Oléoducs et gazoducs : catalyseurs d’enjeux de pouvoir sur des territoires dans l’Ouest canadien. 1Le projet d’extension de l’oléoduc TransMountain, qui relie l’Alberta à Vancouver en Colombie-Britannique, devrait permettre de tripler la capacité de l’oléoduc actuel, en passant de 300 000 à 890 000 barils par jour (cf. carte 1).
Le projet de construction du gazoduc Coastal GasLink (670 km) devrait permettre, quant à lui, d’acheminer le gaz naturel extrait dans le nord-est de la Colombie-Britannique vers un terminal portuaire à l’ouest de la Colombie-Britannique (cf. carte 2). La Bolivie les yeux vers les flots, par Cédric Gouverneur (Le Monde diplomatique, septembre 2015) L’aube se lève sur El Alto, banlieue de La Paz, à 4 000 mètres d’altitude.
Dans le froid matinal, MM. Juan Capiona et Sandro T. (1) font tourner les moteurs de leurs semi-remorques. Nouvelle constitution haïtienne : un levier de développement déterminant. En termes d’instabilité, peu de pays peuvent se mesurer à Haïti.
D’où le consensus de la classe politique locale sur la nécessité de faire évoluer une constitution considérée comme sclérosante. Et ainsi permettre au pays de revenir dans le concert des nations émergentes ? Conçue à l’aune de la dictature duvaliériste, la constitution de 1987 a été pensée pour empêcher tout retour à un régime dictatorial. Parlementariste à souhait, elle est marquée par l’instabilité et l’émiettement des partis politiques, à l’image de la Quatrième République en France.
Face à la paralysie institutionnelle, la classe politique et l’intelligentsia du pays sont unanimes sur la nécessité de modifier une loi fondamentale rigide et peu adaptée au contexte national. Quelle politique étrangère pour les Etats-Unis de Joe Biden. Comparativement à Donald Trump, Joe Biden maitrise avec aisance les rouages de la géopolitique.
Son parcours politique à la présidence de la commission des Affaires étrangères du Sénat lui a en effet donné l’occasion de s’y intéresser de près. Homme de compromis, multilatéraliste, désireux de renouer avec la stratégie de son ancien mentor Barack Obama, il s’apprête donc à rompre avec l’héritage Trump. Un virage à 1800 pour les États-Unis ? Le soft power, un concept taillé pour les États-Unis. À l’heure où bien des dirigeants de la planète usent de leur pouvoir avec force, Joseph Nye aime à rappeler que la puissance est bipolaire : si le « hard power » constitue son versant le plus traditionnel, le « soft power » en est une forme plus originale et plus subtile.
Ce « pouvoir feutré » (G. Chaliand) est un véritable levier de puissance pour une multitude d’acteurs, dont les États-Unis au premier chef. Les États-Unis, premiers sur mer, encore et toujours. Depuis au moins trois quarts de siècle, l’US Navy figure au premier rang des flottes de guerre mondiales.
Elle équivaut au total des 6 marines les plus puissantes au monde, elle dispose de capacités opérationnelles exceptionnelles qui traduisent à la fois une avance technologique confirmée, un effort financier considérable et un réseau diplomatique sans équivalent. La stratégie maritime s’inscrit dans la longue durée : les programmes s’étalent sur des décennies, ce qui impose de raisonner à la fois sur les besoins du présent et d’anticiper, autant que possible, ceux du futur.
Être et durer Évidemment, les versions actuelles, et plus encore leur future évolution, intégreront beaucoup de nouveautés en matière d’armement, de systèmes de navigation ou de propulsion. La démocratie en Amérique latine ou le syndrome de Sisyphe. Depuis leurs Indépendances, les États d’Amérique latine sont tiraillés entre autoritarisme et démocratie.
Le XXe siècle a été caractéristique de ces tensions. Des caudillos aux dictatures, en passant par les expériences populistes et les soulèvements révolutionnaires, l’Amérique latine est devenue un véritable laboratoire pour l’étude des changements de régime. De l’autoritarisme à la démocratie ? Les tentations autoritaires ont souvent englouti les élans démocratiques, comme entre les années 1962 et 1968, durant lesquelles pas moins de onze présidents arrivés au pouvoir légalement ont été renversés par des coups d’État.
Après les dictatures militaires des années 1960-1970, la région connaît une nouvelle poussée démocratique. Malgré la pression exercée par les mouvements populaires, la reconstruction des démocraties se fait essentiellement par le haut, via des pactes politiques entre les élites civiles et militaires. Le développement économique nourrit la stabilité politique. Etats-Unis. La puissance du rêve, le rêve de la puissance. Il est rare que le rêve soit un élément de puissance.
Dans bien des cas il s’avère être une illusion avec ses inévitables relents d’amertume et de déception. Les États-Unis font exception à cette règle, du moins jusqu’à aujourd’hui. Le Président américain: l'homme le plus puissant du monde? Donald Trump ou Joe Biden ?
Les médias se focalisent exclusivement sur la course à la Maison-Blanche en oubliant de mentionner le tiers du Sénat et la totalité de la Chambre des Représentants qui ont été renouvelés le même jour. Et pourtant, l’avenir de l’Amérique et, osons-le, du monde se joue au moins autant au Capitole qu’au 1600 Pennslyvania Avenue. La littérature cherchant à délimiter les contours des pouvoirs présidentiels est immense aux États-Unis.
Les géopolitiques américaines. La géopolitique d’un pays n’est pas seulement guidée par sa géographie.
Devant lui plusieurs voies s’ouvrent qu’il peut explorer ou négliger selon les hommes qui le dirigent. Les changements de majorité politique prennent ainsi une grande importance. Cela sera-t-il le cas après les prochaines élections ? Encore aujourd’hui, les disparités géographiques sont fortes aux États-Unis : un démocrate de Boston a peu en commun avec celui de Géorgie. La Caraïbe, un territoire à géométrie variable - Romain Cruse. L’étymologie du nom donné à cette région est porteuse d’enseignements, elle est le soubassement des multiples perceptions que les habitants de la Caraïbe ont de leur territoire. Le terme lui-même fût inventé par les Européens, et non par les Caribéens. C’est donc un exonyme, c’est-à-dire un nom imposé de « l’extérieur ». Le mot Caraïbe dérive de « Karib », le nom donné par les colons européens à l’un des derniers peuples « premiers » ayant survécu au génocide amérindien, témoin de la disparition quasi complète des trois millions d’habitants pré-colombiens des îles caribéennes.
Sans titre. Hervé Théry est directeur de recherche émérite au CNRS (UMR CREDA) et professeur à l’Universidade de São Paulo (USP-PPGH). (English version) Alors qu’au Brésil les premiers cas de Covid-19 ont été signalés dans les grandes villes, rapportés d’Europe et d’Asie par des touristes ayant les moyens de faire des voyages lointains, l’épidémie a rapidement frappé les quartiers les plus pauvres.
Postulant que la cartographie a une valeur heuristique et explicative, qu’elle ne montre pas de simples co-incidences mais qu’elle peut mettre sur la piste de relations de causalité, les figures qui suivent cherchent à détecter les facteurs qui sont associés à la maladie, et l’on y voit bien que c’est précisément dans les marges qu’elle a fait des ravages. Dans le regroupement le plus poussé, en deux groupes seulement (figure 2), deux situations apparaissent.
Sans titre. L’agriculture et l’agroalimentaire sont depuis très longtemps des piliers de l’économie brésilienne. Le pays continue à miser fortement sur ce secteur pour renforcer son développement et conquérir toujours plus de marchés à l’international. Qualifié de « ferme du monde », il dispose de nombreux atouts mais certains défis peuvent potentiellement fragiliser sa compétitivité. Depuis dix ans, l’agriculture compte pour environ 4,5 % du PIB brésilien. En ajoutant la contribution de ce secteur à celle de l’industrie agroalimentaire, c’est près d’un quart de l’économie qui en dépend en 2017. Un chiffre en progression constante depuis une décennie. Les chiffres de la performance Le Brésil est le premier producteur et exportateur mondial en sucre, jus d’orange et café, le second en éthanol et viande bovine. À partir des années 1960, la graine de soja, tirée par une demande mondiale en forte hausse, s’implante massivement dans le Sud-Est et le Centre-Est.
Sans titre. Accablé de stéréotypes peu flatteurs, ce grand pays d’Amérique latine fait l’objet d’une certaine indifférence de la part de la presse française depuis le dénouement de l’affaire Ingrid Betancourt. Sans titre. Un certain imaginaire, encore assez répandu, tend à associer l’évocation de l’Amérique latine à diverses formes de violence exercées tantôt par des guérilleros barbus (idéalistes et « démocrates ») ; des militaires (forcément méchants) se livrant à des répressions féroces ; des cartels de la drogue colombiens ou des entités hybrides mexicaines, etc., sans oublier la criminalité (jamais vraiment « pure ») dans les favelas brésiliennes ou celle des maras centroaméricaines. Ce tableau bigarré, où se confondent des réalités très différentes, donne l’impression d’une aire culturelle particulièrement violente ; représentation que l’on peut nuancer en se rappelant qu’au moins depuis le xviiie siècle les révolutions sanglantes, les grandes guerres, les répressions de masse et les génocides, voire les révolutions culturelles meurtrières, se sont déroulées hors de l’Amérique latine.
A lire aussi: Mexique. La guerre civile au quotidien Quelques manifestations du terrorisme international. Sans titre. Brésil : diversité, inégalités, insécurité. Sans titre. Sans titre. Sans titre. À la suite du lancement réussi le 22 avril dernier du premier satellite militaire iranien, les tensions entre l’Iran et les États-Unis se sont accentuées, au risque de provoquer une crise dans le golfe Persique. En effet, les États-Unis reprochent à l’Iran de vouloir concevoir des missiles longue portée pouvant transporter des armes nucléaires. Ce nouvel épisode fait suite à une série d’actions provocatrices entre les États-Unis et la République islamique d’Iran, en rivalité continue depuis l’été 2018 après que Trump a retiré son pays de l’accord sur le nucléaire iranien et rétabli les sanctions économiques américaines envers l’Iran. En septembre 2019, une attaque par des drones contre des installations pétrolières saoudiennes était imputée à Téhéran par les États-Unis.
Sans titre. Sans titre. Depuis quelques années, en réponse à chaque « crise » qui les affecte – attentats, narcotrafic, afflux de réfugiés, récession économique –, les États érigent leurs frontières en boucliers protecteurs. Sans titre. Mal connue et peu étudiée sérieusement, la Bolivie a récemment suscité quelque intérêt médiatique international à l’occasion de la chute d’Evo Morales le 10 novembre 2019. Sans titre. La crise politique vécue au Chili depuis octobre dernier a été qualifiée « d’explosion sociale » par les médias. Sans titre. Sans titre. Sans titre. Sans titre. Sans titre. Sans titre. Venezuela : bientôt la première crise migratoire mondiale. Au Chili, changer la Constitution pour repenser l’accès aux ressources ? En Bolivie, un coup d’État trop facile, par Renaud Lambert (Le Monde diplomatique, décembre 2019) Feux de forêt en Amazonie : pourquoi ?
Mexique, vers la fin de l’ultraviolence ? Petit précis de déstabilisation en Bolivie, par Hernando Calvo Ospina (Le Monde diplomatique, juin 2010) La Bolivie après Evo Morales. Comprendre une situation géopolitique instable. Les maras, maîtres de l’Amérique centrale ? Les projets de corridors interocéaniques en Amérique centrale. Au Chili, les héritages de la dictature au cœur de la colère populaire. La frontière Suriname – Guyane française : géopolitique d’un tracé qui reste à fixer. Corruption, trafic, violence, criminalité : quel impact sur le Brésil et ses entreprises ? Brésil : un pays qui ploie sous la criminalité. Brésil, enquête sur la dictature. Match démographique : Uruguay-Paraguay, par Fanny Privat (Le Monde diplomatique, octobre 2019)
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