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Covid-19 : dans la zone euro, l’explosion du chômage n’a pas eu lieu. L’immense vague de chômage annoncée au printemps 2020, lors du premier confinement, n’a pas déferlé.

Covid-19 : dans la zone euro, l’explosion du chômage n’a pas eu lieu

Près d’un an après le début de la pandémie de Covid-19, le taux de chômage dans la zone euro n’est passé « que » de 7,4 % en décembre 2019 à 8,3 % un an plus tard, selon les données publiées, lundi 1er février, par Eurostat, l’agence européenne des statistiques. « Normalement, le chômage et le produit intérieur brut [PIB] sont fortement corrélés. Quand on a vu qu’on parlait d’une chute de 25 % du PIB pour 2020, on a pensé que le chômage allait passer à 15 % au moins », se rappelle Andrew Kenningham, économiste au cabinet de conseil Capital Economics.

Finalement, il n’a progressé que de 1 point, touchant 1,5 million de personnes supplémentaires. « La situation est évidemment inquiétante, mais elle est bien meilleure que pendant la crise de la zone euro », estime M. « Si nous ne mettons pas en place une solidarité entre victimes et gagnants de la pandémie, nous en paierons le prix collectif » Tribune.

« Si nous ne mettons pas en place une solidarité entre victimes et gagnants de la pandémie, nous en paierons le prix collectif »

La pandémie de Covid-19 est en très large partie un choc d’injustice. Ce choc, en effet, n’a pas les mêmes conséquences pour tous. Sans solidarité, certains acteurs économiques ne s’en relèveront pas. Mais d’autres en ont déjà tiré profit. Il faut en prendre conscience. Il est tentant de voir dans la pandémie une sorte d’accélérateur de changement structurel, un point de bascule dans le rôle des technologies numériques dans notre mode de vie. La crise du Covid-19 diffère des autres sur deux points fondamentaux. La chute du produit intérieur brut (PIB) prévue pour 2020 en France est de l’ordre de 10 %. Article réservé à nos abonnés Lire aussi Muhammad Yunus : « La crise du coronavirus nous ouvre des horizons illimités pour tout reprendre à zéro » Elle pourrait représenter une augmentation de 15 % du taux de l’impôt sur les sociétés pour les entreprises dont le chiffre d’affaires est supérieur à 1 milliard d’euros.

« L’annulation de la dette est une manœuvre opportuniste et dangereuse » Tribune.

« L’annulation de la dette est une manœuvre opportuniste et dangereuse »

Pour parodier ce que décrivait l’économiste Jacques Rueff (1896-1978), il y a quelques décennies : heureux sont les gouvernements qui ont trouvé « le merveilleux secret du déficit sans pleurs ». Car comment rêver mieux, en effet, comme l’écrivait cet éminent auteur, que « de donner sans prendre, de prêter sans emprunter et d’acquérir sans payer » ? Soixante ans après Rueff – qui stigmatisait en ces termes les privilèges du dollar –, une nouvelle génération d’économistes propose aujourd’hui d’institutionnaliser la banqueroute en annulant – au moins partiellement – la dette de l’Etat, cette part de la dette qui se trouve entre les mains de la Banque centrale européenne (BCE). Par analogie à la mesure appliquée par le ministre des finances du Directoire Dominique-Vincent Ramel-Nogaret (1760-1829) à la fin du XVIIIe siècle, on pourrait l’appeler la banqueroute du cinquième (ou peut-être même du quart).

« Dans un couple, il est extrêmement important de laisser l’autre respirer » Pierre Zaoui, né en 1968, enseigne la philosophie à l’université Paris-VII-Denis-Diderot.

« Dans un couple, il est extrêmement important de laisser l’autre respirer »

Auteur de La Traversée des catastrophes. Philosophie pour le meilleur et pour le pire (Seuil, 2010), il a publié en juillet « Théorie du couple » dans la Revue du crieur (160 pages, 15 €), analyse philosophique de la relation à deux qu’il prolonge dans un entretien au Monde. Pourquoi l’homme est-il, selon vous, « cet animal qui vit en couple et ne rêve que d’y échapper » ? « C’est désormais dans l’intime que les femmes cherchent leur dignité » Directrice d’études à l’Ecole des hautes études en sciences sociales, Eva Illouz est une sociologue des émotions, qui a notamment publié Les Sentiments du capitalisme (Seuil, 2006) et La Fin de l’amour : enquête sur un désarroi contemporain (Seuil, 416 pages, 22,90 euros).

« C’est désormais dans l’intime que les femmes cherchent leur dignité »

Intellectuelle engagée dans les combats sociaux et politiques de son temps, elle analyse comment l’intime est devenu une question politique. Qu’est-ce que l’intime ? Genre, identités, cancel culture… Le fantasme du péril américain. Les campus américains menacent-ils de faire exploser la société française ?

Genre, identités, cancel culture… Le fantasme du péril américain

Le risque paraît sérieux. « Demander une sorte d’enquête parlementaire sur ce qu’écrivent les universitaires est inédit » : les sciences sociales dans le viseur du politique. Le pouvoir politique peut-il juger de la pertinence de recherches universitaires ?

« Demander une sorte d’enquête parlementaire sur ce qu’écrivent les universitaires est inédit » : les sciences sociales dans le viseur du politique

« Ce sont aussi mes idées que j’affirme » : ces femmes puissantes qui cassent les clichés sur les muscles. « On fait un bras de fer ?

« Ce sont aussi mes idées que j’affirme » : ces femmes puissantes qui cassent les clichés sur les muscles

» En plein dîner de boulot avec des cadres de l’immobilier, la proposition stupéfie Elodie. Cette consultante de 41 ans, longs cheveux châtains, vient d’ôter son gilet, laissant apparaître ses biceps dessinés par dix années de gym, de yoga et de musculation. « Cet homme que je ne connaissais pas voulait se mesurer à moi. J’ai refusé. Il a insisté. ChEEk. Spoiler alert: oui.

ChEEk

Aucune femme n’est jamais décédée d’avoir des cuticules ou des poils sous les bras. Mais aucune n’est décédée non plus d’avoir à lire Proust plutôt que le dernier Camille Laurens. Covid-19 : « Aucune leçon n’a été tirée de la gestion de la crise entre mars et mai » Les sciences humaines et sociales commencent à faire entendre leur voix pour analyser la pandémie de Covid-19.

Covid-19 : « Aucune leçon n’a été tirée de la gestion de la crise entre mars et mai »

Dans un livre stimulant, Covid-19, une crise organisationnelle (Les Presses de Sciences Po, 136 pages, 14 euros), quatre spécialistes des crises et des catastrophes apportent leur lecture originale des événements. Henri Bergeron, Olivier Borraz (directeurs de recherche CNRS au Centre de sociologie des organisations – CSO – de Sciences Po), Patrick Castel (chargé de recherche à la Fondation nationale des sciences politiques au CSO) et François Dedieu (chargé de recherche à l’Inrae) y dévoilent de nombreux dysfonctionnements dans la gestion de crise. Les trois premiers, pour Le Monde, en tirent déjà des enseignements. Thomas Piketty : « Que faire de la dette Covid-19 ? » Chronique. Comment les Etats vont-ils faire face à l’accumulation de dettes engendrées par la crise due au Covid-19 ?

Pour beaucoup, la réponse est entendue : les banques centrales vont prendre sur leur bilan une part croissante des créances, et tout sera réglé. En réalité, les choses sont plus complexes. En France, le long cheminement de l’égalité des chances. Analyse. A l’échelle de ces deux décisions, le chemin de l’égalité des chances s’annonce long. Dans un entretien accordé au Monde, mercredi 7 octobre, Amélie de Montchalin, ministre de la transformation et de la fonction publiques, annonce l’ouverture à partir de 2021 de voies d’accès réservées aux jeunes de condition modeste dans les concours des écoles de la haute fonction publique. Robert Boyer : « Le capitalisme sort considérablement renforcé par cette pandémie » L’économiste Robert Boyer, analyste des évolutions historiques divergentes des capitalismes – il préfère d’ailleurs utiliser ce terme au pluriel – publie, le 1er octobre aux éditions La Découverte, un ouvrage qui fera date, Les Capitalismes à l’épreuve de la pandémie (200 pages, 19 €), où il livre son diagnostic du choc qui ébranle aujourd’hui l’économie mondiale, et de ses devenirs possibles.

Pour qualifier la crise que nous traversons, les économistes oscillent entre « crise sans précédent », « récession la plus grave depuis 1929 », ou encore « troisième crise du siècle » – après celles des subprimes de 2008 et de l’euro en 2010. Qu’en pensez-vous ? On ne peut pas appliquer des mots hérités des crises précédentes à une réalité nouvelle. Le souci écologique à la source d’une révolution intellectuelle française. Le désastre écologique a provoqué un bouleversement idéologique. Peut-être même une révolution intellectuelle. Au cœur d’une vie des idées qui a parfois tendance à ronronner, le souci planétaire crée en tout cas un salutaire appel d’air. Dominique Méda : « Rebâtir notre économie sans contraindre nos concitoyens à passer par la case chômage » Chronique. Le 14 juin dernier, le Président de la République annonçait solennellement : « Il nous faut aussi créer les emplois de demain par la reconstruction écologique qui réconcilie production et climat », promettant de détailler au début du mois de juillet le nouveau chemin proposé.

Entre-temps, les 150 citoyens réunis dans la convention citoyenne pour le climat ont rendu leurs propositions, qui sont autant de précieuses balises. Rédigées dans un langage extrêmement clair, passées au tamis des expériences personnelles de chaque citoyen, et issues d’un savant dosage entre apports des experts et délibérations collectives (l’alchimie en sera analysée par la trentaine de chercheurs observateurs de la convention – dont je fais partie), ces mesures donnent en effet les clés d’une transition écologique concrète combinant relance verte et nouvelles pratiques de sobriété. Baisse de motivation des étudiants, interactions « au point mort » avec les enseignants : le ras-le-bol des cours en ligne.

Thomas Piketty : face à notre passé colonial et esclavagiste, « affronter le racisme, réparer l’histoire » Chronique. Naomi Klein : « Seule une réponse très audacieuse à la crise nous mènera quelque part » « L’annulation de la dette publique détenue par la BCE libérerait les acteurs économiques de la crainte d’une future augmentation d’impôts » Tribune. La dépression économique dans laquelle les économies de la zone euro sont en train de sombrer promet d’être au moins aussi grave que celle des années 1930. La nécessité de recourir aux dépenses publiques pour y parer ne fait pas débat. Dominique Méda : « Les plus forts taux de surmortalité concernent les “travailleurs essentiels” » Michel Aglietta : « La vraie richesse des nations est leur capital public » Coronavirus : consommer dans le monde d’après. « Je tombe d’épuisement pendant qu’il regarde des séries » : le confinement a aggravé les inégalités hommes-femmes.

Le soulagement fut de courte durée. Lorsque, une semaine après le début du confinement, son conjoint ingénieur est passé au chômage partiel, Cécile espérait qu’il l’aide à la maison. « Il en fait un peu plus depuis que nous sommes tous les deux en télétravail, raconte cette mère de deux garçons en maternelle. Le souci de l’autre, un retour de l’éthique du « care » Olivier Klein : « Tous les jours, dans les quartiers, on frôle le point de rupture »

A Clichy-sous-Bois, commune d’un peu moins de 30 000 habitants située en Seine-Saint-Denis, la crise sanitaire liée au Covid-19 creuse chaque jour davantage les inégalités qui minent les quartiers populaires, explique Olivier Klein, maire socialiste de la ville depuis 2011 et président de l’Agence nationale pour la rénovation urbaine. Clichois d’origine qui a grandi dans la cité du Chêne-Pointu, il plaide pour des mesures d’urgence et la mise en place, sur le long terme, de politiques publiques plus ambitieuses. Quelles sont les conséquences du confinement pour les habitants des quartiers populaires ? Pour ceux qui étaient déjà dans la précarité, cette crise sanitaire génère une explosion et une accélération des difficultés. Personne n’avait mesuré l’ampleur de l’impact. Edgar Morin : « Cette crise nous pousse à nous interroger sur notre mode de vie, sur nos vrais besoins masqués dans les aliénations du quotidien »

« Le confinement est quelque chose d’assez douloureux pour les jeunes adultes » Thomas Piketty : « L’urgence absolue est de prendre la mesure de la crise en cours et de tout faire pour éviter le pire » Barbara Stiegler : « La crise due au coronavirus reflète la vision néolibérale de la santé publique » Ecole à distance, semaine 2 : « Je ne crois pas que j’y arriverai » Les sondages sont-ils fiables ? Les militantes féministes galvanisées après le César attribué à Polanski. L’anxiété de performance, souffrance psychique des premiers de la classe. Réforme des retraites : des députés LRM réclament des réponses sur le coût. « Oui, on peut critiquer l’islam : sa théologie l’autorise, et avec une audace insoupçonnée »

Ce que les émojis disent de vous. Sexualité(s) : quel programme pour les années 2020 ? Comment Parcoursup a transformé l’accès à l’enseignement supérieur. Thomas Piketty : « Après le déni climatique, le déni inégalitaire » Hugo Micheron : « Les djihadistes sont à l’aise dans l’enclavement territorial et communautaire » Esther Duflo : « Plus on aide les gens, plus ils sont aptes à sortir de la trappe à pauvreté » Etre ensemble sans se confondre. Martin Scorsese: I Said Marvel Movies Aren’t Cinema. Let Me Explain. « Black Friday » : l’Assemblée vote une mesure symbolique pour lutter contre les publicités trompeuses. L'animisme est-il une religion ? Entretien avec Philippe Descola.

La Reine des neiges : Elsa est-elle liée aux autres princesses Disney ? [THÉORIE] - Actus Ciné. Soldes : pourquoi les périodes de promotions peuvent-elles rendre violent ? « Black Friday » ou la honte du shopping. La disparition des classes moyennes, et après ? Un débat du Monde Festival. Troubles de l’attention, du sommeil, du langage… « La multiplication des écrans engendre une décérébration à grande échelle » Premier Smartphone imminent. PMA : un enfant a-t-il vraiment besoin d’avoir « un papa et une maman » ? John Nash, la théorie des jeux et la question du bon choix. Thomas Piketty, brillant.