A Paris, le collège au défi de la mixité sociale. Coysevox, Berlioz, Bergson, Pailleron, Curie, Philipe : ils sont six collèges – sur les 174 que compte la capitale – à s’être laissé tenter par un nouveau mode d’affectation dans les 18e et 19e arrondissements.
Et trois mille élèves (un millier d’entrants en 6e à chaque rentrée des classes) à avoir joué le jeu, en acceptant de sortir de la traditionnelle logique de sectorisation dans le secondaire (la carte scolaire) pour suivre une autre voie, expérimentale. Cette dernière porte un nom un peu technique : celui de « secteur multicollège ». Article réservé à nos abonnés Lire aussi « Tout sauf mon collège de secteur » : les stratégies d’évitement de la carte scolaire Pour quels résultats en matière de mixité ? « Malgré mon bac +5, je suis payée au smic » : pour les jeunes diplômés, la crainte du déclassement. Une mosaïque de visages apparaît sur l’écran de l’ordinateur.
Ce lundi d’hiver, ils sont 11 participants à rejoindre l’atelier virtuel de l’Association pour l’emploi des cadres (APEC) animé par la consultante Florence Sequalino. Tous ont obtenu leur diplôme en 2020 et cherchent maintenant un premier emploi… en pleine tempête économique due à la crise sanitaire. « Il y a très peu d’offres, et quand il y en a, souvent les recruteurs demandent au moins cinq ans d’expérience », s’agace Julie, une participante.
Les filles, toujours minoritaires dans les écoles d’ingénieurs. La part d’étudiantes dans les grandes écoles d’ingénieurs n’a pas progressé en dix ans, d’après une étude de l’Institut des politiques publiques (IPP), laboratoire de l’Ecole d’économie de Paris, publiée mardi 19 janvier, et qui analyse les origines des étudiants de 234 grandes écoles.
Dans les grandes écoles, la diversité sociale n’a pas progressé en dix ans. Des initiatives, des discours, mais peu de changements. Le chemin vers la diversité sociale des grandes écoles françaises est encore long. Il l’est même plus que prévu. Des chercheurs de l’Institut des politiques publiques (IPP), un laboratoire de l’Ecole d’économie de Paris, ont conduit une étude inédite sur l’évolution du recrutement des étudiants en grandes écoles (écoles d’ingénieurs, de commerce, instituts d’études politiques et écoles normales supérieures). Théâtre, danse, musique : quand les anciens de Normale-Sup brûlent les planches. On peut être normalien, avoir été reçu premier à l’agrégation d’anglais (en 2004), être passé par Harvard, et proposer une expérience performative déroutante à prendre au pied de la lettre : Je viens chanter chez toi toute nue en échange d’un repas.
Le/la comédien.ne Vanasay Khamphommala, longs cheveux noirs, corps émacié, qui proposait cet été aux déconfinés de débarquer chez eux avec son ukulélé, a un parcours tout ce qu’il y a de plus classique. Sauf peut-être le sujet de sa thèse de DEA : « L’érotisme anal dans les comédies de Shakespeare ». Après avoir enseigné à l’université, il/elle a compris que sa vie était sur scène. Sans parler de la musique – Agnès Gayraud (La Féline), Sébastien Wolf (Feu ! Dossier documentaire. Données essentielles. Le déclassement, fantasme ou réalité ? La mobilité sociale est-elle vraiment en panne ?
Ou bien est-ce la morosité ambiante qui nous empêche de voir que ça ne va pas si mal ? Les tenants de deux thèses s’opposent dans un débat animé. Ecole : la faillite de l'élitisme républicain. S'appuyant sur des enquêtes internationales, les sociologues Christian Baudelot et Roger Establet avaient montré récemment le formidable gâchis que représente un système scolaire, tout entier bâti autour de la sélection par l'échec de la petite élite qui accèdera aux grandes écoles.
Trop et trop tôt sélective, injuste et inefficace, l'école française doit redéfinir un véritable tronc commun pour mettre fin à cette dérive. Depuis les chocs pétroliers des années 1970, tous les parents sont devenus, sans le savoir, des adeptes de la théorie du capital humain. Quel que soit leur milieu social, ils savent par expérience que, sur le marché du travail, le diplôme compte, que l'échec scolaire conduit à des impasses et que certaines orientations précoces sont des voies de garage qui se paient un jour au prix fort.
Sans refuser que l'école forme à la culture ou au civisme, les parents entendent d'abord qu'elle prépare convenablement au monde du travail. Pourquoi l'école française est-elle si inégalitaire ? L'école française affiche de grands écarts de résultats entre les élèves et une performance globale médiocre.
En outre, le milieu social y pèse lourdement sur le destin des enfants. Sur les 81 élèves entrés à l'Ecole nationale d'administration (ENA) en 2009, seuls quatre avaient un parent ouvrier. Comparaison des analyses de Boudon et Bourdieu pour expliquer les inégalités scolaires. Comparraison des analyses de Boudon et Bourdieu pour expliquer les inégalités scolaires. Chapitre 6 quelle est l'action de l'école sur les destins individuels et sur l'évolution de la société ?
Famille et inégalités scolaires. Activité 32- Comment expliquer la persistance des inégalités scolaires?