La jeunesse, obsession d’Emmanuel Macron. Ce 14 avril 2005 sur TF1, Jacques Chirac tente le tout pour le tout.
Il lui faut convaincre une jeunesse angoissée de voter oui à la nouvelle Constitution européenne. Le président pense disposer d’un capital sympathie auprès des moins de 30 ans. Mais soudain, devant Julie, Alexandra, Maxime… le chef de l’Etat conclut son propos, impuissant : « Je ne vous comprends pas, cela me fait de la peine. » Quelques semaines plus tard, le non au référendum l’emporte. Emmanuel Macron redoute-t-il de vivre, lui aussi, ce moment de vertige où le chef de l’Etat perd le pouls de la société, auprès de ceux qui incarnent l’avenir du pays ?
De déplacements dans les quartiers difficiles de banlieue parisienne en interviews sur des médias comme Brut, par le défi lancé au duo de youtubeurs, McFly et Carlito, pour inciter les jeunes générations à respecter les gestes barrières, le président a fait de la jeunesse une priorité. Réforme de la justice : les grandes lignes du projet de loi d’Eric Dupond-Moretti. Le Monde a eu accès à l’avant-projet de loi « pour la confiance dans l’institution judiciaire ».
Le texte est encore susceptible de subir quelques modifications ou ajouts d’ici à son envoi dans huit jours au Conseil d’Etat pour avis, et sa présentation en conseil des ministres mi-avril. Une partie de ce texte reprend les conclusions du rapport remis à la mi-février par Dominique Mattei, ancien bâtonnier de Marseille, sur des sujets auxquels tient le ministre de la justice, Eric Dupond-Moretti, comme l’encadrement des enquêtes préliminaires et une meilleure protection du secret professionnel des avocats. L’ENA s’apprête à bouleverser ses concours d’entrée.
Patrick Gérard continue, obstinément, à réformer l’Ecole nationale d’administration (ENA).
Après la scolarité, fin 2019, puis le classement de sortie, fin 2020, le directeur de l’ENA, à Strasbourg, s’attaque aux concours d’entrée. Selon nos informations, il devrait proposer au conseil d’administration, le 17 mars, de les faire radicalement évoluer. La décision ne sera cependant prise définitivement qu’en juin. Selon un document préparatoire dont Le Monde a obtenu une copie, il s’agirait d’appliquer aux concours ce que M. « Marie-France Garaud a créé un mythe : celui de l’éminence grise à la française » : les extraits de « La Conseillère », d’Olivier Faye. [Marie-France Garaud a été pendant plus d’une décennie la femme la plus puissante de France.
Proche de Georges Pompidou, elle jettera son dévolu sur Jacques Chirac, prenant en main sa vie publique comme privée, dans le but de le conduire à l’Elysée. Olivier Faye, journaliste au « Monde », raconte, pour la première fois, dans La Conseillère (Fayard), cette figure de l’ombre de la Ve République. Extraits.] Bonnes feuilles. Elle m’a fait asseoir sur le canapé, trop bas pour mes grandes jambes. La Ve République et ses institutions bousculées par la crise du Covid-19. Instruit des secousses de la guerre d’Algérie, puis de celles de Mai 68, Georges Pompidou a consigné un enseignement sur la démocratie française dans son livre Le Nœud gordien (Plon, 1974). « La France est probablement le seul pays au monde où toute crise politique sérieuse pose le problème des institutions », écrit l’ancien président de la République dans ce testament politique inachevé, paru peu après sa mort.
Nous y revoilà. L’épidémie de Covid-19 frappe la planète depuis un an, et les dirigeants français s’interrogent : la Ve République peut-elle survivre à cette tempête ? Le doit-elle, même ? Chloé Morin : « Le populisme n’est que le symptôme de notre malaise démocratique » Experte associée à la Fondation Jean-Jaurès, Chloé Morin vient de publier Le Populisme au secours de la démocratie ?
, chez Gallimard (collection « Le débat », 176 pages, 12,50 euros) La crise sanitaire met-elle, selon vous, en lumière les limites de la Ve République ? Cette crise a rendu saillants de nombreux dysfonctionnements, tant sur le plan administratif que politique. La multiplication des règles tatillonnes, parfois inapplicables, a révélé la déconnexion des élites par rapport au terrain. Le recours à des cabinets de conseil extérieurs a souligné combien certaines compétences essentielles avaient disparu au sein même de l’Etat. Article réservé à nos abonnés Lire aussi La Ve République et ses institutions bousculées par la crise du Covid-19 Le quinquennat a-t-il été une erreur ? Mathématiques : la France, dernière élève des pays développés. Ce n’est plus une surprise, et depuis longtemps : les élèves français n’ont pas la bosse des maths.
Loi « sécurité globale » : la majorité détricote l’arsenal disciplinaire en prison pour satisfaire les policiers. Un article de loi peut en cacher un autre.
Derrière l’article 24 de la proposition de loi « sécurité globale » qui a mobilisé l’attention en raison des craintes qu’il suscite – ne plus pouvoir filmer la violence de certains policiers –, l’article 23, répondant, lui aussi, à une demande des syndicats de policiers, vient détricoter le droit pénitentiaire. Voté peu après 2 heures du matin dans la nuit du vendredi 20 au samedi 21 novembre à l’Assemblée nationale, il exclut du bénéfice des crédits de réduction de peine les auteurs d’infractions contre un membre des forces de sécurité intérieure, un élu ou un pompier. Lire aussi Loi « sécurité globale » : 133 000 manifestants, selon le ministère de l’intérieur ; 500 000, selon les organisateurs Jusqu’ici, seuls les terroristes avaient été privés des crédits de réduction de peine.
Pourquoi le président turc, Recep Tayyip Erdogan, attaque violemment Emmanuel Macron. Insulter le président français, Emmanuel Macron, est décidément la nouvelle marotte du président turc, Recep Tayyip Erdogan, actuellement en tournée dans les provinces du centre et de l’est de la Turquie pour rehausser son prestige.
Dimanche 25 octobre, dans un discours prononcé à Malatya, dans l’est du pays, M. Erdogan s’en est pris une nouvelle fois à son homologue français, qu’il soupçonne d’avoir un « problème » envers l’islam, et à qui il recommande « de subir des examens médicaux ». Réitérant ses doutes sur la santé mentale d’Emmanuel Macron, il a posé son diagnostic : « Il est obsédé par Erdogan, jour et nuit. » La veille, il avait déjà préconisé « des examens de santé mentale » pour le président français. « Quel est le problème de cette personne qui s’appelle Macron avec les musulmans et l’islam ? A la recherche de l’insaisissable macronisme. C’était le 13 avril.
Ce soir-là, pour la troisième fois depuis le début de l’épidémie de Covid-19, Emmanuel Macron s’adressait aux Français depuis l’Elysée. Face à 36 millions de téléspectateurs confinés – un record d’audience absolu pour une allocution présidentielle –, le chef de l’Etat déclara notamment ceci : « Nous sommes à un moment de vérité qui impose plus d’ambition et plus d’audace. Un moment de refondation. (…) Ne cherchons pas tout de suite à y trouver la confirmation de ce en quoi nous avions toujours cru. « Les flics sont censés lutter contre la violence, en pratique, ils en sont souvent un avant-poste » Bonnes feuilles. « T’as fait quoi, là ? » Toto [tous les noms et surnoms ont été modifés] attrape le type et le plaque contre l’Abribus.
Un collectif de maires s’engage à appliquer les propositions de la convention citoyenne sur le climat. Tribune. La première convention citoyenne française a travaillé pendant neuf mois sur le climat et la justice sociale. Elle vient de nous proposer une feuille de route afin que nous tenions nos engagements internationaux.
Une grande partie des solutions à la crise climatique se trouve dans nos communes, et les maires seront donc en première ligne pour s’engager avec leurs habitants dans cette grande transformation que nous devons opérer. Chacun doit prendre sa part. Municipales 2020 : une vague verte historique déferle sur les grandes villes françaises. C’est une bascule historique. Europe Ecologie-Les Verts (EELV) n’est plus le même parti après le second tour des élections municipales, le 28 juin. Petite structure de quatre salariés, sans députés à l’Assemblée nationale, EELV a ravi plusieurs grandes villes, devenant ainsi une force majeure de l’opposition au président de la République Emmanuel Macron.
Les écologistes gagnent – seuls ou à la tête de coalitions – des communes comme Lyon, Bordeaux, Strasbourg, Poitiers, Besançon, Annecy ou encore Colombes (Hauts-de-Seine). « L’Etat a tenu » : Emmanuel Macron s’offre un satisfecit sur sa gestion de crise. Ce n’est pas encore les « jours heureux », mais ça commence à y ressembler. Macron en chef, Merkel en arbitre : pourquoi la France et l’Allemagne ont abordé la crise sanitaire de façon opposée. Sombre tableau que celui donné de la France, ces temps-ci, par la presse allemande. « Le coronavirus met le système de santé français en état d’alerte.
Comment en est-on arrivé là dans un pays qui met tant d’argent dans ce secteur ? », s’interrogeait, le 1er avril, la Frankfurter Allgemeine Zeitung, de sensibilité libérale-conservatrice. A gauche, la tonalité est la même. « La crise du coronavirus a eu pour première conséquence le discrédit de l’Etat français, écrivait le quotidien berlinois Tageszeitung, le 2 mai. De même que la France s’était imaginée en sécurité derrière la ligne Maginot avant la seconde guerre mondiale, la majorité de ses citoyens a été éduquée en croyant à un pouvoir central protecteur. L’illusion est tombée. Article réservé à nos abonnés Lire aussi Jens Spahn : « Pourquoi l’Allemagne surmonte relativement bien cette crise » Sur la situation politique, le constat est tout aussi sombre.
« Macron et Philippe n’arrêtent pas de se désavouer l’un l’autre » : le couple exécutif à l’épreuve de la crise due au coronavirus. En France, une crise qui risque de profiter aux extrêmes. Si sa gestion initiale peut être critiquée, Emmanuel Macron a depuis rectifié le tir, écrit le journaliste politique John Lichfield. Pourtant, rien n’y fait : sur les réseaux sociaux, les populistes se déchaînent. Le Covid-19 est à l’origine de décisions politiques plus aléatoires que le virus lui-même.
À long terme, elles risquent d’ailleurs de se révéler plus néfastes. En France, les réactions bien intentionnées mais parfois confuses du président Emmanuel Macron et de son gouvernement sont la cible d’attaques populistes. La désinformation et les théories du complot fleurissent sur les réseaux sociaux. Beaucoup espéraient que la pandémie sonnerait le glas du populisme et torpillerait la réputation des politiciens qui diffusent de fausses informations sous couvert de dénoncer les élites.
Le risque de colère et de peur Les déclarations contradictoires et autosatisfaites du président Donald Trump n’ont pas empêché sa cote de popularité de progresser. Théories du complot Une “sombre farce” Covid-19, ce que cache la rhétorique guerrière. Coronavirus : les errements gouvernementaux depuis 2014 dans la gestion des masques. En visite, mardi 31 mars, dans une fabrique de masques près d’Angers, Emmanuel Macron a déclaré : « Ma priorité est de produire des masques pour les soignants, dans le médico-social et dans le social.
Il faut que jamais les personnels soignants qui sont en contact ne manquent de masques. C’est ma priorité. Quand nous aurons touché les commandes de masques, quand nous aurons augmenté notre capacité de production de masques FFP2, nous pourrons étudier comment équiper tous les personnels soignants et ensuite peut-être l’élargir à d’autres métiers. (…) Progressivement, on élargira, parce qu’il y a bien sûr une forte demande. » En écoutant le chef de l’Etat, de nombreux Français ont dû se poser deux questions très simples. Mais pourquoi diable ne produisons-nous pas nous-mêmes nos propres masques ? Article réservé à nos abonnés Lire aussi 600 millions de masques : l’objectif du « pont aérien » en préparation entre la Chine et la France En préambule, il est écrit: Coronavirus : l’impossible communication de crise d’Emmanuel Macron. Récit d’une folle campagne municipale perturbée par le coronavirus et le 49.3.
Réforme des retraites : les interrogations soulevées par l’étude d’impact du gouvernement. Destitution de Trump : visualisez la chronologie et les personnages-clés pour comprendre l’affaire. L’administration se convertit aux sciences comportementales.