(20+) Facebook Live. Label Haute valeur environnementale : un instrument au service de l’agriculture intensive ? Une ferme bordée de champs au-dessus desquels virevolte un papillon : le logo orangé évoquant ce joli cadre champêtre est de plus en plus visible dans les rayons alimentaires.
Cerclé de la mention « Issu d’une exploitation Haute valeur environnementale », cet estampillage est celui du label HVE. Sa vocation ? Distinguer des pratiques agricoles vertueuses sur le plan environnemental. Pour encourager davantage d’agriculteurs à suivre cette voie, la loi de finances 2021 prévoit un crédit d’impôt d’un montant de 2.500 euros destiné aux exploitants certifiés HVE. Coût total pour les finances publiques : 76 millions d’euros. De moins en moins d’agriculteurs produisent eux-mêmes — comme c’est le cas dans cette exploitation creusoise — la nourriture pour leurs bêtes.
Ce dernier niveau comporte lui-même deux options, dites A et B. Parmi les exploitants lancés avec enthousiasme dans la démarche HVE, les viticulteurs sont en tête. Un plan en faveur des pollinisateurs pour faire oublier les néonicotinoïdes. La réautorisation des néonicotinoïdes a laissé des traces.
Le Gouvernement prépare un nouveau plan pour les pollinisateurs censé la faire oublier. Mais certaines organisations agricoles s'y opposent. Le 10 décembre dernier, le Conseil constitutionnel validait la loi qui réautorise les néonicotinoïdes pour les cultures de betteraves sucrières. « Un renoncement écologique », avait réagi le sénateur Joël Labbé, à l'origine de la loi interdisant l'utilisation des pesticides par les collectivités publiques et les particuliers.
Pour reverdir son action, la ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili, compte sur le nouveau plan en faveur des pollinisateurs dont elle a présenté l'état d'avancement aux parties prenantes le 18 décembre. Ce plan s'articule autour de quatre axes. Étendre l'interdiction aux fongicides et herbicides. Europe : une PAC plus verte…, mais gare à la triche.
Politique agricole commune : empêchons une erreur historique ! Tribune.
Cette semaine, le Parlement européen doit voter sur la Politique agricole commune (PAC). Ce vote est capital puisqu’il nous engagera jusqu’en 2027. Mais les propositions de la Commission européenne et les discussions menées au sein du Conseil de l’Union européenne font craindre le pire : la nouvelle PAC pourrait être plus désastreuse encore que la précédente. Ce constat est confirmé par les mauvais compromis trouvés in extremis au Parlement européen entre trois groupes politiques sur le rapport «Plans stratégiques» de la réforme de la PAC.
Les prairies permanentes, qui stockent du carbone, seront encore moins protégées que par le passé et les surfaces minimales indispensables pour la biodiversité ne seront pas garanties. Jadot, Bové et Mélenchon avec le collectif "Bassines non merci !" pour "l'ultime bataille" à Epannes, près de Niort. Le collectif « Bassines non merci !
» organise un nouveau rassemblement dimanche 11 octobre, à Epannes. Yannick Jadot (EELV), Jean-Luc Mélenchon (LFI) et José Bové seront présents aux côtés des opposants au projet de 16 réserves de substitution sur le bassin de la Sèvre Niortaise. Benoît Biteau, député européen écologiste et agriculteur en Charente-Maritime, compte parmi les opposants historiques à la réalisation de ces retenues d'eau de substitution. Ces réserves, hors-sol et plastifiées, servent à stocker l'eau en hiver en prélevant la ressource dans les rivières ou les nappes quand il a plu, pour être utilisée en été. Pour leurs détracteurs, ces "bassines" contribuent à assécher les nappes profondes et détournent les ressources en eau au profit d'une minorité d'agriculteurs perpétuant des pratiques productivistes et dangereuses pour l'environnement, encore plus dans un milieu fragile et protégé comme celui du Marais Poitevin. C. Agriculture européenne : Donald Trump sera-t-il l'architecte caché de la PAC ?
Depuis la Seconde Guerre mondiale, pour contrepartie du Plan Marshall puis de la Politique agricole commune, les pays d'Europe de l'Ouest ont accepté de laisser entrer sans droit de douane des montagnes de soja et de tourteaux de colza en provenance des États-Unis.
Ces arrivées massives de protéines végétales ont eu des conséquences désastreuses. Elles ont cassé le lien entre les cultures, les prairies et l'élevage, jusqu’à menacer l’idée même de "terroir" qui fait pourtant la fierté de nos gastronomies européennes. La séquestration du carbone dans les terres agricoles, miracle ou alibi ? (...) Publié le 01.06.2018 Mis à jour le 03.03.2020 Récit d'un immobilisme au détriment d'une conversion de nos modèles agricoles L’agriculture est tour à tour considérée comme responsable ou victime des dérèglements climatiques.
Certains voient en elle des solutions pour lutter contre le réchauffement de la planète en transformant les terres agricoles en puits de carbone... Vraie ou fausse solution ? Ne faut-il pas avant tout questionner nos systèmes agro-industriels ? © CCFD-Terre Solidaire Alors que l’agriculture est l’une des activités humaines qui génère le plus d’émissions de gaz à effet de serre, la séquestration de carbone dans les sols agricoles est de plus en plus souvent présentée comme une technique capable de limiter le réchauffement climatique. Le nouveau rapport du CCFD-Terre Solidaire, intitulé « Nos terres valent plus que du carbone !
S’informer sur la PAC - Pour une autre PAC. Incendies en Amazonie : Greenpeace fustige les importations françaises de soja. © Christian Braga / GreenpeaceIncendie dans la réserve de Jaci-Paraná, à Porto Velho, État de Rondônia (Brésil -16 août 2020).
Entre le 16 juillet et le 15 août 2020, 20 473 foyers d'incendies ont été comptabilisés en Amazonie, contre 22 250 en 2019 sur la même période, selon l'ONG Greenpeace Brésil. Greenpeace France dénonce la « culpabilité » du gouvernement brésilien et la « complicité » du gouvernement français pour ses importations massives de soja destinées à nourrir les animaux d'élevage.
La France importerait entre 3,5 et 4,2 millions de tonnes par an de soja d'Amérique du Sud, où cette culture contribue à la déforestation et à la destruction d'écosystèmes naturels. « La France continue à importer massivement du soja sud-américain pour nourrir ses animaux d'élevage, sans aucune garantie que ces importations ne contribuent pas à la déforestation et à la destruction d'écosystèmes précieux », critique Greenpeace. L214 réclame le contrôle de tous les élevages reproducteurs de canards après l'affaire de Lichos. Les autorités ont mis en demeure vendredi soir l'exploitant de Lichos de suspendre toutes ses activités sur 3 sites, dans les Pyrénées-Atlantiques et dans les Landes.
Après la diffusion de la vidéo montrant les conditions de vie excécrables des canards. L214 approuve mais veut aller plus loin. "Nous sommes satisfaits mais ils auraient pu réagir dès mercredi quand ils ont fait les premières constatations" regrette Sébastien Arsac, le directeur des enquêtes et co-fondateur de l'association L214. À ce sujet, la rédaction vous recommande Trois sites fermés après enquête des services vétérinaires.
L214 et la Ligue des droits de l’Homme attaquent la cellule Déméter en justice. L214, avec le soutien de la Ligue des droits de l’Homme, a déposé une requête en référé liberté auprès du tribunal administratif de Paris, vendredi 31 juillet.
L’association de défense des animaux demande la suspension des activités de la cellule Déméter et des actions de mise en œuvre de la convention signée le 13 décembre 2019 entre le ministère de l’Intérieur, la gendarmerie, la FNSEA et les Jeunes Agriculteurs (JA, syndicat « jeunes » de la FNSEA). L214 et la Ligue des droits de l’Homme ont également adressé un courrier au ministre de l’Intérieur, lui demandant expressément la dissolution de cette cellule et la résiliation de la convention de partenariat. Déméter est une cellule de la gendarmerie nationale, qui tient son nom de la déesse grecque des moissons. Son but ? Lutter contre le supposé « agribashing ». Pour collecter ces informations, des « observatoires de l’agribashing » sont mis en place dans chaque département. L'agroécologie plus rentable que l'agriculture conventionnelle, mais moins aidée. Une étude de France Stratégie propose de corréler les aides aux exploitations à leur score d'exigence environnementale, mais aussi de faire évoluer les pratiques des consommateurs.
Dans une note d'analyse diffusée le 6 août par France Stratégie, Alice Gremillet et Julien Fosse identifient vingt-trois cahiers des charges ou référentiels se revendiquant des grands principes de l'agroécologie, publics et privés, certains bénéficiant de soutiens financiers publics, d'autres non. Les auteurs ont calculé, pour chacun, « un score d'exigence environnementale », c'est-à-dire un indicateur tenant compte de la réduction d'utilisation d'engrais et de pesticides, et de l'importance des pratiques favorables à la préservation de la biodiversité, des sols et des ressources en eau.
Il en ressort deux grandes familles d'exploitations agroécologiques. Fin 2018, 7,5 % de la surface agricole utile française et environ 41 600 exploitations agricoles nationales (soit 9,5 % du total) étaient cultivées en bio. Les mesures prises par l'UE n'inversent pas le déclin des pollinisateurs. Un rapport de la Cour des comptes européenne pointe l'échec de la stratégie européenne pour enrayer le déclin des pollinisateurs, et le manque d'exigences des grandes politiques de l'Union, en particulier la PAC. Au cours des dernières décennies, l'abondance et la diversité des pollinisateurs sauvages ont connu un déclin, principalement du fait de l'agriculture intensive et de l'utilisation de pesticides. La Commission européenne a récemment établi un cadre de mesures reposant, pour l'essentiel, sur son initiative de 2018 en faveur des pollinisateurs, et sur sa stratégie en matière de biodiversité à l'horizon 2020.
Mais les actions entreprises seraient loin d'être suffisantes. Alimentation plus durable : un outil en ligne pour mesurer son impact. Tous les jours, retrouvez le fil vert, le rendez-vous environnement de Libération. Aujourd’hui, on met en avant une initiative. A quoi bon changer notre consommation alimentaire ? Un outil permet désormais de visualiser les effets concrets à petite ou plus grande échelle. Terre de liens et la Fédération nationale d’agriculture biologique (Fnab), tous deux défenseurs du bio, dégainent un site gratuit pour «identifier en quelques clics les impacts positifs d’un changement massif de notre système agricole et alimentaire vers une alimentation de qualité, équilibrée, résiliente, citoyenne et locale».
AVEC LA PANDÉMIE, L'INDUSTRIE DE LA VIANDE DEVIENT "AUSSI PRÉCAIRE QUE LE PÉTROLE" C’est un nouveau coup porté à l’industrie de la viande. Alors que cette dernière est régulièrement pointée du doigt pour son impact sur l’environnement, c’est cette fois pour son rôle dans l’apparition des pandémies qu’elle est visé. Selon un nouveau rapport de Fairr, groupe réunissant des investisseurs responsables, près de trois quarts des plus grandes entreprises de viande, de poisson et de produits laitiers représentent un risque de nouvelles zoonoses, ces maladies qui se transmettent de l’animal à l’humain. "Les mauvaises performances du secteur sur un ensemble de sept critères qui sont essentiels pour prévenir de futures pandémies zoonotiques - notamment la sécurité des travailleurs, la sécurité alimentaire, la déforestation et la gestion de la biodiversité, le bien-être des animaux et la gestion des antibiotiques- démontrent que la production animale intensive risque sérieusement de créer et propager une future pandémie", explique Fairr.
Les abattoirs, des nids à Covid. Bretagne : face aux intimidations de l’agroalimentaire contre la journaliste Inès Léraud, un collectif défend la liberté d’informersans titre. La Bretagne est l’une des régions agricoles les plus importantes de France. L’agriculture industrielle y est particulièrement développée avec tous les enjeux de société qui y sont liés : santé, environnement, social. Pourtant, l’emprise des acteurs de l’agroalimentaire y opère une véritable omerta. Aujourd’hui, la journaliste d’investigation Inès Léraud est attaquée en justice par un grand groupe pour l’un de ses reportages, un collectif s’est constitué pour la soutenir et dénoncer cette fabrique du silence. Trois ans d’enquête sur place, appuyée par le travail d’acteurs de terrain et de journalistes qui essaient tant bien que mal d’informer sur les dessous de l’agroalimentaire, ont permis à la journaliste indépendante Inès Léraud, et au dessinateur Pierre Van Hove, de réaliser une BD percutante sur un scandale dissimulé depuis cinquante ans : les algues vertes.
La PAC à l‘écoute des demandes de la population française. [Nouveau rapport] Agriculture et numérique: vers une fuite en avant. Des organisations non gouvernementales et agricoles dénoncent les manœuvres menées par les partisans de l’agriculture industrielle.