Retraites : pourquoi la loi Pacte, récemment votée, ouvre déjà la voie aux fonds de pension. S’il n’est pas encore question de mettre fin au système des retraites par répartition en France, certains faits récents interrogent sur le risque de voir un système plus individualiste émerger dans les prochaines années : il y a bien sûr la promesse du gouvernement de mettre en place un système de retraite par points qui fait descendre des centaines de milliers de Français dans les rues.
Pour beaucoup, c’est un dévoiement de l’idée même de solidarité qui gouvernait jusqu’ici le système par répartition. Autre moment clé mais beaucoup moins médiatique : lorsque le gouvernement a fait voter en avril dernier la loi dite Pacte (pour relative à la croissance et la transformation des entreprises). BlackRock salue la loi Pacte Dès lors l’exécutif a obtenu le vote d'une nouvelle loi. Coup de pouce fiscal Le texte de loi donne d’abord un nom unique à tous les contrats : Plan épargne retraite (PER) afin de clarifier les choses. Un système plus risqué Bruxelles apprécie. Retraites : pourquoi Edouard Philippe ne peut (vraiment) pas garantir aux Français que le point ne baissera pas. Edouard Philippe le promet ce mercredi 11 décembre : la future loi sur les retraites qu’il prépare donnera "des garanties incontestables" sur la valeur du point "pour garantir le niveau des retraites".
Elle "prévoira une indexation progressive non pas sur les prix mais sur les salaires qui augmentent plus vite que l’inflation". Et ce sera "aux partenaires sociaux de fixer la valeur du point et son évolution, sous le contrôle du Parlement". Toutefois, "la loi prévoira une règle d’or", à laquelle les partenaires sociaux devront se soumettre "pour que la valeur des points acquis ne puisse pas baisser". La retraite par points, c’est la baisse des pensions ? Mais Edouard Philippe peut-il sérieusement promettre que la valeur du point ne baissera pas au-delà de sa présence à Matignon ?
La réforme des retraites aura un impact négatif pour les mères de familles, alerte l’UNAF. Après le rapport de l’Institut de la Protection sociale (IPS), c’est au tour de l’Union Nationale des Associations Familiales (UNAF) de pointer du doigt le projet de réforme des retraites.
Alors que le gouvernement annonçait une réforme plus juste à l’égard des femmes, l’UNAF analyse l’impact de la réforme des retraites sur les droits familiaux et met en garde contre une réforme à haut risque pour les mères de famille. Droits familiaux : les différences entre le système actuel de retraite et le régime universel L’arrivée d’un enfant au sein d’un foyer entraîne une baisse du niveau de vie de la famille, et affecte majoritairement les carrières des femmes, entraînant des répercussions négatives sur leur pension de retraite.
Plusieurs dispositifs permettent aujourd'hui de réduire les inégalités femmes-hommes : Dans le régime général, chaque enfant né ou adopté donne droit à 8 trimestres de retraite pour la mère. Retraite des mères de famille, ce que change la réforme. Il y a mis les formes. « Je veux (…) donner confiance aux familles.
Et c’est la raison pour laquelle j’ai souhaité faire évoluer les propositions du haut-commissaire sur deux points », a expliqué Edouard Philippe lors de sa présentation de la réforme des retraites le 11 décembre. Message reçu : « Si personne ne peut dire au stade actuel qui seront les gagnants et les perdants du nouveau système, nous avons été partiellement entendus sur certains points », reconnaît la directrice générale de l’Unaf, Guillemette Leneveu. Car si la réforme inquiète de nombreuses professions, les femmes et mères de famille, aux carrières souvent hachées, n’étaient pas en reste, alors que les droits familiaux en matière de retraites vont être profondément réécrits. Ce sera le cas des trimestres supplémentaires accordés par enfant, de la bonification pour les familles nombreuses ainsi que de l’assurance vieillesse des parents au foyer.
La fin des huit trimestres par enfant Il reste 80% de l'article à lire. Pourquoi vous n’échapperez pas à la réforme des retraites même si vous êtes né avant 1975. Vous êtes né dans les années 60 et vous pensez que rien ne changera pour le calcul de votre retraite ?
Vous avez tort ! Certes, vous n’intégrerez pas le régime universel attendu pour 2025, mais vous n’échapperez pas à une autre mesure prévue avant et destinée à rétablir l’équilibre du système de retraite. D’après la proposition du gouvernement, elle pourrait prendre la forme d’un âge d’équilibre. Ainsi, si vous partez avant cet âge d’équilibre, votre pension subira un malus, si vous partez après, vous profiterez d’un bonus. Mais pour cette mesure loin d’être populaire, le gouvernement ne veut pas être le seul aux manettes. >> À lire aussi - Réforme des retraites : ce qu'il faut retenir des annonces d'Édouard Philippe Pour comprendre ce que signifie cette mesure, prenons l’exemple d’un salarié du privé né en 1960. La mise en place de cet âge pivot peut toutefois faire quelques heureux. >> Notre service - Faites des économies en testant notre comparateur d’Assurances Santé.