Expliquer la croissance: une division par 2 de notre ignorance. Dc030b a. Pourquoi évoquer aujourd'hui la stagnation séculaire ? La question de la fin de la croissance économique a depuis longtemps fait l’objet d’analyses diverses de la part des économistes.
Après la période de la Grande Modération des années 1990 et 2000, la persistance d’une croissance faible dans de nombreux pays après la Grande Récession de 2009 a remis au premier plan cette question. Bien qu’elle fasse néanmoins l’objet de débats, de nombreux auteurs estiment aujourd’hui que nous sommes entrés pour longtemps dans une phase de croissance atone, proche de zéro. Oublié depuis des décennies, le concept de « stagnation séculaire », introduit par Alvin Hansen dans les années 1930, fait son grand retour, d’abord dans les analyses de Lawrence Summers dès 2013 avant d’être repris par de nombreux économistes qui s’interrogent sur les origines du phénomène.
Un concept forgé dans le contexte de la Grande Dépression Les travaux de David Ricardo par exemple, au début du XIXe siècle, abordaient déjà la question de la fin de la croissance économique. Les sentiers de l'innovation (2/4) : L'innovation, moteur du capitalisme ? Stagnation ou choc technologique : Quelle croissance au 21ème siècle ? Les perspectives de croissance font l’objet d’intenses débats entre techno-optimistes et -pessimistes Cette baisse de la croissance a donné lieu à un intense débat entre « techno-pessimistes » et « techno optimistes », débat qui reste ouvert aujourd’hui.
Selon les « techno-pessimistes », la révolution des TIC a fait long feu. Les TIC ont apporté une contribution à la croissance significative, quoique plus modeste que celle des révolutions technologiques précédentes et surtout sur une période limitée, du milieu de la décennie 1990 au milieu de la décennie 2000. Depuis, la diffusion de ces technologies plafonne.
Ceci contribue au ralentissement de la productivité. Les « techno optimistes », de leur côté, soulignent les capacités de progrès exponentiels de l’intelligence artificielle (Brynjolfsson et McAfee, 2014), capable d’engendrer un processus auto-entretenu d’innovations. Des scénarios polaires : stagnation séculaire ou choc technologique ? Daniel Cohen : « S’approprier les technologies nouvelles, mais sans les subir » Pour l’économiste, il est normal qu’une société de services ait du mal à générer de la croissance, faute d’économies d’échelle.
La société algorithmique pourrait cependant nous aider à renouer avec elle. LE MONDE | 10.09.2018 à 06h34 • Mis à jour le 11.09.2018 à 14h46 | Propos recueillis par Elise Barthet et Philippe Escande Daniel Cohen est directeur du département d’économie de l’Ecole normale supérieure et membre fondateur de l’Ecole d’économie de Paris. Il est également membre du conseil de surveillance du Monde. Daniel Cohen vient de publier Il faut dire que les temps ont changé… Chronique (fiévreuse) d’une mutation qui inquiète (Albin Michel, 230 pages, 19 euros). Dans votre livre, vous revenez sur les cinquante dernières années en analysant l’évolution des idées, des cultures, des comportements et des technologies qui nous ont fait basculer dans une nouvelle ère. Elle en est le fil conducteur. Le titre Il faut dire que les temps ont changé est ironique. Le progrès technique est-il toujours source de croissance ? L’intelligence artificielle est-elle la révolution annoncée en termes de productivité ?
Dessine-moi l'éco : Les Français travaillent-ils moins que les autres ? La stagnation séculaire : la prospérité, c'est fini ? [Christian Chavagneux] La croissance est-elle condamnée à stagner ? La révolution numérique en cours est pour l’instant décevante.
Elle crée moins d’emplois qu’elle n’en détruit et ne s’accompagne d’aucun rebond de la croissance. N’est-ce qu’une question de temps ou bien faut-il se préparer à vivre sans croissance ? L’information était à la Une des pages éco du Monde hier : « le ralentissement chinois inquiète l’économie mondiale » et « fait frémir le CAC 40 ». La faute à une croissance moins forte que prévue. Elle « ne devrait pas dépasser 6.8% en 2015 » nous apprenait encore le journal, soit « deux fois moins qu’au début des années 2000 ». Premier réflexe : se dire que l’économie française se satisferait d’un taux de croissance aussi ‘’faible’’, et même moitié aussi faible, elle qui ne peut espérer au mieux, pour l’année en cours, que 1.1% d’augmentation de son PIB, si l’on en croit les prévisions de l’INSEE.
Mais ce qui est intéressant, c’est la tendance qui se dessine. Ca finira par revenir, disent les plus optimistes. Patrick Artus 4/4 : "Stagnation séculaire" : un débat de fond. La grande division des économistes autour de la stagnation séculaire. Pour certains experts, le ralentissement dans les pays industrialisés s’explique par le vieillissement de la population, le sous-investissement chronique ou l’épuisement du progrès technique.
LE MONDE ECONOMIE | • Mis à jour le | Par Marie Charrel La croissance est-elle derrière nous ? Ou du moins, celle des « trente glorieuses », dynamique, saine et stable ? Difficile de ne pas s’interroger lorsque l’on se penche sur les chiffres du produit intérieur brut (PIB) depuis 2008. Voire depuis 1980 : aux Etats-Unis, en Europe, au Japon, la croissance fléchit doucement d’année en année. Ce qui fait dire à certains économistes que les pays industrialisés sont entrés dans une phase de « stagnation séculaire ». Leur constat ? Mais aussi, l’épuisement du progrès technique. Airbnb, Facebook, Apple, Uber, Amazon... l'économie digitale se moque des règles éternelles de l'économie - Challenges.fr. Il y avait des années de croissance, et des années sans.
On avait appris à vivre avec le chômage de masse, et à encaisser les krachs boursiers. Et l'irruption d'entreprises-champignons comme Apple, mais aussi la survenance de faillites réputées impossibles comme celle de General Motors nous avaient enseigné que rien n'était jamais acquis dans le monde des affaires. Du moins pouvions-nous nous reposer sur une poignée de lois économiques réputées éternelles. Or voici que deux d'entre elles semblent voler en éclats. La loi des rendements décroissants. Capitalisme : la grande stagnation ? Les grandes innovations technologiques sont déjà derrière nous.
Les vieux pays industrialisés sont condamnés à une croissance molle. Le capitalisme peut-il s'en remettre ? Marx, il y a un demi-siècle, a prédit l'effondrement imminent du capitalisme, miné par ses "contradictions internes". Ces lointaines "Trente Glorieuses" LE MONDE | • Mis à jour le | David Le Bris (enseignant-chercheur à Kedge Business School) Depuis quarante ans, nos gouvernements successifs rêvent de renouer avec la croissance des « trente glorieuses » (1945-1973), tel un âge d’or inlassablement évoqué.
Jean Fourastié (1907-1990) a forgé ce terme dans un livre publié il y a tout juste trente-cinq ans, intitulé Les Trente Glorieuses ou la Révolution invisible (Fayard, 1979), pour désigner le progrès accompli sans heurt qu’il oppose aux vaines agitations politiques telles les Trois Glorieuses journées de juillet 1830. L’économiste dénonce « l’idée dominante que c’est par la revendication que le peuple obtient le progrès social, lequel serait arraché à une minorité qui en jouissait abusivement ». L’appétit de consommation, la demande, est sans limite, mais n’est satisfait qu’à hauteur de la production.
Pour saisir les évolutions de cette productivité, Fourastié reconstitue des séries de prix et de salaires. Les économistes face à la mystérieuse panne de la productivité. C’est dans un contexte particulier que vont s’ouvrir, du 4 au 6 juillet, les Rencontres économiques d’Aix-en-Provence, sous l’égide du Cercle des économistes sur le thème « Investir pour inventer demain ».
Alors que tous s’accordent sur l’idée qu’investissement et innovation sont les moteurs de la productivité du travail, laquelle détermine à long terme croissance et prospérité, les voilà confrontés à une étrange panne de la productivité dans les économies avancées. Il ne manque pourtant pas d’économistes au MIT (Massachusetts Institute of Technology) et à l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) pour expliquer que les nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC), dopent en principe la productivité du travail dans toutes les économies. Car, avec la baisse des prix, ces technologies se diffusent dans tous les secteurs d’activité tout en améliorant en permanence leurs performances grâce à la loi de Moore. Les Français et la productivité, qu'en est-il ? - Les Echos. Robert Gordon : La mort de l'innovation, la fin de la croissance.
Le progrès technique est-il en train de ralentir ? Avec le capital et le travail, le progrès technique est l'un des facteurs qui favorisent l'activité économique.
Son affaiblissement pourrait remettre en cause la poursuite de la croissance à long terme. Stimulé par les dépenses de recherche et développement, encouragé par les pouvoirs publics, le progrès technique est au centre de toutes les attentions. Mesurer la croissance : croissance de la productivité horaire - Natixis. Pourquoi la PGF n'augmente plus - Natixis.
Déclin des gains de productivité en zone euro, pourquoi ? - Natixis.