Les digital natives, des as du numérique. Ceux qui sont baignés dans les technologies numériques depuis leur plus tendre enfance auraient plus des facilités d’apprentissage ou encore des capacités hors normes ?
Rien n’est moins sûr, suivez l’illustratrice Marine Joumard pour comprendre pourquoi En partenariat avec l’EMF et In Fine Pour aller plus loin : Origin Hypotheses, Slate, La Tribune, L’Express, Iniciativa Educação. Ouverture de la première séquence de la journée d'étude "Comment éduquer et accompagner les adolescents et les jeunes adultes dans l’univers médiatique contemporain pour les aider à grandir?"
La fracture numérique n'épargne pas les jeunes. On les appelle parfois les “digital native”" mais l’expression est trompeuse, car la génération des “enfants du numérique”" (c’est la traduction québécoise) n’est pas épargnée par l’illectronisme.
Cette forme d'illettrisme des temps modernes touchait 17% de la population française en 2019 d’après l’Insee, et pas seulement des vieilles personnes en milieu rural. L’âge est un critère bien sûr, avec le niveau de revenu et d'éducation, mais il n'y a pas de profil type et la période du confinement a permis de le constater plus encore. Écouter 58 sec Le défenseur des Droits Jacques Toubon face à la mission d'information du Sénat sur l'illectronisme. Un phénomène loin d'être marginal La pandémie de coronavirus a encore accentué l'importance de maîtriser les outils numériques. Pour les associations qui travaillent à l'inclusion numérique, la période du confinement a d'ailleurs permis de détecter de nouveaux publics exclus de ces technologies. Nouveau monde. Pratiquons l'hygiène numérique ! On doit protéger nos données personnelles sur les réseaux sociaux.
Il est possible de limiter les dégâts à condition de faire attention. On appelle ça l’hygiène numérique. Ce sont des petits gestes simples qui permettent de limiter les risques d’exploitation abusives de vos données personnelles. Par exemple, sur Facebook, vérifiez quelles informations vous avez indiquées en plus de votre nom (adresse, numéro de téléphone), ne répondez pas à tous les petits jeux gratuits, vérifiez à quelles applications tierces vous avez donné une autorisation de connexion (aussi sur Twitter), vérifiez aussi qui a le droit de voir vos messages ou vos photos. Cela dépend de chaque plateforme évidemment. Après tout, personne ne nous oblige à utiliser Facebook ou Google. Le problème, c’est quand ça dérape : si un tiers, comme Cambridge Analytica, peut tout d’un coup accéder nominativement aux données des uns et des autres.
Internet : le péril jeune. Prendre en charge les jeunes victimes de cyberviolences avec simplicité, réactivité et efficacité Proposition 4 : construire un véritable guichet unique clairement identifié pour la prise en charge des jeunes victimes de (cyber)violences, y compris dans un cadre scolaire Des solutions existent pour lutter contre la cyberviolence.
Pourtant, plus de 6 parents sur 10 indiquent qu’ils ne sauraient pas vers quelle administration se tourner si leur enfant était victime de cyberviolence. En plus de la mise en place d’un guichet unique destiné à simplifier la prise de contact, la clarification des compétences et du circuit d’information entre les différents acteurs est nécessaire afin d’apporter une réponse rapide, adaptée et proportionnée à chaque cas. Proposition 5 : faire de la lutte contre les cyberviolences des jeunes une "grande cause nationale" pour 2021, susceptible de mobiliser l’ensemble des acteurs responsables Protéger effectivement les jeunes des contenus susceptibles de les choquer. Culture numérique : la maîtriser pour ne pas la subir? Comprendre le numérique pour ne pas le subir… Car, si nous fabriquons la technologie, elle nous fabrique aussi. Le web est un média dans lequel l’utilisateur doit être actif, un système de réciprocité.
(Dominique Cardon) Grande voix du digital, professeur de sociologie à Sciences Po où il dirige le « Medialab », membre du comité de rédaction de la revue Réseaux, auteur déjà de La démocratie Internet (Seuil, 2010) ou de A quoi rêvent les algorithmes (Seuil,2015), Dominique Cardon publie aujourd’hui un livre pédagogique et nourri de références où il retrace l’histoire du web, de la naissance de l’informatique à nos jours, ses enjeux économiques comme démocratiques, et ses ambiguïtés… L'ouvrage Culture numérique paraît aux presses de sciences Po.
Notre responsabilité d’utilisateur est d’être aussi curieux que les potentialités que nous offre aujourd’hui cette technologie. Sans titre. Afel551 Entretien avec Serge Abiteboul, chercheur en informatique et membre de l’Académie des sciences La crise du Covid-19 a été l’occasion de vérifier les immenses services que peuvent rendre les outils numériques.
Au cours du confinement, les individus y ont massivement recouru pour maintenir le contact avec leur famille, leurs proches et bien sûr leurs collègues. Grâce aux ordinateurs, tablettes et smartphones, près de deux tiers des cadres et des professions intellectuelles ont pu conserver leur emploi en recourant au télétravail et l’isolement de chacun a été moins implacable. Enfin, de leur côté, nombre de pays, dont la France, ont décidé de recourir au numérique pour lutter contre l’épidémie, notamment au moyen d’instruments de “tracing numérique”.