Pandémies et biodiversité, deux phénomènes inséparables ? Anne Larigauderie est secrétaire exécutive de la Plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES), organisme qui évalue scientifiquement l’état du vivant sur la planète.
Il est l'équivalent pour la biodiversité de ce que le GIEC est au climat. L'IPBES a été fortement inspirée par le GIEC, elle se situe de la même manière à l’interface entre science et politique pour constituer le bras scientifique des gouvernements. (Anne Larigauderie) Elle est notre invitée à l'occasion de la parution le 29 octobre 2020 d'un rapport sur les pandémies publié par l'IPBES. Un groupe d’experts a ainsi réuni vingt-deux scientifiques internationaux pour répondre à deux questions : comment les pandémies émergent-elles et peut-on les prévenir ?
Ces chercheurs sont arrivés à la conclusion que "l’érosion continue du vivant risque d'entraîner une potentielle "ère des pandémies"". La biodiversité, c'est la diversité du monde vivant dans son ensemble. Extraits sonores : L’état dans le monde de la biodiversité pour l’alimentation et l’agriculture. L’Initiative GreenFacts L’Initiative GreenFacts est un projet indépendant à but non lucratif qui fournit un accès à des résumés factuels et vérifiés de l’essentiel du contenu de rapports de consensus scientifique clés, la plupart internationaux, dans les domaines de la santé, de l’environnement et du développement durable.
Ces résumés sont rédigés sous une forme accessible aux non-spécialistes. L’objectif est de permettre une meilleure compréhension des questions complexes afin que chacun puisse se faire sa propre opinion sur base des faits plutôt que de sélectionner des faits sur la base d’opinions préétablies. L’objectif est également de contribuer à l’adoption de décisions réglementaires les plus équilibrées possibles. Science et pseudo-sciences, dans le cadre d’un partenariat établi entre l’Afis et Greenfacts, reproduira régulièrement certains des résumés ainsi produits. Crise de la biodiversité : vision catastrophiste ou réalité scientifique ?
On parle de plus en plus de la « sixième extinction » en référence aux changements actuels et récents de l’état de la biodiversité : ce terme est-il seulement un vecteur médiatique pour la sensibilisation du public ou également un fait scientifique démontré ?
Une sixième extinction des espèces ? Le concert des animaux,Frans Snyders (1579-1657) Les paléontologues ont identifié des périodes de l’histoire de la Terre marquées par des taux très élevés d’extinction d’espèces ou de groupes taxonomiques [1], le nombre de ces périodes dépendant du taux minimum d’extinction considéré. Ils ont notamment coutume de distinguer cinq crises majeures dans un continuum d’épisodes d’extinction plus ou moins marqués [2, 3]. Cependant, des voix contraires se sont exprimées concernant la réalité de cette sixième extinction, générant des polémiques parfois vigoureuses [11].
Évaluer la crise par le taux d’extinction d’espèces ? Renard pris dans un piège, Gustave Courbet (1819-1877)]] Conclusion Références. Ce que le vivant nous apprend des pandémies. En quoi la pandémie actuelle de coronavirus est-elle, au-delà de la crise sanitaire que nous traversons, le symptôme d’une crise écologique bien plus profonde ?
Pour répondre à cette question, nous vous proposons une synthèse d’articles portant sur les liens entre maladies infectieuses et environnement – résultat de notre première semaine de confinement. Difficile d’être plus synthétique, rigoureux et précis que les publications dont nous faisons la revue ici. Prenez le temps de la lecture – il nous fait moins défaut actuellement ! – et parlons-en. C’est à qui sera le premier à incriminer l’animal sauvage à l’origine de ce coronavirus (SARS-CoV-2, pour Severe Acute Respiratory Syndrome CoronaVirus-2) dont le piège s’est refermé sur plusieurs centaines de millions de personnes placées en confinement à travers le monde.
Bien que le phénomène de mutation des microbes animaux en agents pathogènes humains s’accélère, il n’est pas nouveau. Mais ces derniers n’y sont pour rien. À méditer ! L’Homme, la nature et la biodiversité : rêve, réalité, cauchemar ? Jusqu’à un passé récent, les relations de l’Homme avec la nature étaient largement marquées par les efforts visant à rendre plus vivable un monde hostile où le quotidien de la plupart des habitants de la planète consistait à lutter contre la faim, les maladies et les aléas de toutes sortes (inondations, sécheresse, etc.).
Ce constat reste d’actualité pour une partie significative de la population mondiale. Avec l’industrialisation, une mécanisation croissante, les engrais de synthèse et les produits de protection des plantes de plus en plus efficaces, la productivité de l’agriculture a augmenté dans des proportions énormes, permettant à un nombre croissant de personnes de se consacrer à d’autres activités que celles consistant à produire sa nourriture et celle de ses proches. Le recours massif aux énergies fossiles a été l’un des moyens déterminants de ces développements : avec le charbon et le pétrole, nous disposions d’une énergie concentrée et facilement accessible [1].
Biodiversité. Pandémie.