ENQUÊTE. Après le Covid-19, d’autres virus d’origine animale nous menacent. Réclamée par de nombreux experts depuis un an, la récente nomination d’un spécialiste de la santé animale au sein du conseil scientifique français sur le Covid-19 est un symbole fort : il montre qu’il est nécessaire de conjuguer les compétences pour prévenir les maladies nouvelles dont l’émergence se multiplie : 60 % des maladies humaines existantes sont en effet désormais zoonotiques, autrement dit issues du monde animal, et 75 % des maladies émergentes le sont aussi.
Les virus, bactéries ou parasites "sautent" la barrière d’espèces pour infecter l'être humain, le plus souvent en transitant par des animaux domestiques. D’où ce concept d’associer les disciplines appelé One Health ("une seule santé") né dans les milieux scientifiques internationaux au début des années 2000. « Il faut renforcer l’approche permettant d’intégrer les santés animale, environnementale et humaine » Ils doivent se demander pourquoi elle a disparu : cela fait des mois que Sabrina Krief n’a pas pu aller à la rencontre des chimpanzés de la région de Sebitoli, en Ouganda, en raison de la pandémie de Covid-19.
La primatologue « survit » grâce aux images envoyées par son équipe, qui lui permettent d’évaluer l’état de santé des grands singes ou d’observer l’arrivée d’un nouvel individu. Depuis 2008, elle dirige des travaux sur les effets des activités humaines sur le comportement et l’écologie des chimpanzés, au nord du parc national de Kibale. Sabrina Krief est l’une des grandes voix du combat pour sauver de l’extinction les derniers grands singes.
Les quelques milliers d’entre eux qui vivent encore à l’état sauvage, en Afrique et en Asie, pourraient avoir disparu d’ici une trentaine d’années. Et la crise sanitaire mondiale n’a pas permis, jusqu’à présent, de faire progresser la prise de conscience de l’urgence de préserver la nature, s’alarme la chercheuse. Érosion de la biodiversité et pandémies : le pire est à venir. One Health. L'article a été ajouté à votre bibliothèque Mis à jour le 04/11/2020 Mots-clés : One health Le concept « One Health » ou « une seule santé » en français, est mis en avant depuis le début des années 2000, avec la prise de conscience des liens étroits entre la santé humaine, celle des animaux et l’état écologique global.
Il vise à promouvoir une approche pluridisciplinaire et globale des enjeux sanitaires. [Science] Le Danemark obligé d’abattre des millions de visons après une mutation du Covid-19 touchant les humains. C’est une véritable hécatombe.
Le 4 novembre, la Première ministre danoise, Mette Frederiken a annoncé la mise à mort d'une quinzaine de millions de visons élevés sur le territoire. Cet abattage massif survient alors que l’Institut de sérologie de l’État (SSI) a annoncé qu'au moins douze personnes avaient contracté le Covid-19 via ces visons. Ces douze cas ont été détectés dans le nord du Jutland, où sont concentrés la plupart des élevages. Il est urgent de prévenir les pandémies pour ne pas payer un prix toujours plus élevé, alerte l’IPBES.
Le reconfinement instauré en France pour faire face à la nouvelle flambée de contagion de l’épidémie de COVID 19 va apporter son corollaire de désastres sociaux et économiques dont il est encore difficile d’évaluer le coût global pour notre seul pays.
Une chose est sûre, le tribut payé par l’humanité à cette nouvelle maladie en termes de vies humaines, de destruction de valeur économique et d’explosion des inégalités sociales va être colossal. “There is no great mystery about the cause of #COVID19 – or any modern pandemic” @PeterDaszak"The same human activities that drive #ClimateChange & #BiodiversityLoss also drive pandemic risk through impacts on our environment"@IPBES # pic.twitter.com/F8PwZAaqQj— ipbes (@IPBES) October 29, 2020.
Les pandémies vont se multiplier et faire plus de morts selon les experts de l’ONU. A moins d’une transformation radicale du système économique, les pandémies comme le Covid-19 vont se multiplier et faire plus de morts, alertent jeudi des experts de l’ONU sur la biodiversité (IPBES) soulignant l’immense réservoir de virus inconnus dans le monde animal.
"Sans des stratégies de prévention, les pandémies vont émerger plus souvent, se répandre plus rapidement, tuer plus de gens et avoir des impacts dévastateurs sans précédent sur l’économie mondiale", met en garde ce rapport. Les 22 scientifiques mandatés par l’IPBES pour élaborer ce rapport en urgence, sans bénéficier du processus habituel intergouvernemental d’évaluation et d’approbation, ont passé en revue des centaines d’études récentes sur les liens entre l’Homme et la nature, notamment sur les conséquences de la destruction de la nature par les activités humaines. 70% des nouvelles maladies viennent de pathogènes animaux En cause : le changement climatique et la destruction de la biodiversité.
La biodiversité : un rempart contre les épidémies ? - Vidéo Sciences de la vie et de la Terre. L’exploitation de la pandémie : les gains exorbitants des entreprises et des élites. Les communautés sont confrontées depuis longtemps aux catastrophes imposées par les grandes entreprises et les élites.
Pour elles, « l’urgence » était une réalité bien avant la pandémie de Covid-19. Pourtant, les chercheurs de profit abusent de la situation pour faire avancer l’accaparement des terres et faire reculer la législation, renforçant ainsi les injustices d’un système économique destructeur. Ph: nacionwampis.com Au cours des derniers mois, les gouvernements du monde entier ont mis en œuvre des mesures pour contenir la pandémie de Covid-19, en décrétant par exemple un confinement au domicile, des fermetures d’établissements, des couvre-feux et/ou une « distanciation sociale » et des directives de quarantaine. Souvent combinées à des déclarations d’état d’urgence, ces mesures ont de graves répercussions négatives sur les pays du Sud, où la majorité des gens dépendent fortement de l’économie informelle et vivent au jour le jour.
L'accroissement du bétail est un facteur de pandémie mondiale, selon une étude française. La croissance mondiale d'élevage de bétail « menace la biodiversité et augmente les risques sanitaires pour les humains et les animaux domestiques », alerte le chercheur français Serge Morand, dans son étude publiée le 22 juillet dans la revue Biological Conversation.
Serge Morand est chercheur au Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad) en Thaïlande, détaché du Centre national de la recherche scientifique (CNRS). Avec la pandémie, l'industrie de la viande devient "aussi précaire que le pétrole" C’est un nouveau coup porté à l’industrie de la viande.
Alors que cette dernière est régulièrement pointée du doigt pour son impact sur l’environnement, c’est cette fois pour son rôle dans l’apparition des pandémies qu’elle est visé. Selon un nouveau rapport de Fairr, groupe réunissant des investisseurs responsables, près de trois quarts des plus grandes entreprises de viande, de poisson et de produits laitiers représentent un risque de nouvelles zoonoses, ces maladies qui se transmettent de l’animal à l’humain.
10 QUESTIONS POUR COMPRENDRE LES LIENS ENTRE PERTE DE BIODIVERSITÉ ET COVID-19. Les zoonoses ont-elles augmenté ces dernières années ?
Et qu’en est-il des contacts entre humains et faune sauvage ? Quel lien existe-t-il avec le changement climatique, la déforestation ou encore l’urbanisation ? C’est à toutes ces questions qu’a cherché à répondre la Fondation pour la recherche sur la biodiversité (FRB), sur commande du gouvernement. Ces conclusions ont été présentées à Élisabeth Borne, la ministre de la Transition écologique, le 22 mai, à l'occasion de la journée internationale de la biodiversité. Pour la Fondation, il existe un consensus au sein de la communauté scientifique sur le constat que la perte de biodiversité augmente le risque de développer des zoonoses, ces maladies qui se transmettent de l’animal à l’Homme. Des pistes d’action. Nouvelles propositions françaises et européennes en faveur de la biodiversité. Quatorze associations environnementales ont remis à Élisabeth Borne un livre blanc pour la protection de la biodiversité.
La Commission européenne avait, quelques jours auparavant, dévoilé sa feuille de route biodiversité dans le cadre du « Pacte vert ». Le 22 mai dernier, 14 associations de défense de l'environnement ont remis le livre blanc « Pour que vive la nature » à la ministre de la Transition écologique, Élisabeth Borne. Coronavirus : il y aura d'autres pandémies plus létales "si nous ne changeons pas de comportement", estime un naturaliste.
Le président du Muséum national d'histoire naturelle, le naturaliste Bruno David, appelle à "changer nos comportements" pour éviter d'autres pandémies. Selon lui, la population humaine sur Terre, la déforestation et l'agriculture intensive nous rapprochent trop des animaux, et nous nous déplaçons trop. "Si nous ne changeons pas de comportement (…) on va se retrouver de nouveau confrontés à des pandémies qui pourraient être plus létales que celle-ci", prévient le naturaliste Bruno David, président du Muséum national d'histoire naturelle, invité de France Inter, vendredi 22 mai, journée mondiale de la biodiversité. Covid-19 et biodiversité : une synthèse des connaissances scientifiques en vue d'agir. Les avis d'experts sur les liens entre pandémies et biodiversité se sont multipliés.
La Fondation pour la recherche sur la biodiversité publie une solide synthèse des connaissances scientifiques, qui peut servir de base à l'action publique. « Que les choses soient claires : cette crise n'est pas causée par le dérèglement environnemental. Des pandémies, il y en a eu dans le passé, il y en aura d'autres. En revanche, la déforestation, le non-respect de l'hygiène alimentaire, la pollution, peuvent rendre ces zoonoses plus fréquentes, les aggraver », a déclaré Cédric Villani le 15 mai au journal Le Monde.
Replay : «Epidémies, perturbations environnementales et régulations» L'après confinement selon Boris Cyrulnik : "on aura le choix entre vivre mieux ou subir une dictature" Invité du "Téléphone Sonne", Boris Cyrulnik a donné sa vision sur l'après-confinement. Agrobusiness, déforestation et covid-19 : revue scientifique. Pandémies et biodiversité : l'avertissement solennel de quatre experts de l'IPBES. EBOLA, GRIPPE AVIAIRE, DENGUE, ZIKA... COMME POUR LE CORONAVIRUS, CES VIRUS SE DIFFUSENT À CAUSE DE L'ACTIVITÉ HUMAINE. (1) Les futures épidémies que nous vivrons - DBY #68. Coronavirus : les humains doivent cesser de "mépriser" la nature, alerte l'anthropologue Jane Goodall.
Covid-19 et biodiversité : vers une nouvelle forme de cohabitation entre les humains et l’ensemble des vivants non-humains. La solidarité avec les paysans, socle de l’autonomie alimentaire de demain. J’ai écrit ma toute première chronique pour Reporterre le 10 septembre 2014. L'expérience traumatique du Covid-19, répétition générale de la catastrophe climatique qui vientsans titre. Il suffit aujourd’hui d’une déforestation accrue, d’une proximité accrue d’animaux sauvages dont l’écosystème a été détruit, pour que l’un d’entre eux contamine un homme et soit probablement à l’origine de la plus grande pandémie du XXIe siècle. A ce jour. Nous sommes devant une catastrophe annoncée et confirmée scientifiquement alors pourquoi ne réagissons-nous pas d’urgence ?
Un problème civilisationnel Un Belge, un Français et plus généralement un Occidental produisent 11 à 12 tonnes d’équivalent CO2 par an. La pollution de l'air comme vecteur du COVID-19. Didier Sicard : "Il est urgent d'enquêter sur l'origine animale de l'épidémie de Covid-19". Didier Sicard est un spécialiste des maladies infectieuses, il a notamment travaillé longtemps sur le VIH. Docteur en médecine interne, il est aujourd'hui professeur émérite à Sorbonne Université. Pour limiter les pandémies, les humains doivent « décoloniser le monde »
CORONAVIRUS : SI NOUS NE PRÉSERVONS PAS LA BIODIVERSITÉ, LES CRISES SANITAIRES VONT SE MULTIPLIER. Coronavirus : « Cette épidémie est la conséquence d’une biodiversité que l’on maltraite », selon Philippe Grandcolas. Covid-19 : « Une crise de notre modèle de civilisation » selon Arthur Keller. « Le problème ne vient pas des espèces animales mais des changements environnementaux issus de nos activités » Pandémie de Covid-19 : la première d'une longue liste en raison du dérèglement climatique ? Dimitri de Boissieu est écologue.