L'être, l'avoir et le pouvoir dans la crise. La fin du modèle néolibéral ? - Raphaël DIDIER explique l'économie. Face à une telle crise polymorphe, j'ai cédé à la tentation d'imaginer les linéaments du monde d'après dans ce billet sur les types de reprises économiques et dans celui-là sur les conditions préalables à la création d'un nouveau monde.
Mais pour changer de système socio-économique, encore faut-il s'entendre sur les principaux changements à opérer. Et le moins que l'on puisse dire est que le retour au business as usual est devenu l'objectif inavoué des dirigeants politiques, qui pour ce faire n'hésite pas à mettre en œuvre des politiques économiques extrêmement dangereuses et au succès plus que mitigé... Le modèle néolibéral en pratique. L'effondrement a commencé. Il est politique. Alors que des révoltes éclatent aux quatre coins du monde, gouverner aujourd'hui s’apparente de plus en plus à mener une guerre ouverte ou larvée contre les soulèvements des peuples et des êtres vivants, pour maintenir coûte que coûte un ordre de plus en plus discrédité.
L'anthropologue Alain Bertho revient ici pour Terrestres sur cette « crise de la gouvernementalité » et sur la longue séquence de révoltes apparentées qui en sont à l'origine. Temps de lecture : 18 minutes « Il faut bien avoir à l’esprit que l’épuisement des possibilités de ce monde signifie tout autant celui de l’action politique qui allait de pair avec lui. » Marcello Tari Ne pouvant maîtriser, même au prix d’une répression sanglante, l’immense soulèvement de son peuple, le gouvernement chilien annonce, le 30 octobre 2019, qu’il renonce à organiser la COP 25 originellement prévue du 2 au 13 décembre à Santiago.
Voilà qui nous révèle sans fards où nous en sommes vraiment. » Une idéologie à la source de nos problèmes : le néolibéralisme (The Guardian) Source : Linkis, George, Monbiot, 16-06-2016 Des économistes du FMI se demandaient récemment si le néolibéralisme n’avait pas été surestimé (voir leur texte ici).
Leur texte était – évidemment – plein de précautions. Le capitalisme détruit le climat : le dernier livre de Naomi Klein. « Il est toujours plus facile de nier la réalité que d’abandonner notre vision du monde », écrit Naomi Klein dans son nouveau livre, Ceci change tout : le Capitalisme contre le climat.
D’une certaine manière, nous sommes tous des climato-sceptiques, parce que nous ne pouvons pas imaginer tout changer, nos modes de vie, nos perspectives d’avenir, l’économie. Alors, on enregistre toutes ces informations sans réagir et on se dit que ça va peut-être s’arranger, que rien n’est sûr. C’est après la Conférence de Copenhague de 2009, que Naomi Klein a compris qu’on ne pouvait pas compter sur les chefs d’États, et « que personne ne viendrait nous sauver !
Séminaire - Anselm Jappe - Critique du néo-libéralisme ou critique de la société marchande ? L’hégémonie néolibérale considérée dans son discours, par Laurent Lévy. La force de l’idéologie néolibérale est la force de l’évidence.
Cela ne la caractérise pas : par définition, l’idéologie dominante est toujours un faisceau d’évidences qui échappent, comme telles, à toute objection spontanée. L’idéologie est ainsi constituée sur le plan du discours par ses lieux communs, c’est-à-dire, dans la définition aristotélicienne, ses thèses avec lesquelles on argumente, mais sur lesquelles on n’argumente pas : le noyau dur de la pensée. Déconstruire des lieux communs suppose un effort critique, mais cet effort critique se heurte à la structure axiomatique de la pensée commune. S’il se limite à la critique formelle du discours, sans construire et imposer une axiomatique nouvelle, il ne peut qu’échouer. Le néolibéralisme (ou ultralibéralisme) existe bel et bien – Blog de Paul Jorion. Serge Audier est l’auteur de Penser le « néolibéralisme » (2008) et de Néo-libéralisme(s) (2012).
Comme l’indique le titre de son ouvrage le plus récent, Audier insiste dans ses deux textes sur le fait que les auteurs ayant parlé du néolibéralisme auraient donné de celui-ci des définitions différentes, conduisant à penser que le néolibéralisme en tant que tel serait une chimère et que le terme soit, ne renverrait pas à une réalité précise, soit, renverrait à plusieurs réalités.
Pour justifier cette thèse, Audier apporte divers éléments. Le premier consiste à donner du néolibéralisme une définition interdisant d’en faire (comme le fait par ailleurs Audier lui-même) un synonyme d’« ultralibéralisme » puisque le mot « libéral » est alors utilisé dans le sens que lui donnent les Américains, c’est-à-dire comme l’équivalent de « social-démocrate ». Le néolibéralisme serait dans cette perspective, ni plus ni moins que le discours auto-justificatif du capitalisme. Partager. Penser le néolibéralisme, par Christian Laval. Rien n’est plus urgent que de comprendre les ressorts de l’hégémonie acquise par les idées et les politiques inspirées du néolibéralisme dans les pays occidentaux.
On sait que ceux qui refusent encore de faire de « l’économie de marché «, alias le capitalisme, l’horizon définitif de l’humanité, commettent, comme aurait dit Friedrich Hayek, « l’erreur de la raison « la plus dangereuse qui soit. Si on ne les met pas au bûcher, on les exile hors du « cercle de la raison« pour qu’ils ne puissent pas nuire à « l’ordre juste « du monde libre. Comme, à l’évidence, ces déraisonnables sont incapables de peser politiquement et semblent se complaire trop souvent dans un « antilibéralisme « incantatoire – ce qui n’est peut-être pas sans rapport avec leur impuissance politique relative –, « tout va bien «, du moins pour l’instant.
Le néolibéralisme versant français. Sortireurope. Cinq intellectuels se penchent sur l'après capitalisme. Pourquoi le capitalisme aura disparu dans... moins de 40 ans. Remettre au goût du jour la théorie de Marx pour prévoir un effondrement inéluctable du capitalisme.
Les universitaires Immanuel Wallerstein, Randall Collins et dans une moindre mesure, Craig Calhoun, s'y sont attelés dans l'ouvrage "Le capitalisme a-t-il un avenir ? ". En s'appuyant sur les sciences sociales et en analysant les ressorts de l'histoire économique du XXe siècle, ces trois Américains considèrent que les limites de ce "système-monde" seront atteintes dans quelques décennies. Du temps acheté. La crise sans cesse ajournée du capitalisme démocratique (pour for everyone) Le capitalisme est un monstre qui s’autodétruit.
Sa propre dynamique menace à terme les conditions nécessaires à son existence. Cette analyse qui vient de Marx a plusieurs fois changé de fond et de forme, mais elle reste un horizon, autant pour ceux qui voudraient remédier à cette fin annoncée que pour ceux qui cherchent à en accélérer le mouvement. Quoi qu’il en soit, cette crise perpétuelle accouche d’une vertigineuse possibilité de pensée. La nature autodestructrice du capital autorise un espace ouvert, béant, voire panique, où la refondation de la société revient sans cesse à l’ordre du jour.
Aujourd’hui, ce vide paraît plus béant que jamais. David Graeber : « Le système capitaliste a terminé sa course. Depuis quelques semaines, David Graeber est dans tous les esprits : c’est lui qui est derrière l’essai paru à la rentrée et traduit en 14 langues au sujet des bullshit jobs, ces métiers à la con, inutiles de l’aveu même de ceux qui les pratiquent.
Mais Graeber est surtout un anthropologue qui a étudié au prisme de sa discipline le problème de la dette dont on parle tant aujourd’hui. Qu’est-ce que la dette, au fond ? Que reste-t-il du capitalisme ? La décomposition du capitalisme toute nue. Entre chaos et entropie : une solution à la crise. La notion d’entropie transposée à l’économie permet de comprendre le chaos par manque de régulations, la crise économique engendrant la crise sociale, sans que les périodes respectives ne soient en phase. L’augmentation du stress au travail, sous toutes ses formes, appelle à de nouveaux modes d’organisation sociale. Regard sur les situations de crise à partir d’une réflexion sur le fonctionnement économique néolibéral. L’approche des organisations doit s’inscrire impérativement dans une perspective évolutive de nos comportements et avoir la conviction que l’homme est en capacité de réguler ses désordres. Nous sommes actuellement, et plus que jamais, bien que le phénomène ne soit pas nouveau, dans un conflit entre l’évolution de l’organisation économique et celle des relations humaines.
La « loi de l’offre et de la demande » sert surtout à justifier les inégalités - Entretien avec David Cayla. Respecter la « loi de l’offre et de la demande », « faire triompher la concurrence libre et non faussée », « favoriser l’innovation »… Ces expressions sont désormais familières à tout un chacun, tant elles sont ressassées en boucle par des légions d’économistes et d’éditorialistes sur les chaînes de télévision.
Elles sont constitutives de la vision du monde qui domine la sphère politico-médiatique : le néolibéralisme. Dans son nouveau livre, L’économie du réel face aux modèles trompeurs, David Cayla – Maître de conférences à l’Université d’Angers – s’attache à l’analyse et la déconstruction de ces concepts qui sont présentés comme des évidences incontestables. Il expose les fondements économiques, mais aussi anthropologiques et philosophiques du néolibéralisme, et la manière dont cette déclinaison du libéralisme s’est imposée comme la pensée dominante… jusqu’à exclure, comme non-scientifiques, toutes les conceptions divergentes de l’économie.
LVSL – En quoi est-ce important ? LA GRANDE DÉVALORISATION - Norbert Trenkle, Ernst Lohoff - Post Éditions. « Un mouvement émancipateur contre “l’austérité” et la gestion répressive de la crise devrait viser à rompre, consciemment, le lien contraint entre la production de richesses sensibles et la production de valeur. Il s’agit de refuser de manière offensive la question de la “viabilité financière”. » Qui porte la responsabilité de la crise financière et économique qui maintient le monde entier en haleine depuis 2008 ? Capitalisme-crise. La carte et le territoire. Emmanuel Todd et Hervé Le Bras Nous vivons entourés de mystères. Nous avons depuis peu les nouveaux « mystères de Paris », avec Rachida Dati et Nathalie Kosciusko-Morizet. Bourdin direct: Emmanuel Todd - 19/04. Le nouvel esprit de l'action publique - Xavier Molénat, article Organisations. Indicateurs, objectifs, audit, benchmarking, missions, programmes, évaluations : le fonctionnaire qui aurait dormi au cours des dix dernières années ne reconnaîtrait sans doute pas son administration aujourd’hui !
Une petite révolution, plutôt silencieuse jusque-là, a en effet bouleversé la manière d’agir de la puissance publique. Traditionnellement, l’action de l’État revêtait, à tout le moins dans le cadre français, un caractère fortement hiérarchisé, l’accent étant mis sur le respect des procédures. La stabilité du personnel (sécurité de l’emploi) servait une certaine continuité de l’action. Dans ce schéma, il n’était guère question d’évaluer l’efficacité de l’action bureaucratique ou d’optimiser son rendement. Néanmoins, depuis une trentaine d’années, les transformations du rôle de l’État, moins interventionniste économiquement, décentralisé, et les difficultés financières qu’il connaît ont conduit les gouvernements à rechercher une plus grande efficience de l’action publique. France Culture - (ré)écouter - Dimanche 22 Juillet 08:05:50.
Attali et ses médias partenaires positivent l'économie. Articles] Emmanuel Todd (1/3) Analyses Crise, Euro, etc. A bas la crise ! Comment changer l'Europe ? Todd commente Obama, Gallois, la chine. GEAB N°66 est disponible! Alerte Rouge / Crise systémique globale - Septembre-Octobre 2012 : Quand les trompettes de Jericho sonneront 7 fois pour le monde d'avant la crise. Un dialogue Piketty-Graeber: comment sortir de la dette. C'est l'espoir, et non l’indignation, qui change le monde.
Le dénouement biblique de la "Grande perdition" selon le Geab - Chroniques du YÉTI. Grandeur et limites des manifestations anti-austérité. Gaël Giraud: Le jésuite qui tient tête aux banques. L'économiste Gaël Giraud, auteur d'"Illusion financière", dénonce la collusion entre banques et haute finance publique, et propose un point de vue engagé sur la crise. Les catholiques regroupent décidément des sensibilités très différentes. Il y a ceux qui défilent contre le mariage pour tous et puis il y en a d'autres. Et, parmi ces derniers, un qui pose beaucoup de problèmes à ce gouvernement social-libéral.
Il s'appelle Gaël Giraud. Une tête bien faite : Normale sup, une thèse à Polytechnique, un économiste désormais reconnu. Marianne : Vous n'êtes pas ce que l'on peut appeler un néolibéral. Gaël Giraud : C'est exact. C'est cependant pour une autre raison que le ministère de l'Economie et des Finances ne vous aime pas. G.G. : A l'origine, il y a l'excellent engagement du candidat Hollande à séparer les banques de crédit des banques de marché afin de protéger les Français des turbulences des marchés financiers. G.G. : Ils craignaient surtout que le débat ne devienne public. « Terrorisme et néodjihadisme à l'ère du capitalisme de crise. De la nature de la violence "islamiste" », avec Clément Homs [Causerie, Albi, le 15 janvier] - Critique de la valeur-dissociation. Repenser une théorie critique du capitalisme. Causerie Terrorisme et néodjihadisme à l'ère du capitalisme de crise De la nature de la violence « islamiste » Vendredi 15 janvier 2016.
De la crise à la guerre - La faillite.... Laurent Artur du Plessis - 9782865532315. « Plongée dans la guerre civile mondiale », par Thomasz Konicz - Critique radicale de la valeur.