Avons-nous encore besoin de l’ONU? 1.
L’ONU est-elle encore pertinente? Si l’ONU n’existait pas, il faudrait l’inventer, croit Alistair Edgar, professeur adjoint à l’Université Wilfrid Laurier et à la Balsillie School of International Affairs, à Waterloo. Que ferions-nous sans l’ONU? Les problèmes auxquels le monde fait face ne peuvent être réglés par les États individuellement. Pour affronter des menaces mondiales telles que le terrorisme, les guerres ou une pandémie, on se doit d'agir de façon multilatérale, affirme celui qui a été directeur du Conseil académique pour le système des Nations unies (ACUNS). Il existe bien d’autres organisations regroupant plusieurs États, comme le G7, l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) ou l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), mais seule l’ONU, qui rassemble 193 États, soit presque tous les États du monde, est vraiment universelle.
Photo : Reuters / Brendan McDermid La Charte des Nations unies a été élaborée à San Francisco au printemps 1945. - La Presse+ Comme chaque année au mois de septembre, l’Assemblée générale des Nations unies (ONU) s’est réunie cette semaine à New York.
Mais l’ambiance n’avait rien de très excitant. COVID-19 oblige, les Trump, Macron, Poutine ou Xi ont brillé par leur absence, se contentant de vidéos préenregistrées, tandis que les États-Unis imposaient unilatéralement de nouvelles sanctions à l’Iran. Bien triste façon de célébrer le 75e anniversaire de cette institution fondée au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, que certains considèrent aujourd’hui comme obsolète. L’ONU a-t-elle encore sa raison d’être ? Nous avons posé la question à la diplomate québécoise Louise Fréchette, ancienne vice-secrétaire générale de l’ONU, et au journaliste français Romuald Sciora, coauteur du livre Qui veut la mort de l’ONU ? Vous êtes médecin. Romuald Sciora : Personne en fin de vie. Faut-il supprimer l'ONU ? - Je réponds à vos questions. De l’utilité de l’ONU, crise après crise. ONU: plusieurs pays réclament une réforme urgente du Conseil de sécurité. Plusieurs pays ont réclamé à nouveau vendredi une réforme urgente du Conseil de sécurité des Nations unies, dont la composition et le fonctionnement restent hérités de la Seconde Guerre mondiale, lors de l'Assemblée générale annuelle de l'ONU.
Ce sujet, véritable serpent de mer, fait du surplace depuis des années. Le Conseil de sécurité comprend 15 membres, dont cinq permanents dotés d'un droit de veto - États-Unis, Russie, Chine, France, Grande-Bretagne - et 10 membres non permanents en rotation pour des périodes de deux ans. Pour maintenir la sécurité internationale, le Conseil peut imposer des sanctions et autoriser un recours à la force. Ses décisions s'imposent aux 193 membres de l'ONU. Pour être adoptées, ses résolutions doivent être approuvées par au moins neuf membres du Conseil de sécurité et ne pas faire l'objet d'un veto.
La plus haute instance de l'ONU «ne reflète pas l'évolution de la réalité mondiale», ont-ils souligné dans un communiqué. Assemblée générale: la question du droit de veto reste le principal obstacle au consensus sur la réforme du Conseil de sécurité. Assemblée générale Soixante-quatrième session 45e et 46e séances plénières – matin et après-midi Privilège anachronique et discriminatoire, péché originel de la Charte et même violation de la démocratie que les Nations Unies s’efforcent de promouvoir au niveau international, le droit de veto a été massivement attaqué aujourd’hui par les délégations de l’Assemblée générale, qui ont souligné, lors de la conclusion du débat sur la représentation équitable au sein du Conseil de sécurité et l’examen du rapport de cet organe, que cette question demeurait le principal point d’achoppement empêchant la réforme du Conseil de sécurité depuis 15 ans.
Les États Membres doivent entamer « dès que possible » la quatrième phase des négociations intergouvernementales sur la réforme du Conseil, sous la Présidence du Représentant permanent de l’Afghanistan, Zahir Tanin. L’Assemblée générale reprendra ses travaux lundi 16 novembre, à 10 heures, avec un débat sur la restitution des biens culturels. M. M. M. Peut-on réformer l'ONU ? - Un monde en docs (10/12/2016) Sans titre. Blocage, renouveau ou renouveau, blocage, comme on voudra.
Le Conseil de sécurité a, dès sa naissance, connu cette alternative, ces alternances entre stop and go. La situation actuelle, liée à la crise iraquienne n’a rien d’inusité. Elle n’est même pas réellement nouvelle par son origine. La mise à l’écart du Conseil caractérise ainsi depuis longtemps l’attitude des États-Unis à l’égard du conflit israélo-palestinien. Ce qui est nouveau, c’est plutôt l’ampleur, la visibilité et la durée de l’opposition entre États-Unis et Royaume-Uni d’un côté, France et Allemagne de l’autre. Dépassons toutefois cette conjoncture pour situer le Conseil dans une perspective historique, politique et institutionnelle plus large. Dans cette galaxie, le Conseil apparaît comme un organe singulier, voire unique. Sans titre.