Priorité à la parole. Les élèves reviendront certainement avec des sentiments mêlant inquiétudes liées aux mesures barrières et joie de se revoir et de retrouver leurs amitiés.
Il sera certainement nécessaire d’ouvrir des espaces de parole pour prendre en compte ces émotions mêlées, en s’assurant de leur tenir des discours d’adultes. Il ne faudra ni cacher les choses, ni minimiser l’événement, ni le dramatiser. Le parler vrai semble une nécessité absolue. Ils devront cependant être convaincus d’avoir en face d’eux des adultes qui feront le maximum pour que les choses se passent bien, et qu’ils ont leur part à prendre là-dedans. Certains enfants ne seront quasiment pas sortis pendant plusieurs semaines. La parole L’accueil de la parole ne pourra pas être injonctif. On se trompera assurément de priorité si on parle du retard pris dans les programmes scolaires. Les enseignants vont peut-être servir de soupape, de réceptacle à des douleurs visibles ou invisibles.
Un retour potentiellement anxiogène Et le deuil ? Blanquer loupe la crise. « Jean-Michel Blanquer, un ministre en galère », « Blanquer, le crash-test », « les couacs de la gestion de crise » : les articles se succèdent ces derniers temps pour pointer les difficultés du ministre de l’EN à gérer pour l’école la crise déclenchée par le coronavirus.
Au sein même de la macronie, le chouchou de Brigitte Macron est secoué et recadré plusieurs fois : « L’Elysée et Matignon trouvent qu’il n’est pas précis et lui reprochent de trop parler, en ouvrant des portes qu’il n’a pas à ouvrir », « Blanquer fait ses arbitrages alors que les annonces ne sont pas validées », « il a merdé », « il parle pour le plaisir d’exister », les confidences des cabinets ministériels tapent fort, et pas toujours off, comme lorsque le directeur de cabinet du premier ministre déplore dans le Figaro les « déclarations hasardeuses » de JMB. Voici une petite sélection des déclarations qui ont marqué le monde éducatif, à divers titres, depuis le début de cette crise.
C’est la dernière perle en date. Continuité pédagogique - Réouverture des écoles. Une pédagogie coopérative sans contact ? Les conditions de reprise de l’école sont en lien avec un protocole sanitaire évidemment très strict.
Pour autant, les enfants qui seront en classe restent des enfants, avec leur potentiel de vie, leur curiosité naturelle et leur élan vers les échanges avec des copains et des copines. C’est pour cela qu’organiser de la coopération est judicieux, autant pour « faire groupe » que pour être en rapport avec des savoirs. Cet article présente ce qui semble possible pour tous. En raison de la crise sanitaire qui nous touche et a des influences importantes sur l’organisation de l’école, la distanciation physique nécessaire entre les élèves modifie les conditions d’exercice de la coopération. Avec la continuité pédagogique, les élèves sont moins présents pour faire groupe, ou alors de manière réduite par l’intermédiaire des classes virtuelles, des tchats ou autres fils de discussions, pas toujours en présence d’adultes.
Réouverture des écoles : les mesures préconisées sont « inhumaines » Tarn, correspondance Il y a quinze jours, une directrice de maternelle du Tarn-et-Garonne a été démarchée par une entreprise proposant, pour l’école à l’heure du Covid-19, des cloisons en carton à clipser aux tables pour séparer les enfants dans des box.
L’idée lui a paru délirante, elle en a ri. « Vous vous rendez compte ? On nous propose de mettre nos élèves dans des boites en carton maintenant ! » Entre-temps, le personnel enseignant a découvert le protocole sanitaire de l’Éducation nationale régissant la reprise des petites classes à partir du 11 mai. Quel retour à l’école suite au confinement? Entretien avec Serge Tisseron - enfants. Deuxième volet de notre entretien avec le psychiatre Serge Tisseron, fondateur de l’association 3-6-9-12, sur le thème du retour à l’école post-confinement.
Comment recréer du lien avec les élèves ? Comment réapprendre le vivre ensemble et éviter les traumatismes liés à ce que chacun a vécu individuellement ? La rentrée à l’école sera progressive. Comment voyez-vous le retour en classe ? Il est important de faire parler les enfants de ce qu’ils ont vécu. Ils vont se retrouver d’abord dans l’enthousiasme, puis se sentir ensuite tout bizarres. La première chose à faire va être de leur dire : « On se retrouve ensemble après cette période très très difficile, pour vos parents, pour vous, pour nous les enseignants.
Alors comment réapprendre à vivre ensemble ? En prenant le temps de parler de ce qu’on a vécu pendant le confinement. . « Peut-être qu’il y en a parmi vous qui ont découvert de nouvelles activités, des nouveaux dessins animés, des jeux sur internet ? En la leur donnant !