Facteurs de risque à éviter, aliments à privilégier… Comment se protéger au mieux du cancer colorectal ? / The conversation, mars 2021. Comme tous les ans depuis 2008, le mois de mars est consacré à la lutte contre le cancer colorectal, via la campagne de prévention « Mars Bleu ».
Avec quelque 48 000 nouveaux cas diagnostiqués et 21 000 morts en 2020, ce cancer représente le second cancer le plus fréquent chez la femme (après le sein), le troisième chez l’homme, (après la prostate et le poumon), et la seconde cause de mortalité par cancer tous sexes confondus en France. Cette mortalité, heureusement en baisse depuis les années 1990, pourrait être davantage diminuée si toutes les personnes à risque se faisaient dépister à temps : détecté à un stade précoce, le cancer colorectal peut en effet être guéri neuf fois sur dix. Voilà pourquoi depuis 2008, la campagne « Mars Bleu » cherche à informer le plus grand nombre sur cette maladie et à inciter les personnes concernées à se faire tester. Pour l’heure, un programme de dépistage organisé est proposé à toutes les personnes âgées de 50 à 74 ans.
Pour aller plus loin : Dimension éthique de la prévention des cancers, Avis n°38 / Éthique et Cancer, février 2021. L’intérêt des politiques et des mesures de prévention paraît évident : la prévention, lorsqu’elle est efficace, permet d’éviter ou de diminuer nombre de maladies à des populations diverses qui sont, derrière leur présentation collective, formées d’une multitude de personnes individualisables.
Ce postulat soulève déjà la difficulté première des politiques de santé publique, qui doivent concilier logiques individuelles et collectives, respect de l’autonomie des individus et recherche du bien-être collectif. Stratégie décennale de lutte contre les cancers / INCA, février 2021. Télécharger le dossier de presse de la stratégie décennale de lutte contre les cancers : Cet arbitrage Présidentiel consacre la proposition approuvée à l’unanimité par le conseil d’administration de l’Institut national du cancer le 27 novembre dernier.
Notre Institut salue les engagements forts pris par le président de la République et le Gouvernement autour de 4 objectifs ambitieux au service des Français. Il se félicite des moyens attribués à la stratégie : un financement global de près de 1,74 milliard d’euros, soit une augmentation de près de 20 % par rapport au précédent Plan cancer dont un financement complémentaire de 284 millions d’euros pour les 5 prochaines années.
Celui-ci est abondé par le ministère en charge de la Recherche, par l’ONDAM hospitalier (Objectif national des dépenses d'assurance maladie) et par une mobilisation d’une partie des fonds propres de l’Institut national du cancer à hauteur de 57 millions d’euros. 1. Pour en savoir plus Contact. Clubster NSL et Eurasanté soutiennent ces projets d’innovation luttant contre le cancer / Clubster et Eurasanté, février 2021. L’Institut publie son 14e rapport au Conseil scientifique : les actions de recherche en cancérologie / InCA, décembre 2020. Ce 14e rapport au Conseil scientifique de l’Institut national du cancer présente les actions menées en 2019 par l’Institut national du cancer (INCa) et l’Institut thématique multi-organismes Cancer de l’Alliance nationale pour les sciences de la vie et de la santé (ITMO Cancer-Aviesan).
Ce rapport a pour objectif pour les membres du Conseil scientifique de passer en revue les actions entreprises pour conseiller et guider l’Institut dans l’élaboration de ses programmes et de ses initiatives. Il se compose de trois parties : Le Conseil scientifique international de l’Institut, Les actions de la recherche en cancérologie en 2019, Les orientations stratégiques de la recherche.
Les actions de recherche en cancérologie en 2019 L’année 2019 reste, pour l’Institut national du cancer, une année singulière à plus d’un titre. L’engagement financier sur 2019 représente 90,32 M€ qui se décomposent de la façon suivante : Survie des personnes atteintes de cancer : nouvelles estimations pour la période 1989-2018 en France métropolitaine / InCA, novembre 2020.
Ces nouvelles données actualisent les estimations publiées en 2016.
La première mise en ligne concerne 12 localisations de cancer. Deux autres mises en ligne auront lieu en décembre 2020 puis au 1er trimestre 2021, regroupant au total 73 types et sous-types de cancer. 12 premières localisations de cancer étudiées des cancers de mauvais pronostic : poumon, pancréas, œsophage, foie, système nerveux central, leucémies aiguës myéloïdes, ovaire, lèvre-bouche-pharynx ; les cancers les plus fréquents : sein, prostate, poumon, côlon et rectum ; les cancers bénéficiant d’un programme national de dépistage organisé : sein, côlon et rectum, col de l’utérus. Alcool, activité physique et alimentation, trois thématiques au cœur d’une journée scientifique sur la prévention primaire / InCA, novembre 2020. Construit par et pour les chercheurs, ce séminaire de restitution annuel vise à promouvoir les principaux résultats de projets de recherche soutenus par l’Institut dans le cadre de son appel à projets en sciences humaines et sociales (SHS), épidémiologie et santé publique.
Il contribue ainsi à la création d’un espace de discussions pour les acteurs de terrain et les chercheurs afin de décloisonner les disciplines et dynamiser la recherche sur la triple thématique Alcool, Activité physique et Alimentation. Tenu en virtuel cette année (crise sanitaire oblige), ce séminaire s’est articulé en trois sessions, une pour chaque thématique. Tout au long de cette journée, neuf intervenants (trois par thématique) se sont relayés pour présenter les principaux résultats de leur recherche. Signe du franc succès remporté par l’événement, 231 personnes se sont connectées au cours de la journée, pour une moyenne de 150 participants en simultané.
Quand on a un cancer, quel est l’impact de l’alimentation, du poids, et de l’alcool sur la maladie ? / The conversation, octobre 2020. Veiller à adopter une alimentation équilibrée, à réduire sa consommation d’alcool, à surveiller son poids et à pratiquer une activité physique régulière sont des attitudes connues qui jouent un rôle important dans la prévention des cancers.
Mais que dit la science de l’impact de ces facteurs chez les patients atteints d’un cancer ? Quelles sont les recommandations à formuler à destination des patients et des professionnels de santé qui les prennent en charge ou les accompagnent ? Publié en octobre 2020, le rapport que l’Institut National du Cancer (INCa) et le réseau National alimentation cancer recherche (réseau NACRe) consacrent à ce sujet apporte des réponses solidement étayées : les résultats de 243 études publiées entre 2012 et 2019 ont été examinés et analysés.
Voici leurs conclusions. La prise en charge des cancers s’améliore. Evaluation du troisième Plan cancer (2014-2019) / Igas, juillet 2020. Dépistage du cancer du col de l'utérus : données 2016-2018 / Santé publique France, octobre 2020. Un cancer attribuable au virus HPV transmis par contact sexuel Chaque année, près de 3000 femmes développent un cancer du col de l’utérus et 1000 femmes en meurent.
Le cancer du col de l’utérus est attribuable dans la grande majorité des cas à une infection persistante par un papillomavirus humain (HPV) à haut-risque, infection très fréquente, transmissible par contact sexuel. Il existe 12 génotypes de HPV (dits à haut risque) pour lesquels la carcinogénèse est établie et un 13e génotype considéré comme carcinogène probable. Les génotypes les plus fréquemment associés au cancer du col de l’utérus sont les HPV 16 et 18. Une infection persistante par un HPV à haut-risque est une condition nécessaire mais non suffisante au développement du cancer du col. L’Institut publie son rapport d’activité 2019 « Agir aujourd’hui, construire l’élan pour demain » / InCA, juillet 2020. Modifier ses comportements et gestes du quotidien afin de réduire son risque de cancer / InCA, juillet 2020. Le constat est simple : chaque année en France, près de 400 000 personnes sont atteintes de cancer et plus de 157 000 en décèdent.
Or, plus plus de 140 000 cancers sont liés à des facteurs de risque évitables, principalement liés à la consommation de tabac, d’alcool, à une alimentation déséquilibrée, au surpoids et à l’obésité. Des conseils de prévention très concrets Manger varié et équilibré, bouger plus, boire moins d’alcool et arrêter de fumer… autant de changements dans les habitudes de vie et gestes du quotidien auxquels incite l’Institut pour que chacun puisse réduire son risque de cancer. Diffusée via un spot TV et sur le digital, cette campagne invite aussi à consulter quatre pages interactives et informatives sur les principaux facteurs de risque de cancer.
Plan cancer 3 : publication du 6e rapport au président de la République 2020/ InCA, juin. 2019 a représenté une année charnière : année de finalisation des actions du Plan cancer 3, elle a également été marquée par l’engagement d’une réflexion collective sur la future stratégie décennale de lutte contre le cancer.
L’éventail des actions menées en 2019 par l’Institut et ses partenaires concerne tous les champs de la lutte contre le cancer, les patients comme l’ensemble de la population. Ces avancées s’articulent autour de quatre axes : Guérir plus de personnes malades, Préserver la continuité et la qualité de vie, Investir dans la prévention et la recherche, Optimiser le pilotage et les organisations. World Cancer Report: Cancer Research for Cancer Prevention / Agency for research cancer, février 2020. Surpoids, obésité et risque de cancer, les principales données / Réseau NACRE, janv 2020. Un rapport récent du Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC) a estimé qu’en France, chez les personnes âgées de 30 ans et plus, sur les 346 000 nouveaux cas de cancer de l’année 2015, 18 600 étaient attribuables au surpoids et à l’obésité (notamment 4 500 cancers du sein et 4 400 cancers colorectaux) soit 5,4 % des nouveaux cas de cancer (6,8 % chez les femmes et 4,2 % chez les hommes). La surcharge pondérale est ainsi le troisième facteur de risque évitable de cancer derrière le tabac et l’alcool [1].
Cliquez sur l'image pour l'agrandir Lien entre surpoids, obésité et cancer Niveau de preuve scientifique De nombreux rapports d’expertise scientifique internationaux et français ont établi un lien entre le surpoids et l’obésité et le risque de développer un cancer. Dès 2002, un groupe d’experts du CIRC concluait « qu’éviter la prise de poids diminuait le risque de certains cancers ». Perception et connaissance des enjeux sur les inégalités face au cancer / Institut Curie, octobre 2019.
Baromètre santé Cancer 2015 - Nutrition et cancer. Perception des risques et des facteurs protecteurs / Santé publique France, sept 2019. Estimations nationales de l’incidence et de la mortalité par cancer en France métropolitaine entre 1990 et 2018 / Santé publique France, 2019. Cette étude fournit une analyse actualisée des évolutions de l’incidence et de la mortalité par cancer en France métropolitaine sur la période 1990-2018. Les estimations nationales de l’incidence reposent sur la modélisation des données d’incidence observées (nouveaux cas) jusqu’en 2015 par les registres de cancers, complétées par des projections jusqu’en 2018.
Les données de mortalité (décès) proviennent du Centre d'épidémiologie sur les causes médicales de décès. Vingt-sept localisations cancéreuses, correspondant aux tumeurs solides, ont été étudiées, incluant des analyses pour 22 sous-types (décrits selon leur siège anatomique ou leur histologie) et des tendances par âge, rendues possibles par la nouvelle méthodologie adoptée. Environ 382 000 nouveaux cas de cancer (204 600 chez l’homme et 177 400 chez la femme) et 157 400 décès par cancers (89 600 chez l’homme et 67 800 chez la femme) sont survenus en France métropolitaine en 2018.