L’invasion du moustique tigre est-elle le fruit du changement climatique ? En France, le moustique tigre (que les scientifiques appellent Aedes Albopictus) est désormais implanté dans plus de 50 départements (sur 96), et cela fait tout juste quinze ans cette année qu'il est arrivé en métropole.
Pourquoi ce petit insecte est-il tant redouté ? Parce qu’il a le dangereux privilège de pouvoir transmettre à lui tout seul au moins trois maladies à l’homme : le chickungunya, la dengue et le zika. Des noms qui sont devenus familiers sous nos latitudes, alors que ces infections étaient encore considérées, il y a peu, comme de lointaines menaces tropicales.
La semaine dernière, l’agence régionale de santé annonçait le premier cas de zika transmis en France pour l’année 2019. Fin septembre, c’était un cas de dengue qui était pour la première fois détecté en Auvergne-Rhône Alpes. Est-ce donc vrai que le réchauffement climatique est le responsable de l'invasion du moustique tigre ? Lorsque son milieu se modifie, la moustique tigre a la capacité d’évoluer rapidement. L’invasion du moustique tigre est-elle le fruit du changement climatique ? Pourquoi le mouvement écologique peine-t-il autant à exister en France ? Valérie Chansigaud est historienne de l'environnement.
Invitée à s'exprimer au micro de Jean Lebrun sur le mouvement écologique qui peine à exister politiquement en France, voici son analyse. Valérie Chansigaud est historienne de l'environnement ; elle explique au micro de Jean Lebrun dans La Marche de l'Histoire : "Pendant longtemps, on a été dans un "environnementalisme vert", c'est à dire que pour l'essentiel, la protection de l'environnement est la protection de cette nature". Concrètement, cela revient à restreindre l'accès des êtres humains à cette nature, en créant par exemple des parcs nationaux ou des réserves marines. "À partir, grosso modo, de la Seconde Guerre mondiale (même si la chronologie est plus complexe), on est face à un environnementalisme marron (lié à la pollution).
Elle concerne tout le monde mais sur la scène politique française, l'écologie peine à se faire entendre... le bipartisme qui caractérise la vie politique depuis la Seconde Guerre mondiale. Aller plus loin. Les animaux moches ont-ils plus de risques de disparaître que les autres ? Valérie Chansigaud est historienne de l'environnement.
Invitée récemment dans "La Marche de l'histoire" pour une série d'entretiens, elle explique notamment comment les préjugés culturels que nous avons envers les animaux affecte la façon dont nous respectons leur droit de vivre - ou pas. Explications. Valérie Chansigaud explique : "Il y a des espèces qui sont valorisées et d'autres qui sont jugées belles, d’autres qui sont jugées absolument dégoûtantes, et d’autres encore, effrayantes. Beaucoup d'espèces ne sont même pas jugées parce qu'on ne les regarde pas. "C'est fascinant parce qu'on observe cela partout et tout le temps ! Hier ou aujourd'hui, l'être humain semble absolument constant dans son goût pour une partie de la Nature, qu'il va juger suffisamment honorable et belle pour pouvoir la figurer - mais pas toute, dans la nature, il y a toujours des perdants à cette question. Et quand le taux de popularité est faible, certaines espèces peuvent disparaître...
Parce que : Arrêtez de mettre des ruches partout ! Pour la première fois le mois dernier, une étude a mesuré avec précision l’effet négatif de la présence des colonies domestiques sur la fréquentation des fleurs en ville.
Nous en parlions pas plus tard que la semaine dernière, il y des ruches à Radio France. Et c’est loin d’être une exception dans la capitale : leur nombre est passé de 600 en 2016 à plus de 1500 cette année, soit environ 15 ruches / km². Et Paris est loin d'être une exception en France ou même en Europe... Oui : tout le monde veut ses abeilles. C’est même devenu un business, avec des entreprises qui viennent déposer clés en mains des colonies sur les toits des immeubles de bureau ! On peut même offrir un petit pot de miel à ses collaborateurs en fin d’année, et comme en plus ça sert à protéger la biodiversité : on comprend l’engouement !
Seulement, les scientifiques s'alarment : ce qui a priori paraissait une bonne idée est en train de virer aux cauchemars pour la biodiversité… des abeilles !