En 2019, il ne s’agit plus seulement de se donner rendez-vous pour une manif via Facebook, mais de repenser la démocratie à travers des outils numériques. Ces outils, ce sont les civic tech, les « technologies citoyennes ». C’est une galaxie, voire un univers, qui va de la consultation directe, la pétition en ligne à des outils de contrôle de l’action publique, de « lobby citoyen » voire, lorsque les gouvernants tentent de se les approprier, de « civic washing » comme on parle de « green washing ». Que sont ces civic tech ? Peuvent-elles revitaliser l’exercice du pouvoir, ou au contraire la faire basculer dans l’ubérisation de la démocratie.
Décider ensemble. Du 19 au 21 juin prochain, les 150 citoyennes et citoyens tirés au sort pour participer à la Convention citoyenne pour le Climat (CCC) se réuniront une dernière fois pour clore leurs travaux.
Deux points essentiels seront à leur ordre du jour. Le premier sera de finaliser la liste des propositions qu’ils transmettront à l’exécutif, et plus largement aux Françaises et aux Français. Le second sera de choisir par quels processus juridiques ces propositions seront mises en œuvre, entre la voie réglementaire, la voie parlementaire et la voie référendaire. Ces voies ne sont pas exclusives : elles pourraient être mobilisées en parallèle pour transformer les propositions en nouvelles normes juridiques.
Du point de vue des membres de la Convention, chacune de ces voies a des avantages et des inconvénients, sur lesquels nous reviendrons. La décision d’organiser un référendum ne dit cependant rien de la forme de celui-ci ni des questions qui seraient concrètement posées. Graphique 1. « Le marché de la démocratie participative s'est diversifié » Civic Tech : une nouvelle classification. Depuis quelques années, les technologies civiques ont explosé en France.
Dans le contexte électoral que nous connaissons à l’aune du premier tour de la Présidentielle, ces acteurs tentent de sensibiliser les citoyens sur leurs droits et devoirs politiques. Pourtant, ce que nous appelons la « Civic Tech » comprend des initiatives extrêmement différentes et répondant à des enjeux très variés. Dans cet article, je propose une nouvelle typologie des technologies civiques afin de permettre aux citoyens, mais aussi aux décideurs publics, de s’y retrouver dans ce qui peut sembler être un « fourre-tout » indéchiffrable. Je vais commencer par rappeler la distinction entre Civic Tech, Gov Tech et Pol Tech, avant de proposer une nouvelle classification que me semble plus pertinente pour répondre aux réalités politiques actuelles.
Civic Tech, Gov Tech, Pol Tech : un modèle dépassé ? Une première typologie avait été présentée par de nombreux acteurs de la démocratie digitale. 1. 2. 3. 4. Les Civic Tech peuvent-elles s’intégrer dans notre paysage institutionnel ? Depuis plusieurs mois les Civic Tech ont le vent en poupe.
Sous cet anglicisme se cache l’ensemble des outils numériques qui renforcent le lien entre les citoyens et les représentants politiques en permettant la co-construction des décisions publiques, l’ouverture des données gouvernementales et la mobilisation citoyenne sur des enjeux précis. En France, les initiatives Civic Tech sont légions : Assembl, développé par bluenove, DemocracyOS, ou encore LaPrimaire.org font figure de pionnières de l’innovation démocratique. Parallèlement, les pouvoirs publics multiplient les demandes de concertation citoyenne : que l’on songe, par exemple, au budget participatif de la Ville de Paris, qui a mobilisé près de 160 000 personnes, ou encore au débat international sur les villes inclusives, proposé par les villes de Paris et de Medellín et piloté par bluenove grâce à son outil d’intelligence collective en ligne Assembl.
Des institutions peu propices à la co-construction. 10 orientations pour l’avenir des Civic Tech et de la participation citoyenne. La « COP22 de la démocratie », avec l’organisation du 6 au 8 décembre 2016 de l’Open Governement Partenship Summit, s’achève.
Parmi les axes fondateurs d’un gouvernement ouvert, le soutien aux nouvelles formes de participation citoyenne était au cœur du débat. L’essor ces derniers mois, en France, aux Etats-Unis, à Taiwan et dans d’autres pays, d’une myriade de nouveaux acteurs, rassemblés sous la bannière de la « Civic Tech », est une promesse évidente de régénération de la démocratie participative. La Civic Tech regroupe les différentes technologies et innovations au service de la participation citoyenne et de la démocratie ouverte. Pour autant, l’enthousiasme généralisé, suscité par ce mouvement lancé à pleine vitesse, ne doit pas occulter les défis importants à relever « par » et « pour » ces acteurs, ni la responsabilité des acteurs publics. Je propose de mettre en discussion 10 orientations pour l’avenir des Civic Tech et des nouvelles formes de participation citoyenne. Civic tech : un observatoire pour décrypter un marché en plein essor.
Débat. Comportements numériques. Éducation aux médias. Assembl. Société technico technicienne.