_Hold-up sur les musées - ESpèces. Quelles études ont fait nos ministres ? - Le Figaro. À l'ère numérique, l'attention se perd. Il est de plus en plus difficile de suivre le rythme de diffusion des contenus qui nous intéressent. Avec internet, les réseaux sociaux et les algorithmes basés sur nos données comportementales, notre attention est devenue une denrée rare que se disputent les nouveaux acteurs de l'économie.
Résultat : notre temps de concentration se réduit comme une peau de chagrin et les contenus que nous consultons se rabougrissent aussi. La durée de vie des contenus se réduit Dans un article publié le 15 avril dernier dans la revue scientifique Nature, les auteurs ont mis en évidence une accélération de la diffusion des contenus. Entre 2013 et 2016, ils ont passé en revue 43 milliards de tweets et analysé le top 50 des tendances Twitter dans le monde, heure par heure. "L'intérêt du public sature plus vite car il y a plus de contenus produits", explique l'un des auteurs de l'étude dans un autre article. 2019 sur le front de la désinformation en science. L’épidémie de rougeole qui sévit sur l’archipel des Samoa, dans le Pacifique, et qui a tué au moins 70 personnes en novembre et décembre, a été précédée d’une offensive de désinformation menée depuis des années sur les médias sociaux par des mouvements anti-vaccins, basés entre autres aux États-Unis Ce n’est que le dernier d’une longue série d’épisodes où les médias sociaux ont été blâmés pour leur rôle dans la dissémination d’informations scientifiquement fausses, voire carrément dangereuses pour la santé publique.
Mais comme on a aussi pu l’apprendre cette année, la réticence des Facebook et autres à intervenir vient du fait que, pour eux, les mouvements anti-science constituent un marché très lucratif. En février et mars, la plupart des plateformes ont finalement annoncé qu’elles allaient prendre des mesures pour agir contre la place occupée chez elles par les pages anti-vaccination. Poussée de croissance de la recherche.
Séisme du Teil : France Info ne tremble pas pour faire sensation. On connaît bien le phénomène par lequel les médias vendent de la peur pour faire marcher leur business, parce qu’une info spectaculaire et alarmante est toujours bien plus efficace en termes de marketing qu’une info …ben, heu…. exacte.
Toute la carrière d’Elise Lucet s’est ainsi construite sur ce principe, avec la multiplication par exemple de ses enquêtes bidons sur les pesticides, qui ne sont que mise en scène et trucages à montrer dans les écoles pour comprendre ce qu’est une manipulation médiatique. Au-delà des exploits hors-norme de Cash Investigation, il est une technique médiatique insidieuse et fréquente qui consiste à plus ou moins amplifier les infos pour les rendre plus spectaculaires.
C’est très souvent le cas en matière d’information scientifique, pour laquelle il existe tout un circuit de la déformation très bien résumé dans cette infographie : Sectes : la Miviludes placardisée, le gouvernement prévoit de... détruire ses archives. Au sein de la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes), mais aussi dans les milieux associatifs, au Sénat et à l’Assemblée nationale, on s’interroge : pourquoi supprimer un organisme qui, en dix-huit ans d’existence, a prouvé son efficacité malgré un budget n’excédant pas les 500.000 euros ?
Pourquoi réduire son personnel déjà peu étoffé pour le faire passer de 14 à 9 membres, alors que les 3 000 signalements de mouvements sectaires recensés l’année dernière traduisent une hausse de 23 % par rapport à 2017 ? Pourquoi Internet peut-il être un incubateur de la pensée extrême ? Par Gérald Bronner - SPS n° 313, juillet 2015 Ce texte a été publié dans le rapport 2013-2014 de la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (MIVILUDES) édité par la Documentation Française.
11-Septembre: et la théorie du complot devint la «vérité» Juste après le 11-Septembre, les complotistes ont entrepris de mettre au point et de diffuser ce qui au final allait devenir le mythe fondateur du mouvement complotiste du 11-Septembre: dans le but de restreindre les libertés individuelles et de favoriser leurs alliés de l’industrie pétrolière et gazière, les faucons néo-conservateurs de l’administration Bush –et ses compères de la CIA et du FBI, bien sûr– ont orchestré un attentat terroriste à grande échelle, provoquant la mort de 2.977 civils innocents et permettant d’obtenir le soutien de la population américaine à des guerres en Afghanistan et en Irak qu’elle n’aurait jamais autorisées sinon.
Il n’existe pas de sondages réguliers mesurant la popularité de cette théorie. Au début de la décennie, toutefois, elle était reléguée aux confins du spectre politique américain, lieu dont Richard Hoftadter fait une description mémorable dans son ouvrage, Paranoid Style in American Politics. Best-seller de Thierry Meyssan. Pétition de principe. La pétition de principe est ce que l'on fait lorsqu'on argumente en supposant ce qu'on prétend prouver.
Un argument est une forme de raisonnement par lequel on donne une ou plusieurs raisons pour appuyer une proposition. Les raisons sont appelées prémisses et la proposition que l'on essaye d'appuyer avec celles-ci est appelée la conclusion. Si les prémisses supposent la conclusion, et que les prémisses sont douteuses, on fait ce qu'on appelle une pétition de principe. L'argument suivant est une pétition de principe. Nous savons que Dieu existe parce que nous pouvons voir l'ordre parfait de Sa Création, un ordre qui démontre une intelligence surnaturelle dans sa conception. La conclusion de cet argument est que Dieu existe. L'argument suivant est également une pétition de principe. L'avortement cause la mort injustifiée d'un être humain et ceci est un meurtre. Mécaniques du complotisme. Ce qu'Einstein n'a jamais dit. L’autre jour, un titre de journal de boulevard a retenu mon attention : “Ce que Cécilia n’a jamais dit“.
Merveilleux : un article entier sur ce qu’une célébrité n’a pas dit ! Ca laisse songeur … Puis Annick m’a expliqué que l’article est un interview ou elle révèle des choses qu’elle n’avait jamais dites avant. Ah! Trop facile… Je peux faire mieux! Les Français, leurs peurs et la science – {Sciences²} De quoi ont peur les Français ? Comment pensent-ils qu’ils sont protégés de ce qui leur fait peur par le gouvernement ou les Agences publiques ? Ces craintes et méfiances sont-elles proportionnées aux risques réels ?
Les réponses qu’apporte l’édition 2019 du Baromètre de l’IRSN méritent le détour (1). Cette enquête sociologique dont l’intérêt réside notamment dans sa profondeur temporelle – près de 20 ans chaque année pour certaines questions – éclaire l’état de l’opinion publique sur de nombreux sujets facteurs de craintes populaires. Les fausses informations dans l'histoire. Pourquoi croit-on aux fake news? – L’intox, c’est nous #1 (vidéo) Pourquoi certains nient les résultats de la science. DANS sa dernière chronique (payante) publiée dans Le Monde et consacrée au concept de post-vérité dans les sciences de l'environnement, mon confrère Stéphane Foucart rappelle notamment qu'on trouve, parmi les grandes figures du climatoscepticisme, de véritables scientifiques – en général non issus des sciences du climat.
Peut-on censurer au nom de la science. Dix principes de la mécanique conspirationniste, par Benoît Bréville (Le Monde diplomatique, juin 2015) Personne n’est à l’abri du complotisme, par Marina Maestrutti (Le Monde diplomatique, juin 2015) Les « entrepreneurs de la peur » et la spirale de l’inquiétude. Que faire des cons ? Le philosophe Maxime Rovère a la réponse. Personne n’est à l’abri du complotisme, par Marina Maestrutti (Le Monde diplomatique, juin 2015) CEVIPOF confiance populisme ROUBAN & TOURNAY. 32001-20190102ARTFIG00162-apres-les-fake-news-la-menace-du-deep-fake-prend-de-l-ampleur-sur-le-web. Les relations incestueuses entre fake news et publicité. Du conspirationnisme comme idéologie. Les théories du complot. Des liens institutionnels. Pour nier le réchauffement climatique, pas besoin de varier ses sources.
Terreur et confusion. Comment les fausses nouvelles se propagent-elles ? "Madame, c'est abusé, Charlie" Sur Twitter, le faux plus fort que le vrai. L'enseignement de l'arabe au CP ne sera fera pas au détriment du français. « Ça doit se savoir », « Alter Santé », « Libre Info » : un seul homme derrière un réseau de désinformation.