Nicolas Hulot et Frédéric Lenoir : « Il faut absolument sortir de cette logique absurde de croissance infinie dans un monde fini » Ils ont en commun d’avoir été des hommes de médias – la télévision pour Nicolas Hulot et son émission Ushuaïa, la presse écrite pour Frédéric Lenoir, ancien directeur de la rédaction du Monde des religions.
Un autre point commun les rapproche : leur amour de la nature et leur engagement au service du bien commun, qu’ils défendent en particulier au sein de la Fondation Nicolas Hulot pour l’ancien ministre de la transition écologique et solidaire, et de la Fondation SEVE (Savoir être et vivre ensemble) pour le philosophe. Le petit éden breton d’un couple franco-britannique.
Sa main plonge dans les eaux grouillantes de vie du petit bassin installé dans un coin de la pelouse.
Toujours le même émerveillement devant le cycle de la nature. « Ne prenons plus les plantations d’arbres pour des forêts » Tribune.
Le souci écologique à la source d’une révolution intellectuelle française. Le tournant écopolitique de la pensée française. Cohabiter avec tous les vivants. Tamara Giles-Vernick est anthropologue à l’Institut Pasteur.
Spécialiste de l’émergence des maladies infectieuses, elle cherche à comprendre comment les agents microbiens circulent d’une espèce à l’autre – comment apparaissent les zoonoses, dont la pandémie de coronavirus constitue un dramatique exemple. Une recherche aux interstices de l’ethno-histoire et de l’anthropologie médicale, dont les participants sont à la fois des humains et des animaux, et qui a souvent pour décor des zones de transition écologique – par exemple, entre savane et forêt. L’anthropologue Frédéric Keck, lui aussi, étudie la manière dont nos relations avec les non-humains transforment les politiques de santé. Article réservé à nos abonnés Lire aussi Jane Goodall : « Prenons conscience que la pandémie est liée à notre manque de respect pour le monde naturel » Cohabiter : tel est désormais le mantra d’un nombre croissant de chercheurs.
Protéger la nature, mais comment ? En 1858, le poète et philosophe américain Henry David Thoreau (1817-1862) appelle à créer des parcs nationaux, acte fondateur dans l’émergence de la protection de la nature.
En 2019, le géographe français Estienne Rodary prône « une politique de la connectivité » et affirme que la tentation de préserver des « enclaves de nature » est incompatible, écologiquement et socialement, avec notre époque. C’est qu’entre ces deux dates, notre rapport occidental au monde a considérablement évolué. Et, avec lui, la réflexion sur la manière dont il convient d’en prendre soin. Article réservé à nos abonnés Lire aussi Habiter le monde, nouveaux possibles. Un collectif de maires s’engage à appliquer les propositions de la convention citoyenne sur le climat. Tribune.
La première convention citoyenne française a travaillé pendant neuf mois sur le climat et la justice sociale. Aux origines du désastre écologique. C’est un joli mot : anthropocène, du grec anthropos (« être humain ») et kainos (« nouveau »), il signifie « l’âge de l’homme », et pourrait être riche de promesses.
Dans les faits, il pointe le responsable du désastre écologique en cours. Popularisé en 2000, par le spécialiste de l’atmosphère Paul Josef Crutzen, prix Nobel de chimie 1995, le terme désigne une époque géologique qui a débuté il y a environ deux siècles, lorsque notre espèce est devenue le principal moteur des changements qui affectent la planète. Naissance du sentiment de la nature. Lorsqu’il écrit Les Rêveries du promeneur solitaire, entre 1776 et 1778, Jean-Jacques Rousseau a plus de 60 ans.
Depuis 1762, date à laquelle le Parlement de Paris a condamné son Emile ou De l’éducation et décrété son arrestation, il vit en Suisse, avec le sentiment d’être persécuté par ses pairs. Ses déambulations solitaires dans une nature inviolée provoquent l’exaltation de ses sens. « Brillantes fleurs, émail des prés, ombrages frais, ruisseaux, bosquets, verdure, venez purifier mon imagination salie par tous ces hideux objets. Mon âme morte à tous les grands mouvements ne peut plus s’affecter que par des objets sensibles ; je n’ai plus que des sensations, et ce n’est plus que par elles que la peine ou le plaisir peuvent m’atteindre ici-bas », écrit-il dans la Septième Promenade. On aurait tort, pourtant, de décréter Rousseau amoureux des paysages sauvages parce qu’ennemi des hommes.
Dépasser le dualisme entre nature et culture. « C’est comme si les gens s’étaient rendu compte de la fragilité de nos approvisionnements » : des collectivités locales en quête de « résilience » alimentaire. « Développer une alimentation de qualité, locale, accessible dans toutes les villes et villages de France ».
Le premier ministre, Jean Castex, en a fait, avec le développement des « circuits courts », l’un des axes de sa déclaration de politique générale, prononcée mercredi 15 juillet, devant les députés. Sur le terrain, plusieurs collectivités ont pris les devants. Epiciers ambulants : les VRP du vrac. Les principales propositions de la convention pour le climat passées au crible. La proposition sur l’écocide a été votée à 99 % et, surtout, a été assez développée dans son argumentaire et sa définition.
La présentation d’une proposition de loi, en octobre 2019, « portant reconnaissance du crime d’écocide », et son exposition aux citoyens, a permis aux 150 citoyens tirés au sort de s’en inspirer. S’il existe déjà des procédures, contraventions, délits… sur les questions environnementales, les membres de la convention veulent aller plus loin en définissant le crime d’écocide comme une action causant un dommage écologique grave, une violation des « limites planétaires » qu’ils ont recensées, au nombre de neuf.
Ce concept d'écocide a été mis au point en 2009 et entériné en 2012 par le secrétaire général des Nations unies d’alors, Ban Ki-moon, dans le cadre notamment des Objectifs de développement durable. Laurence Tubiana : « Je crois davantage aux mobilisations citoyennes qu’à un casting gouvernemental » Laurence Tubiana a coprésidé le comité de gouvernance de la convention citoyenne pour le climat, mise en place par Emmanuel Macron, qui a rassemblé 150 citoyens tirés au sort.
Celle qui préside la Fondation européenne pour le climat fut aussi l’ambassadrice chargée des négociations sur le changement climatique pour la conférence sur le climat, la COP21 à Paris en 2015. Vous avez fait savoir que vous ne vouliez pas entrer au gouvernement. Capital N329 Fe vrier 2019 fragment. Cultiver son jardin naturellement après le confinement. La France confinée s’est piquée de jardinage.
Grands jardins, petits bouts de terrain, balcons étroits ou simple rebord de fenêtre… la moindre surface disponible a servi de prétexte pour remettre les mains dans la terre. Cyril Dion : « La crise du Covid-19 peut nous aider à construire le monde d’après »