Presse féminine (Wikipédia) Outre ces magazines spécialement conçus pour un public féminin, sont parfois rattachées à cette catégorie la presse culinaire, la presse de décoration, la presse familiale et une partie de la presse de loisirs.
De par les clichés (idéal de beauté) et thèmes (cuisine, mode, déco, astrologie) qu'elle propose, la presse féminine est parfois accusée de favoriser la conservation d'une société fondée sur la division et les inégalités des sexes[réf. nécessaire]. Historique[modifier | modifier le code] Les prémices de la presse féminine au XVIIe siècle[modifier | modifier le code] La presse féminine est-elle le tombeau de l’émancipation féminine ? Nombre de journalistes et de scientifiques partagent une même posture : la presse féminine ne serait qu’un amas de normes aliénantes pour les femmes.
Pire, leur production ne vanterait que le soin des apparences, la gestion du foyer et de la famille, les soins des enfants, une sexualité libre et épanouie, un travail émancipateur, un mode de vie plus écologique etc. Autant de recommandations indiquant aux femmes comment faire, comment être, selon des modèles figés et des injonctions commerciales. Il ne s’agit pas de s’opposer à ce constat mais de revenir sur l’histoire de cette presse et de ses contenus pour tenter de comprendre les enjeux complexes de la première presse de France.
Pour étudier l’histoire de la presse féminine française et des normes de féminité qui y sont diffusées, le magazine Marie-Claire représente une bonne source. Cet article est mis en ligne conjointement par Mondes Sociaux et L’Histoire dans le cadre d’un partenariat de co-publication. CC Gallica Marie-Claire. Presse féminine sur Gallica. Femmes de lettres dans la presse féminine (1964-1974) 1Par sa vitalité et sa diversité, la presse magazine constitue un segment essentiel de la presse écrite française du xxe siècle.
Le genre apparaît au milieu du xixe siècle, avec des publications illustrées caractérisées par la variété de leur contenu. Le terme « magazine » est d’ailleurs une déformation anglaise du français « magasin », désignant un entrepôt où étaient conservés divers types de marchandises. Lorsque le mot revient dans le monde de la presse française, c’est pour désigner des publications encyclopédiques : Le Magasin pittoresque (1833), par exemple, est un hebdomadaire illustré. Quelques années plus tard, son directeur, Édouard Charton, crée Le Tour du monde qui permet au lecteur de découvrir des horizons lointains.
Mais la presse illustrée s’intéresse aussi à l’actualité et, à la suite du London Illustrated News, L’Illustration est créée à Paris en 1843. 1 Vu est lancé par Lucien Vogel en 1928 ; Regards a été créé en 1931. 30 Le Roux (Claude), « Vie moderne. 36 Ibid. Hélène Eck et Claire Blandin (dir.), « La vie des femmes » : la presse féminine aux XIXe et XXe siècles. 1« La vie des femmes ».
La presse féminine aux XIXe et XXe siècles renouvelle la perception de la presse féminine très – trop – souvent interprétée comme un espace univoquement conservateur. Cet ouvrage collectif dirigé par Claire Blandin et Hélène Eck propose d’étudier la presse féminine à la fois comme un support publicitaire, comme un guide de savoir-faire et de savoir-vivre et comme une pratique culturelle propre au « genre féminin ». La presse féminine est donc envisagée comme un lieu complexe et non uniquement comme une machine conservatrice et oppressive. Ce renouvellement de l’approche se justifie par quelques constats simples. La presse féminine malgré son immobilisme apparent a accompagné et peut-être, dans certains cas, soutenu l’évolution de la vie des femmes. 1 Voir H-France Review, 9, 2009, p. 566-568. 2 Leonard R. 2Le livre vient combler un manque dans une historiographie assez désertée comme le montre la bibliographie insérée en fin de volume.
En 1898 paraissait La Fronde, premier journal féministe du monde. Entretien avec Evelyne Sullerot sur la presse féminine - ina. Presse féministe sur Gallica. Presse féminine : la grande nunuche ? Prenons au hasard (ou presque) un magazine de la presse féminine. En Une, le titre du dossier principal : « Le pouvoir de la bonne humeur. Voir la vie du bon côté, ça s’apprend ».
Dans les pages intérieures, 4 recettes de tartes express, une vingtaine de pages mode pour célébrer « le mariage du jean et de la lingerie », des conseils pour décorer la chambre des « kids »…et des échantillons de crème et de parfum ! Evidemment, toute la presse féminine ne ressemble pas à cela. Mais le magazine en question, Biba, en réunit tous les codes, en cas tous ceux auxquels on songe spontanément lorsqu’on n’est pas soi-même un lecteur régulier de Marie-Claire, Grazia, Cosmopolitan, Elle ou encore Version Femina. D’aucuns (et d’aucunes) rétorqueront que la presse féminine n’est plus celle que l’on croit, qu’il y a eu 20 Ans, qu’il y a Causette, que de tout temps, ces magazines ont aussi proposé des reportages de fond, et accompagné l’émancipation des femmes.