Je pense qu’il ne faut pas rejeter ces techniques mais il faut les critiquer, ce qui ne veut pas dire simplement les dénoncer mais les transformer. "Stopcovid" est une application qui pose beaucoup de problèmes, et m’en pose à moi aussi… Quand on veut combattre le côté toxique d’une technologie, il faut commencer par se l’approprier…" Bernard Stiegler. Procès de la raison occidentale moderne. Les 7 niveaux de relation de l’homme à la technologie. Le site NextNature (@nextnature) se consacre régulièrement à démontrer comment notre environnement technologique devient indissociable de la « nature » humaine, et à quel point la distinction entre les deux domaines est aujourd’hui floue.
Dans son essai Pyramid of Technology, Koert Van Mensvoort (@mensvoort), le philosophe qui développe ce concept de « next nature », présente sept étapes par lesquelles une technologie peut devenir partie intégrante de la nature. S’inspirant de Maslow, il décrit cette progression sous la forme d’une pyramide. Autrement dit, les technologies se font de plus en plus rares au fur et à mesure qu’elles sont « naturalisées ». « Au long terme, rien ne distingue une technologie suffisamment avancée de la nature », affirme-t-il, paraphrasant un fameux aphorisme d’Arthur C. Clarke (« toute technologie suffisamment avancée ne peut être distinguée de la magie »). Les 6 lois de Kranzberg sur la technologie. Voici ces lois, dont la plus célèbre est la première : La technologie n’est ni bonne ni mauvaise et elle n’est pas neutre.L’invention est la mère de la nécessité.La technologie vient par paquets, petits et grands.Même si la technologie pourrait bien être un élément primordial dans de nombreuses questions d’intérêt public, les facteurs non techniques l’emportent dans les décisions de politique technologique.Toute l’histoire est pertinente, mais l’histoire de la technologie est la plus pertinente.La technologie est une activité très humaine – et telle est donc l’histoire de la technologie.
Qui était Melvin Kranzberg ? Melvin Kranzberg (1917 – 1995) était un professeur d’histoire qui s’est peu à peu spécialisé dans l’histoire de la technologie. S’émerveiller, le plus sûr chemin pour se définir soi-même ? «Cette chose qu’il faut faire, c’est moi qui dois la faire», Vladimir Jankélévitch.
Parler de «fabrication de soi-même» évoque, dorénavant, moins l’apprentissage des Humanités, que les capacités technologiques d’augmentation de soi-même. Se fabriquer, se réparer, se réactualiser, comme le ferait un ordinateur, n’est plus simplement de l’ordre de la métaphore. Les anciens voulaient devenir un «nom». Les postmodernes veulent devenir un «chiffre».
Non plus la finalité de l’action, mais sa mesure. Achever sa propre forme, semble dire Pic, plus encore qu’achever sa propre matière. Dans le Théétète, c’est presque la définition platonicienne de la philosophie. Trop beau pour être vrai ? Cynthia Fleury a participé à «Nos voies d’espérance. Le nouveau supplice de Tantale. Tout le monde connaît le mythe, mais qui connaît sa réalité ?
Tantale est plongé à mi-buste dans un fleuve, sous les branches d’arbres fruitiers ; se penche-t-il pour boire que l’eau se retire ; étend-il les bras que les fruits se dérobent ; et le voici condamné à mourir de soif au milieu de la source, son désir devenant d’autant plus cuisant qu’il a sans cesse devant lui la promesse de la fraîcheur. Pourquoi une telle condamnation ? Parce qu’il a donné à manger aux dieux son propre fils, Pelops… Au lieu d’accueillir la naissance humaine, il a brigué une faveur surhumaine, mais c’était oublier que les vrais dieux du ciel sont les garants de l’ordre terrestre, et que la démesure qui prétend approcher l’Olympe fait en vérité sombrer dans le Tartare. Or, étrangement, le supplice de Tantale ressemble aux délices de l’internaute. Toutes choses sont sur son écran, mais aucune n’est réellement présente. Intensité. Pharmakon. Low-tech. Civic Tech. Manipulation 2.0.
Cultes modernes. Économie comportementale. Bien-être psychologique. Sommes-nous gouvernés par les machines ? Qu’est-ce que les algorithmes ? Pour quoi faire ? Il s’agit d’une question qui se situe au cœur de bien des débats actuels.
Pour y voir plus clair, on pourra voir (ou revoir) une émission récente dans le cadre de la programmation de « Ce soir ou jamais » (France 2 du23/10). Par ailleurs sur l’utilisation des algorithmes, on pourra se référer à l’excelle Revue « Interstices » publiée par INRIA (1) (2) - Le 23 octobre 2015 sur France 2, les téléspectateurs ont pu voir le magazine hebdomadaire : Ce soir (ou jamais !).
Présenté par Frédéric Taddeï, le thème de la soirée était intitulé: « Amour, culture, information, santé, travail… Sommes-nous gouvernés par les machines »? Frédéric Taddéï avait invité : Gilles Babinet, ambassadeur numérique auprès de la Commission européenne. Daniela Cerqui, anthropologue Isabelle Sorente, écrivain, auteur de « La faille » et de « Addiction générale ». Dominique Cardon, sociologue, auteur de « A quoi rêvent les algorithmes ».
Eric Sadin, philosophe, auteur de « La vie algorithmique ». De la méthode. Sommes nous gouvernés par les machines [ TV : Ce soir ou jamais (2015) ]