Gilles Boeuf : Covid, une catastrophe écrite à l'avance ? Le cygne noir et les cygnes blancs. Le coronavirus et le changement climatique n’appellent pas les mêmes réponses.
Pour autant, nous pouvons puiser dans la crise actuelle un certain nombre de leçons quant à la manière dont nous pouvons combattre efficacement le changement climatique. Le Cygne Noir, une énigme de notre temps, ou la prévision prise en défaut. Le désastre en cours est en train de transformer en objet culturel grand public cette notion jusque-là réservée aux initiés.
Qu’est-ce que le cygne noir ? C’est une expression inventée par l’essayiste Nassim Nicholas Taleb qui l’illustre de la façon suivante. Si vous vous postez au bras d’une rivière où passent des cygnes, et que vous commencez à les compter, le nombre d’oiseaux blancs vous fera déduire que tous les cygnes sont blancs – jusqu’au jour où contre toute attente, un cygne noir apparaîtra. Le retour du plastique. Avec la crise sanitaire, le plastique fait son grand retour.
Si le coronavirus a renforcé l’usage unique du plastique dans les équipements de protection, on assiste également à une hausse de la production d’emballages alimentaires. On en parle avec Laura Châtel, responsable du plaidoyer Zero Waste France. #16 : Une question d'ordre de grandeur - Nourritures terrestres. Entre -4% et -7% : c’est la dernière estimation de l’impact de la crise du Covid sur les émissions de CO2 en 2020, selon des travaux publiés cette semaine dans la revue Nature, menés notamment par la climatologue Corinne Le Quéré (présidente du Haut Conseil pour le Climat).
Ils font suite aux calculs de l'Agence internationale de l'énergie (AIE), qui table sur une baisse d’environ 8%. Qu’en penser ? Ce numéro vise à apporter un éclairage sous forme de questions-réponses, en élargissant ensuite le propos aux objectifs climatiques. Ecologie : la crise d’après - Ép. 4/4 - Le virus de la crise. Coronavirus : la pandémie va-t-elle accélérer l’économie verte ? “Nous projeter dans un avenir tangible et désirable"
Camille Crosnier continue de s’entretenir à distance avec des scientifiques, penseurs, ou militants pour nourrir notre réflexion et construire le fameux “monde d’après”.
Aujourd’hui, le belge François Gemenne, spécialiste en géopolitique de l’environnement et chercheur en science politique à l’université de Liège. 15 min Les entretiens (dé)confinés, avec François Gemenne : “Nous projeter dans un avenir tangible et désirable" Par Camille Crosnier - réalisation : Valérie Ayestaray Bonjour François Gemenne, vous êtes en Belgique ? Je suis à Paris avec mes enfants dans mon appartement et ça va.
Cette période est-elle un moment propice à la pédagogie et à la réflexion ? À la pédagogie, certainement. Quel mot vous choisiriez pour qualifier cette période ? Baisse des émissions de CO2 : tout ça pour ça ? L'après-confinement, l'occasion d'un tournant dans la lutte contre le réchauffement climatique. Alors que le débat sur la cohérence des plans de relance avec les engagements environnementaux et climatiques des Etats bat son plein, le Haut Conseil pour le climat a publié ce 22 avril un rapport qui recommande notamment de conditionner l’aide publique à des engagements de décarbonation.
Nous en parlons avec Corinne le Quéré, climatologue et présidente du Haut Conseil pour le Climat. « Le Haut conseil pour le climat est un organisme indépendant chargé d’émettre des avis et recommandations sur la mise en œuvre des politiques et mesures publiques pour réduire les émissions de gaz à effet de serre de la France. » Propositions pour un retour sur Terre de Dominique Bourg, Philippe Desbrosses, Gauthier Chapelle, Johann Chapoutot, Xavier Ricard-Lanata, Pablo Servigne et Sophie Swaton - GoodPlanet mag'. Penser écologiquement et socialement le monde de demain, celui de l’après Covid-19, préoccupe et nourrit de nombreuses réflexions.
Afin de nourri le débat, nous republions ici en intégralité les Propositions pour un retour sur Terre proposées par Dominique Bourg, Philippe Desbrosses, Gauthier Chapelle, Johann Chapoutot, Xavier Ricard-Lanata, Pablo Servigne et Sophie Swaton et mises en ligne d’abord sur le site La Pensée Écologique. La pandémie du Covid-19, et plus précisément la façon dont un grand nombre de pays tentent d’y répondre, peuvent nous permettre d’analyser la donne plus générale qui nous échoit. L’enjeu est une véritable bascule de civilisation avec un socle commun, consensuel, à partir duquel l’adversité démocratique – le jeu majorité et opposition – peut à nouveau se déployer et s’exprimer. Quel est ce socle commun ?
De quelle bascule s’agit-il ? La pandémie : une conséquence de notre rapport au vivant. Chauves-souris : coupables idéales de la pandémie Covid-19. Alors que la pandémie de Covid-19 continue à faire tache d’huile sur l’ensemble du globe, de petits mammifères volants reviennent, bien malgré eux, sur le devant de la scène : les chiroptères, plus connus sous le nom de chauves-souris.
C’est en effet une chauve-souris du genre Rhinolophus qui est suspectée d’être le réservoir primaire du virus à l’origine de la Covid-19. Virus qui aurait infecté, par saut d’espèce et en mutant, un hôte intermédiaire – possiblement un pangolin – avant d’être transmis à l’homme sous la forme de ce nouveau coronavirus, le SARS-CoV-2 (1, 2). Laissant craindre que les chauves-souris dans leur globalité fassent aussi les frais de l’épidémie en cours.
Pourtant, loin de l’imaginaire occidental de monstres assoiffés de sang, associés au diable, aux personnages et fêtes sataniques (3), les chiroptères sont utiles et multiples, sociaux et sophistiqués. Et les chauves-souris dans tout ça ? Le lien qui unit les chiroptères aux virus est très ancien. Références. «Il est temps de relocaliser et de lancer une réindustrialisation verte de l’économie française» La prochaine pandémie est prévisible, rompons avec le déni de la crise écologique. Tribune.
La pandémie du Covid-19 était inimaginable pour beaucoup. Elle a suscité les pires théories complotistes. Pour les chercheurs, elle était prévisible. Des études scientifiques, et même des livres disponibles dans les librairies de nos villes la laissaient prévoir. De nombreux laboratoires dans le monde consacrent leurs efforts à comprendre les dynamiques épidémiologiques des nouvelles maladies infectieuses dont le Covid-19. L’épidémie actuelle appartient au groupe des zoonoses, maladies qui lient espèces sauvages, animaux domestiques et humains. A lire aussiNotre dossier : la planète face au coronavirus On estime que les 5 400 espèces de mammifères hébergent quelque 460 000 espèces de virus, dont l’immense majorité reste à décrire.
Le nombre de maladies émergentes en hausse L’immense majorité de ces espèces virales sont inoffensives pour l’homme. Facette du changement planétaire.