G3-2 France des espaces ruraux multifonctionnels. G3-2 La France, des espaces ruraux multifonctionnels. AIRES PROTÉGÉES EN FRANCE : ÉTAT DES LIEUX. Duel : faut-il réduire le nombre de loups en France ? Un éleveur ovin et un naturaliste donnent leurs opinions, radicalement opposées.
Entre 528 et 633 loups seraient présents en France. En 2019, 3.742 attaques ont eu lieu contre 12.451 animaux, en majorité des ovins, selon les chiffres officiels. Pour les éleveurs, la présence de ce prédateur menace directement leur activité, et il faut en réduire le nombre. Mais pour les naturalistes et les défenseurs de la biodiversité, ce n’est pas en tuant les loups qu’on va remédier au problème : il faut, notamment, améliorer les clôtures et les mesures de protection pour les ovins. Brut a interrogé Claude Fond, éleveur et secrétaire général adjoint de la Fédération nationale ovine, et Pierre Rigaux, naturaliste.
Faut-il réduire le nombre de loups ? Claude Fond : « Il faut éventuellement le réduire si les loups s'approchent des troupeaux, car cela a des conséquences néfastes pour l'élevage, pour la vie de l'éleveur et pour son revenu. » Quels problèmes pose le loup pour les élevages ? Va-t-on vers un exode urbain ? Le Drenche est un journal qui met en scène des débats autour de faits de société, de problèmes politiques, économiques et sociaux.
Dans son dernier numéro, il s’interroge sur une question fortement mise en scène par les médias depuis le déconfinement : le changement de vie et l’abandon des villes pour l’installation à la campagne. Quitter la ville – la capitale en particulier – n’est pas un phénomène nouveau. Mais ce mouvement vient combattre une vision du progrès qui, depuis le XIXe siècle au moins, devait conduire des populations précaires à quitter la campagne pour s’installer dans les grands centres urbains (exode rural). Aujourd’hui certains individus de la classe aisée quittent parfois la ville pour un logement à la campagne ou encore pour des villes plus petites et moins denses. Dans le même temps, on constate que cette tendance touche également des individus ou des familles urbaines paupérisées qui voient dans une vie plus rurale un moyen de vivre mieux avec moins.
Crest : BioVallée, démocratie participative et revitalisation des centres-villes. Aujourd’hui nous sommes à Crest, dans la Drôme, à 30 kilomètres au sud de Valence.
Ce matin, nous sommes sur le marché de Crest, sur la terrasse du café "Aux P'tits bonheurs". Crest, c’est une ville étonnante. J’ai été frappé de croiser autant de touristes hollandais que de personnes qu’on pourrait appeler des « baba-cool » avec leurs dreadlocks, et leurs tatouages. D'ici, on voit la tour de Crest qui surplombe la ville. C’est le plus haut donjon de France, 52 mètres. Et aujourd’hui, il reste des traces de cet esprit un peu frondeur : Crest et ses environs foisonnent de gens qui réfléchissent et mettent en pratique d'autre modes de vie. C’est ce qu’on va voir aujourd’hui dans « Rendez-vous place du marché ». « Opposer ville et campagne ne nous fera pas avancer » Tribune.
Face à la pandémie de Covid-19, la densité de population a très vite été considérée comme l’un des principaux facteurs de propagation du virus. Si ce lien entre densité et pandémie apparait finalement plus faible que prévu, le modèle urbain ressort affaibli de la crise et reste accusé de tous les maux, à la fois en termes de santé, mais aussi de pauvreté, d’inégalités, d’insécurité, de pressions écologiques, etc. Certains voient alors dans le péril des métropoles, une revanche des campagnes et l’avènement possible d’un nouvel équilibre territorial (et donc social). Cette géographie idéalisée du monde d’après serait le résultat d’un exode massif des villes vers les campagnes.
Il se trouve que cette équidensité [même densité pour deux zones géographiques] de population revendiquée correspond à la France agraire de la fin du XIXe siècle. En 150 ans, la population a donc presque doublé et s’est fortement polarisée dans l’espace. Géo 1re : La France, des espaces ruraux multifonctionnels.