RFI - Le coronavirus Covid-19 en 7 points. Plusieurs cas de pneumonies sont signalés dans la ville de Wuhan, dans la province du Hubei, en Chine.
Elles sont causées par un virus encore jamais observé. Les autorités sanitaires chinoises confirment, le 7 janvier 2020, la découverte d’un nouveau virus appartenant à la vaste famille des coronavirus. Baptisé 2019-nCoV, il est officiellement nommé SARS-CoV-2. Que sait-on de ce nouveau coronavirus qui a déjà tué plusieurs centaines de personnes dans le monde ? La famille des coronavirus compte un grand nombre de virus, certains n’affectent que les animaux.
Le nouveau virus, SARS-CoV-2, apparu en Chine dans la ville de Wuhan (province du Hubei) fin décembre 2019, appartient à la famille des coronavirus, mais est différent des virus SARS-CoV, responsables de l'épidémie de syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) en 2003 et du syndrome respiratoire au Moyen-Orient (MERS), responsable d’une épidémie évoluant depuis 2012 au Moyen-Orient. Le pic de l’épidémie n’est pas encore atteint. Coronavirus : ce que sait la science ! Chez certains patients, la Covid-19 présente des formes particulièrement sévères.
On assiste, chez eux, à un affolement de la réponse immunitaire, cette réaction pourtant chargée de lutter contre les infections. Lors d’une infection, des globules blancs aptes à détruire les virus et les cellules infectées migrent vers la zone malade. Cet afflux est régulé grâce à des protéines appelées cytokines. Avec le SARS-CoV-2 on constate une surproduction de cytokines. On parle d’« orage cytokinique ». La survenue de cet événement serait favorisée par un système immunitaire moins réactif aux nouvelles infections, comme celui des sujets âgés.
Cependant, des individus relativement jeunes, dont quelques enfants, ont présenté des formes graves de la maladie en l’absence de ces facteurs. À ce titre, le consortium international Covid Human Genetic Effort (Covid HGE) analyse l’ADN complet de patients. Une faible production d’interféron est couramment observée dans la Covid-19. Non, les masques ne sont pas dangereux pour la santé. Les masques ne représentent pas un risque pour votre santé, contrairement à ce que des théories complotistes anti-scientifiques prétendent.
Au contraire, ils sont aujourd'hui nécessaires. Les masques de protection contre le coronavirus, dorénavant obligatoires dans les lieux clos, n’échappent pas aux fausses informations, idées reçues et théories du complot. Parmi elles, vous avez peut-être vu passer l’affirmation suivante : les masques de protection seraient dangereux pour la santé en provoquant de l’hypoxie (un manque d’oxygène) et de l’hypercapnie (une trop forte concentration de dioxyde de carbone dans le sang à cause d’un mauvais renouvellement). Pour les masques en tissu et les masques chirurgicaux, cette affirmation est totalement fausse. Pour les masques FFP2-3/N95, l’affirmation est majoritairement fausse. Rappelons qu’en chirurgie, les médecins sont susceptibles de porter un masque sur un délai prolongé. Le cas des masques FFP2-3 (ou N95) Les médecins se mobilisent sur Twitter. Paroles de soignant.e.s : un podcast original France Inter.
Coronavirus : Décathlon bloque la vente de son masque pour en faire des dons aux hôpitaux. Les idées claires : le coronavirus a-t-il été créé en laboratoire ? En pleine crise du coronavirus, une étude menée par des chercheurs de deux universités de New Delhi en Inde a embrasé les réseaux sociaux.
En effet, les chercheurs affirmaient avoir découvert dans certaines protéines du coronavirus des séquences d'acides aminés que l'on retrouve dans... le VIH. Rapidement, l'idée que le Covid-19 a été créé par l'homme, en laboratoire, s'est propagée. La rumeur existait déjà aux temps du SRAS, en 2003, de la grippe A (H1N1) de 2009, d'Ebola ou encore du VIH lui-même. L'étude, peu rigoureuse, a depuis été retirée du site internet où elle était hébergée, mais les questions demeurent : y a-t-il un laboratoire secret à Wuhan, la région en Chine où le coronavirus a été identifié pour la première fois ? Y a-t-il un lien avec le VIH ? Autant de questions que nous avons posées au professeur Olivier Schwartz, directeur scientifique de l'Institut Pasteur, à la tête de l’unité virus et immunité.