Epilogue (visionnaire)- Herbal Antiviral Buhner Juillet 2012. 3mn Fculture - L'Homme, le meilleur ami du virus. Les crises donnent souvent raison aux Cassandre.
Pas à tous bien sûr, mais on trouvera toujours quelqu’un dont les propos ou les actes, qu’on jugeait inaudibles ou absurdes en leur temps, finissent par être réévalués positivement. Roselyne Bachelot occupe ce poste enviable depuis quelques jours. Spectaculaire réhabilitation, pour celle qui, ministre de la Santé, dût subir les moqueries et les attaques en 2009, après avoir commandé trop de vaccins et trop de masques pour lutter contre le virus H1N1. Cette dernière leçon devrait au moins inciter les professionnels du commentaire à la prudence, eux dont les propos donnent le ton du débat public : ils se trompent souvent.
Des spécialistes tirent la sonnette d'alarme: "Si rien ne change, bien d'autres pandémies vont suivre" Les "zoonoses", maladies ou infections qui se transmettent de l'animal à l'humain, n'ont rien de nouveau.
Tuberculose, rage, toxoplasmose, paludisme: selon le programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE), 60% des maladies infectieuses humaines ont cette origine. Chiffre qui grimpe à 75% pour les maladies "émergentes": ebola, VIH, grippes aviaires et autres SRAS ou zika. Or, "l'émergence de maladies zoonotiques est souvent associé aux changements environnementaux" qui sont "habituellement le résultat d'activités humaines, de la modification de l'usage des sols au changement climatique", notait le PNUE dans un rapport de 2016.
La prochaine pandémie est prévisible, rompons avec le déni de la crise écologique. Tribune.
La pandémie du Covid-19 était inimaginable pour beaucoup. Elle a suscité les pires théories complotistes. Pour les chercheurs, elle était prévisible. Des études scientifiques, et même des livres disponibles dans les librairies de nos villes la laissaient prévoir. De nombreux laboratoires dans le monde consacrent leurs efforts à comprendre les dynamiques épidémiologiques des nouvelles maladies infectieuses dont le Covid-19. L’épidémie actuelle appartient au groupe des zoonoses, maladies qui lient espèces sauvages, animaux domestiques et humains. A lire aussiNotre dossier : la planète face au coronavirus On estime que les 5 400 espèces de mammifères hébergent quelque 460 000 espèces de virus, dont l’immense majorité reste à décrire. Le nombre de maladies émergentes en hausse. Le Covid-19, énième zoonose causée par l'interférence de l'Homme sur la biodiversité. Publié le : 11/04/2020 - 15:22Modifié le : 11/04/2020 - 15:22 Alors que l'origine animale du Covid-19 est avérée, les scientifiques alertent sur le risque de voir se propager d'autres pandémies si l'Homme poursuit son utilisation toujours plus intense des ressources planétaires et la destruction des écosystèmes.
Comment pouvons nous stopper le prochain virus? (Jared Diamond et Nathan Wolfe virologue) Comment les changements environnementaux font émerger de nouvelles maladies. L’épidémie de coronavirus Covid-19 en cours, qui a débuté à Wuhan à la fin de l’année dernière, illustre bien la menace que représentent les maladies infectieuses émergentes, non seulement pour la santé humaine et animale, mais aussi pour la stabilité sociale, le commerce et l’économie mondiale.
Or de nombreux indices portent à croire que la fréquence des émergences de nouveaux agents infectieux pourrait augmenter dans les décennies à venir, faisant craindre une crise épidémiologique mondiale imminente. En effet, les activités humaines entraînent de profondes modifications de l’utilisation des terres ainsi que d’importants bouleversements de la biodiversité, en de nombreux endroits de la planète. Ces perturbations se produisent dans un contexte de connectivité internationale accrue par les déplacements humains et les échanges commerciaux, le tout sur fond de changement climatique.
Identifier les nouvelles menaces Les animaux largement impliqués dans les nouvelles épidémies. Dennis Carroll, biologiste : “L’épidémie actuelle était prévisible” Notre démographie galopante, nos incursions dans des écosystèmes jusque-là préservés et nos habitudes de consommation composent un cocktail parfait pour l’apparition de zoonoses et l’émergence de nouvelles pandémies, alerte ce chercheur en biologie médicale dans un entretien accordé à Nautilus.
Dennis Carroll ne veut pas avoir l’air trop brutal quand il dit que l’épidémie de coronavirus était prévisible. Au contraire, il comprend parfaitement qu’on puisse avoir peur de la maladie. Tout autour du monde, il a vu des gens atteints de tels virus. Carroll a surtout l’air de savoir de quoi il parle. Depuis plusieurs décennies, il met en garde contre la menace des zoonoses, la transmission d’agents pathogènes des animaux à l’homme. “Dennis est un visionnaire, assure Christine K. Didier Sicard : "Il est urgent d'enquêter sur l'origine animale de l'épidémie de Covid-19". Didier Sicard est un spécialiste des maladies infectieuses, il a notamment travaillé longtemps sur le VIH.
Docteur en médecine interne, il est aujourd'hui professeur émérite à Sorbonne Université. Ce qui le frappe dans cette crise est "l'indifférence au point de départ", à l'origine de la pandémie. Frédéric Keck: "Nous sommes confinés comme des animaux parce que nous ne savons plus vivre avec eux" Frédéric Keck est anthropologue, directeur de recherche au CNRS.
Spécialisé dans les "maladies de la mondialisation", il mène une série d’enquêtes ethnographiques en Asie en analysant la façon avec laquelle nos rapports à la pandémie construisent notre vision du monde, bouleversent les équilibres géopolitiques et soulignent notre interdépendance avec les animaux. Son prochain ouvrage, qui paraîtra en mai, est une étude de terrain fouillée réalisée à Hongkong, à Taïwan et à Singapour, durant la période de grippe aviaire *. Vous faites une différence entre la préparation aux pandémies et la prévention ? En quel sens? La prévention fonctionne sur la base d’une politique de solidarité nationale reposant sur le principe de mutualisation des risques.