« Le télétravail “sans limite” peut assurément être dévastateur » Télétravail, conditions sanitaires, chômage partiel… quels droits et obligations avec le déconfinement ?
Frédéric Géa, professeur de droit privé à la faculté de Nancy et spécialiste du droit du travail, a répondu, dans un tchat, à vos interrogations. L’enseignant fait notamment valoir que « le thème du télétravail est devenu central dans les préoccupations des employeurs et des salariés ». L’intégralité du tchat : « En cas de chômage partiel total, l’employeur ne doit pas vous demander une quelconque prestation de travail » Rester confinée : Mon employeur veut nous obliger à regagner le bureau dans dix jours, mais je ne suis pas rassurée par les mesures prises.
Quels droits pour rester en télétravail ? JAimeLeTeletravail : Est-ce que l’on peut s’attendre à une généralisation du télétravail à la suite de cet épisode ? Mais ce mode d’organisation du travail risque, en tout état de cause, de se prolonger, y compris par nécessité. Edgar Morin : « Cette crise nous pousse à nous interroger sur notre mode de vie, sur nos vrais besoins masqués dans les aliénations du quotidien » Né en 1921, ancien résistant, sociologue et philosophe, penseur transdisciplinaire et indiscipliné, docteur honoris causa de trente-quatre universités à travers le monde, Edgar Morin est, depuis le 17 mars, confiné dans son appartement montpelliérain en compagnie de sa femme, la sociologue Sabah Abouessalam.
Lire aussi Coronavirus : « la baisse des besoins en matériel et en ressources humaines en réanimation se confirme » en France C’est depuis la rue Jean-Jacques Rousseau, où il réside, que l’auteur de La Voie (2011) et de Terre-Patrie (1993), qui a récemment publié Les souvenirs viennent à ma rencontre (Fayard, 2019), ouvrage de plus de 700 pages au sein duquel l’intellectuel se remémore avec profondeur les histoires, rencontres et « aimantations » les plus fortes de son existence, redéfinit un nouveau contrat social, se livre à quelques confessions et analyse une crise globale qui le « stimule énormément ».
La pandémie due à cette forme de coronavirus était-elle prévisible ? Une conversion au télétravail plutôt réussie, selon une étude. Mis en place pour des millions de salariés depuis le début du confinement, le télétravail semble avoir le vent en poupe.
C’est le principal enseignement d’une note diffusée, jeudi 30 avril, par le groupe de réflexion Terra Nova. Elle s’appuie sur une enquête lancée par l’« agence conseil » Res Publica qui a permis de recueillir, durant les trois premières semaines d’avril, l’avis de quelque 1 860 personnes exerçant leur activité à distance : 58 % d’entre elles « souhaitent à l’avenir travailler plus souvent » depuis leur domicile. Le but de l’étude est d’identifier les « bénéfices » et les « difficultés » d’une expérience « totalement inédite », provoquée par la crise liée à l’épidémie de Covid-19. Article réservé à nos abonnés Lire aussi Les travailleurs face au confinement : la France qui rit et celle qui a peur Ce changement soudain n’est pas toujours évident à affronter.
Article réservé à nos abonnés Lire aussi Coronavirus et réorganisation des entreprises, un premier bilan. Julia de Funès : "Le télétravail agit comme un tamis : on ne voit que la performance. Impossible de faire semblant de travailler" - Ép. 3/5 - Pandémie, ce qui a déjà changé. Comme toutes les grandes crises de l’histoire, celle que nous vivons en ce moment accélère les grandes mutations menées depuis plusieurs années.
Et l’un des exemples les plus symboliques est sans doute l'accélération de la transformation numérique des économies et des sociétés. Quelles sont les conséquences d’un monde du travail de plus en plus numérisé ? L’Homme est-il fait pour ce modèle ? Pour en parler ce matin, Julia de Funès, philosophe et auteure du livre “Le développement (im)personnel. « Open space » : la première fois que « Le Monde » l’a écrit. C’est l’une des rares critiques qu’on ne lui avait pas encore faite.
Parce qu’il suppose la présence dans une pièce sans cloison de plusieurs dizaines de salariés, l’open space pourrait favoriser la propagation du Covid-19. De quoi redouter le déconfinement des salariés du tertiaire, majoritairement installés dans ce genre d’espace. Et, espèrent ses détracteurs, donner un coup d’arrêt à ce type d’organisation du travail. Lorsqu’il fait son apparition dans Le Monde, le 8 mai 1971, l’open space porte aussi le joli nom de « bureau paysage ». « Mot devenu magique pour des milliers de citadins privés d’arbres et de pelouses et qui, accolé à n’importe quel autre, évoque espace, verdure et liberté », s’amuse Michèle Champenois, pas dupe : « Bureau paysage (…) Un mot dont la poésie cache une technicité un peu terne puisqu’il désigne tout simplement des bureaux non cloisonnés. La journaliste met déjà en garde : « Que cherchent les chefs d’entreprise qui s’intéressent au bureau paysage ?